25 mars 2012-25 mars 2017 : Cinq années de réalisations sociales

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Le président Macky Sall, élu le 25 mars 2012, avait promis un mieux-être aux Sénégalais grâce à son programme « Yoonou Yokkouté » qui a, par la suite, évolué pour aboutir au Plan Sénégal émergent (Pse). Cinq années après son accession au pouvoir, les mesures ne manquent pas pour attester de sa fidélité à sa promesse : baisse de l’impôt sur les salaires, diminution des prix des denrées, du loyer et de l’électricité ; mise en place des bourses familiales et de la Cmu et impact positif des programmes comme le Pudc sur le vécu des populations rurales. Une fibre sociale qui n’a cessé de vibrer tout au long de ces cinq premières années de son magistère.

REFORME DES INSTITUTIONS : Dans l’esprit de la Constitution du 20 mars 2016
voteL’une des demandes régulièrement exprimées par la classe politique depuis des décennies, était la réforme des institutions. Une commission nationale dédiée à cet effet avait été instituée en mai 2013. C’était dans le sillage de l’esprit des Assises nationales qui, alors que le président Wade était au pouvoir, avait estimé nécessaire de repenser le fonctionnement de la République, en particulier les relations entre les institutions qui l’animent. La refondation institutionnelle avait été perçue comme un préalable à l’approfondissement de la démocratie.

La plupart des alliés du président Macky Sall furent les principaux animateurs de ces échanges. Après sa prise du pouvoir, le chef de l’État a institué, en mai 2013, une Commission nationale de réforme des Institutions et placée sous la présidence du Pr Amadou Mahtar Mbow. Elle rendra son rapport en juillet 2014.

Les années 2012-2013 sont marquées par des initiatives hardies sur le plan social. Mais les initiatives ne se limitent pas à l’élargissement de la solidarité nationale qui se déploie dans presque tous les secteurs. Il faut moraliser la vie publique ; et gérer avec « vertu » les ressources publiques. Dès le 10 mai 2012, en conseil des ministres, le président Macky Sall informe qu’il a signé le décret portant nomination des membres du siège, du parquet et de la commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). C’est le temps de « la traque des biens mal acquis ». Plusieurs affaires judiciaires impliquent des personnalités de l’ancien régime. Des condamnations tombent. Dans cette foulée, le 19 décembre 2012, la loi portant création de l’Ofnac est votée ; une semaine plus tard, le monde comprend que le Sénégal se prépare à juger en Afrique et par des africains l’ancien dictateur Hissène Habré.

Si « l’état de grâce » a duré jusqu’en juillet 2012, date des législatives qui voient le nouveau pouvoir obtenir une très forte majorité au Parlement, -en dépit des premières dissensions notées au sein de la coalition au pouvoir-, incontestablement, Macky Sall exprime un volontarisme sans fards. Il estime que le préalable au lancement des combats contre la demande sociale est l’assainissement des finances publiques et leur rationalisation. Il faut donc maîtriser les déficits publics et réduire le train de vie de l’État. Cinquante-neuf directions et agences « non nécessaires » sont supprimées après le Sénat.

L’année 2013 est celle de « la montée en puissance », pour user du langage des hommes en armes. Après un recensement général de la population, un nouveau Code général des impôts est adopté. La même année, le gouvernement demande et obtient le statut de « pays candidat » à l’Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractives). Le pays sent le pétrole et le gaz. Le potentiel énergétique du pays sera confirmé en 2015. Auparavant, le 1er septembre 2013, Mme Aminata Touré, jusqu’ici Garde des Sceaux, ministre de la Justice, était devenue Premier ministre. Elle forme une équipe toujours centrée autour de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar ». Le 20 septembre 2013, le gouvernement lance le projet de Couverture médicale universelle.

Référendum
C’est le temps de l’Acte 3 de la décentralisation (communalisation universelle, disparition des conseils régionaux et mise en place des conseils départementaux). Le 29 juin 2014, ont lieu les élections locales. La coalition présidentielle perd les villes de Dakar, Touba, Thiès, Dagana, Ziguinchor, Kédougou mais reste majoritaire dans la plupart des collectivités locales.

La lecture que fait le président Macky Sall des résultats des élections locales est lucide. Sa coalition a, en effet, été lézardée par des contradictions au sein de plusieurs partis qui la composent, le Ps et l’Afp en particulier. L’équipe constitutive de « Bennoo Bokk Yaakaar » à ses origines n’est plus la même.

Plusieurs de ses membres ont rejoint l’opposition. Des agendas personnels se dévoilent ; et l’on a le sentiment que le chef de l’État veut appuyer sur l’accélérateur. Il désigne un technocrate – sans passé militant connu -, ancien expert de l’Onudi, Mahammad Boun Abdallah Dionne comme nouveau chef du gouvernement. Objectif : traduire en actes le Plan Sénégal émergent. Mais les concertations avec « les forces vives » continuent. Ainsi des Assises nationales de l’Éducation et de la Formation tenues août 2014, après celles de la Santé.

Mais en filigrane du déroulé de l’action politique au quotidien, restait en suspens la question de la durée du mandat présidentiel et la séparation des pouvoirs. Favorable au quinquennat, Macky Sall a pourtant été élu pour un mandat de sept ans. Il recueille l’avis du Conseil constitutionnel qui estime qu’à moins d’une démission ou d’un empêchement, le prochain scrutin présidentiel doit avoir lieu en 2019. Comme son prédécesseur en 2001, le président Macky Sall convoque alors le corps électoral pour un référendum qui se tient le 20 mars 2016. C’est le quatrième dans l’histoire politique du Sénégal après ceux de 1963, 1970 et de 2001. Quinze points sont à son ordre du jour, mais la réduction du mandat présidentiel en est le point d’attraction. Le « Oui » l’emporte avec 62,64 % des suffrages, mais le taux de participation est de 38,59 %.

Sont constitutionnalisés la participation des candidats indépendants à tous les types d’élections, la création du Haut conseil des collectivités territoriales, la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens, la représentation des Sénégalais de l’extérieur, l’augmentation à sept des membres du Conseil constitutionnel dont deux désignés par le président de l’Assemblée nationale, l’intangibilité des dispositions relatives à la forme républicaine, à la laïcité, au caractère indivisible, démocratique et décentralisé de l’État… Surtout, la nouvelle Constitution restaure le quinquennat pour le mandat présidentiel.

Samboudian KAMARA

BILAN SOCIAL : Pour une société ouverte et plus solidaire
Carte égalité chancesLe premier président du Sénégal né après l’indépendance, Macky Sall, prête serment le 2 avril 2012 au King-Fahd de Dakar. Le 25 mars précédent, 65,8 % des électeurs l’avaient préféré, au second tour de la présidentielle, au président Abdoulaye Wade, qui sort par la grande porte. Dans la soirée du scrutin, ce dernier avait appelé son vainqueur pour le féliciter. Le label démocratique, consacré par la primauté du suffrage universel, est confirmé. Le nouveau chef de l’État annonce qu’il sera « le président de tous les Sénégalais ».

Le 03 avril, au lendemain de son installation, le président-fondateur de l’Alliance pour la République (Apr), désigne le banquier Abdoul Mbaye comme Premier ministre. Le nouveau gouvernement de vingt-cinq membres reflète la nouvelle géographie du pouvoir. La large coalition « Bennoo Bokk Yaakaar » est aux affaires. Comme un retournement de sablier, une nouvelle séquence s’ouvre.

Nouvel homme fort, nouvelle politique, nouveaux modèles. Le nouveau pouvoir se veut « sobre et vertueux » ; Macky Sall entend gouverner « à hauteur d’homme » et lance des signaux forts car le contexte économico-social est des plus tendus. Le moral en berne, leur pouvoir d’achat fragilisé et les gouvernances qui se sont déroulées sous leurs yeux les ayant déçus (le 23 juin 2011, l’Assemblée nationale est contrainte de reculer devant les manifestants qui rejettent une modification de la loi électorale), les Sénégalais attendent du concret de l’homme de 51 ans qu’ils viennent alors d’adouber.

Le nouveau gouvernement lance une politique de réduction des prix des loyers et des ceux des denrées alimentaires : le kilo de riz est á 280 FCfa au lieu de 325 FCfa. Le kilo du riz parfumé est à 435 FCfa au lieu de 475 FCfa, le kilo du sucre se vend à 580 Cfa au lieu de 690 FCfa, alors que le litre d’huile est à 960 FCfa contre 1.200 FCfa. 8 milliards de FCfa sont mobilisés par l’État pour soutenir la réduction des prix des denrées. Comme coup de pouce aux travailleurs, une baisse de l’impôt sur les salaires augmente les revenus des travailleurs jusqu’à 90.000 francs de plus sur les bulletins. La portée sociale est d’autant plus importante que la mesure concernait les agents de la Fonction publique comme ceux du secteur privé. Les pensions de retraite sont majorées de 10 %.

Le gouvernement tente difficilement d’imposer une baisse sur les loyers d’habitation. Elle sera difficilement applicable. Le 2 octobre 2012, nouvelle adresse à l’endroit des plus faibles. C’est l’application de la loi d´orientation sociale en faveur des personnes handicapées portant sur les commissions techniques départementales chargées des dossiers de demande de la Carte d´Égalité des Chances permettant à son titulaire de bénéficier des droits et avantages d´accès aux soins de santé, de réadaptation, d´aide technique, financière, d´éducation, de formation, d´emploi, de transport, ainsi qu´à tout autre avantage susceptible de contribuer à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées.

Le nouveau pouvoir était attendu sur deux sujets pour le moins sensibles : l’électricité et les inondations particulièrement dans la région de Dakar. Un programme de plus de 70 millions de dollars (54 millions d’euros) visant à améliorer le drainage dans les quartiers périphériques est financé par l´État avec la Banque mondiale ; plus de 2800 logements sont construits et octroyés à des sinistrés. Sur cette lancée, l’État accorde une dotation budgétaire annuelle de 27 milliards de FCfa du Fonds de soutien au secteur de l’énergie (Fse) pour soutenir les prix de l´électricité. Cinq ans plus tard, les réformes initiées à la Senelec doublées par un nouveau management de l’entreprise publique permettront une baisse du prix de l’électricité. Le Sénégal s’engage résolument dans le mix énergétique, avec le lancement de plusieurs centrales solaires et le bouclage du financement de la centrale à charbon de Sendou. Le Sénégal a les moyens de ses ambitions d’autant que les partenaires extérieurs mobilisent des records de ressources en faveur du Sénégal et que l’entrepreunariat privé est encouragé. Divers mécanismes et organismes sont mis en place à cet effet : le Fonsis et le Fongip entre autres…

S. KAMARA

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, EDUCATION ET FORMATION PROFESSIONNELLE : Des réalisations concrètes et des déficits à combler
Macky travauxS’il y a un domaine où l’action gouvernementale est bien visible, c’est bien celui de l’éducation et de la formation professionnelle.

Elément essentiel du Pse (développement du capital humain), l’éducation est devenue une priorité pour le gouvernement. C’est ainsi qu’après les Assises de l’Enseignement supérieur, ont été tenues celles de l’Éducation et de la Formation. D’importantes mesures sont prises. Elles sont en cours de réalisation, avec certes des retards pour certains points. Toutefois, personne ne peut contester les efforts consentis.

La concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (Cnaes) a dégagé les voies d’une Université sénégalaise performante et développante avec comme toile de fond l’orientation vers les Stem (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques). 302 milliards de FCfa sont en train d’être investis. La construction de la 2è université (Amadou Makhtar Mbow) avance, celle du Centre du pays, Cheikh Ibrahima Niass de Kaolack, se prépare. Coût global, 130 milliards de FCfa pour les 2, soit 65 milliards de FCfa par université. De nouveaux bâtiments sont érigés dans les universités de Dakar, Thiès, Kaolack, Fatick, Ziguinchor. Dakar (Ucad) bénéfice de la réhabilitation d’une dizaine de locaux qui étaient dans un état de dégradation avancé. Afin d’offrir des formations courtes et professionnelles aux étudiants, des Isep sont construits.

Dans l’Université virtuelle sénégalaise (Uvs), des Espaces numériques ouverts (Eno) sortent de terre alors qu’essaiment partout des Centre de recherche et d’essai (Cre). Le corps enseignants des universités étant vieillissant, l’État, il y a 2 ans, a recruté 200. Un chiffre certes insuffisant, mais important. Les textes régissant les universités ont été modifiés afin de coller à la réalité actuelle et avoir une bonne gouvernance.

Formation professionnelle
En s’appuyant sur les recommandations formulées lors des Assises nationales, tenues du 31 mars au 02 avril 2001 sur l’enseignement technique et de la formation professionnelle, et qui mettent l’accent sur la « promotion de la formation professionnelle et technique et sur son orientation vers le marché du travail », une nouvelle loi d’orientation de la formation professionnelle et technique a été adoptée. Outre les centres sectoriels qui se renforcent, des lycées techniques ainsi que des centres de formation sont en cours de réalisation.

L’une des plus grandes mesures de satisfaction est la reconnaissance du Baccalauréat en langue arabe. Il s’y ajoute que les arabisants peuvent désormais accéder à l’École nationale d’administration (Ena) et y sortir comme Hauts-Fonctionnaires. En outre, le programme des Daara modernes est lancé. Talon d’Achille du système éducatif, la question de la qualité est au cœur des préoccupations comme le prouve le lancement du Projet d´amélioration de la qualité et de l´équité dans l´éducation de base (Paqueeb) et du Projet d´amélioration de la qualité et de la transparence (Paquet), mais aussi la distribution de manuels scolaires.

Toutefois, l’évaluation desdits projets montre des insuffisances à vite combler. Par ailleurs, le dialogue entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants est toujours difficile, les derniers accusant le premier d’être lent dans la réalisation des accords signés. Il s’y ajoute que le nombre d’abris provisoires tarde à être résorber, malgré les efforts qui ont permis de les reduire.

Daouda MANE

PUDC, PROMIVIL, PUMA, TER…Le processus de connectivité du territoire en marche
Macky travailleurs chantiers nordLes pas importants réalisés dans l’ambitieux Plan Sénégal émergent (Pse) ont été enregistrés dans le domaine des infrastructures. L’objectif étant de connecter l’ensemble du territoire national.

Pudc, Puma, Promovil, prolongement de l’autoroute à péage, Ter… Ces projets et programmes rappellent tout l’effort en cours pour assurer un désenclavement total du pays. Ainsi, des voies sont réhabilitées, des pistes rurales réalisées, des ponts construits un peu partout à travers le pays sortant des zones entières d’un désenclavement qui plombe le développement de ces localités. En réalité, « sans infrastructures, il ne peut y avoir ni émergence, ni développement, ni prospérité », a l’habitude de rappeler le président Sall.

Aussi, le gouvernement, dans Plan Sénégal émergent (Pse), a un ambitieux programme de développement autoroutier. Il s’agit de réaliser, à l’horizon 2030, 800 km d’autoroutes (près de 50 Km par an). Objectif : stimuler les investissements privés et aider au développement des secteurs importants comme l’agriculture, le tourisme, les mines, etc. Mais aussi de valoriser de vastes zones d’habitation en milieu urbain et rééquilibrer l’aménagement du territoire par le désengorgement de Dakar qui, avec moins de 3% de la superficie du pays, compte 25% de la population et plus de 70% de la richesse produite. L’un des projets phares est sans nul doute le Pudc.

Pudc, un modèle innovant
Lancé en 2015 par le chef de l’État, Macky Sall, le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) vise à partager les fruits de la croissance à travers l’amélioration de l’accès des populations rurales aux services sociaux de base afin de corriger les disparités. Sa mise en œuvre s’inscrit dans l’axe 2 du Plan Sénégal émergent (Pse) qui s’intitule « Capital humain, protection sociale et développement durable ». Modèle innovant de développement inclusif ayant un effet immédiat sur la transformation des conditions de vie des populations.

Le bilan est élogieux au point que d’autres pays viennent s’en imprégner. En effet, pour le volet Pistes rurales, un linéaire de 675,33 Km de pistes est en chantier sur un objectif de 790,81 Km ; 420,09 Km est en cours avec des niveaux d’avancement respectifs de 60 % dans la zone sud (régions de Kaolack, Fatick, Kaffrine, Thiès, Sédhiou, Kolda) et 90 % dans la zone nord (régions de Matam, Saint Louis, Louga et Diourbel). Un linéaire de 255,24 Km est achevé et ouvert à la circulation.

Concernant le volet Hydraulique rurale, le Pudc a démarré les travaux portant sur 238 forages et 161 châteaux d’eau. Actuellement, 178 forages sont réceptionnés, 68 châteaux d’eau finalisés dont 75 systèmes d’alimentation en eau potable ont été mis en service. En outre, 182 abreuvoirs sont fonctionnels sur un objectif de 346; 1.065 bornes fontaines sont mises en service sur un total de 1.844 ; 1.737 Km de réseau mis en service sur une cible de 4.737 Km. 150 périmètres maraîchers sont en cours d’aménagement autour des forages. Pour le volet Électrification rurale, sur un objectif de 420 villages (dont 310 par raccordement au réseau Mt/Bt et 110 par voie solaire), les travaux ont démarré sur 62 villages avec l’implantation de 124 Km de ligne Bt et de 50 km de ligne Mt. Concernant le volet Équipements de transformation agricole et post-récolte, le nombre d’équipements produits et certifiés s’élève, à ce jour, à 3.093 sur 5.064 prévus, soit un taux de 61%. 1.562 équipements post-récolte sont déjà déployés. Le montant du financement de la première phase du Pudc révisé est estimé à 123,9 milliards de FCfa.

Le Ter, une révolution technologique
Le 14 décembre 2016, « le Sénégal a franchi en vitesse, une étape significative de sa marche résolue vers l’émergence » pour reprendre les termes du chef de l’État Macky Sall, avec le lancement des travaux du Train express régional (Ter). Un projet qu’il qualifie de « plus grand du Sénégal indépendant ». « Révolution technologique », le Ter répond à une nécessité impérative de désengorger Dakar et ses environs et à la connecter à Diamniadio, une ville en devenir. Le Ter pourra transporter jusqu’à 115.000 passagers par jour, contre 15.000 seulement aujourd’hui avec le Petit train de banlieue (Ptb). De plus, il sera combiné avec d’autres systèmes de transport interurbains, notamment les Bus rapid transit (Brt) ; avec un système intégré de billetterie, le même ticket permettant d’effectuer un même voyage en Ter et Brt.

D. Mané

MONDE DU TRAVAIL : 300.000 emplois à créer à partir des domaines agricoles
Macky chantiersParmi les mesures sociales prises au cours des cinq années de pouvoir du chef de l’État, on pourrait bien retenir le recrutement de 8.000 agents dans la Fonction publique pour remplacer les effectifs partis à la retraite et autres départs dans l’administration. Avec le lancement des Domaines agricoles communautaires, plus de 300.000 emplois ont été offerts à la jeunesse rurale.

Autre mesure sociale, du gouvernement, le recrutement de 10.000 agents de sécurité de proximité donnant du coup l’exemple au privé pour la promotion de l´emploi. Pour une administration plus performante, l’État a réussi l’audit physique et biométrique de ses agents, ce qui lui a permis d’assainir efficacement les finances publiques.

Le fichier des fonctionnaires de la Fonction publique qui comptait des salariés irréguliers voire fictifs fut nettoyé. Sur la création d’emplois au Sénégal, les dernières statistiques ont permis de recenser entre 2012 et 2014 « un cumul de 135.629 contrats visés par les inspections régionales du Travail et de la Sécurité sociale, soit 37.114 en 2012, 44.695 en 2013 et 53.820 en 2014 ». C’est également au cours de ces cinq années qu’il y a eu le lancement de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej), fruit de la politique de rationalisation des structures en charge de l’emploi des jeunes initiée par le président Macky Sall et qui abouti à la suppression de l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej), du Fonds national de promotion des jeunes (Fnpj), de l’Office pour l’emploi des jeunes des banlieues (Ofejban) et de l’Agence nationale d’appui aux marchands ambulants (Anama).

L’État du Sénégal obtenait ainsi une ligne de crédit de 10 milliards de FCfa avec la Bad pour le financement des activités des femmes et des jeunes filles. Il a mis ensuite le Fonds de garantie des investissements prioritaires dotés de 5 milliards de FCfa afin de financer les projets des jeunes et des femmes.

Un autre financement de 17 milliards de FCfa sera accordé par la Bad pour l’emploi des jeunes. Un des grand projets du chef de l’État en matière de création d’emplois des jeunes, c’est le Programme de création de Domaines agricoles communautaires (Dac) qui a permis la création de 300.000 emplois dans le domaine agricole pour un montant de 100 milliards de FCfa.

El H. A. THIAM

MAEL THIAM, ADMINISTRATEUR DE L’APR : « Le chef de l’État a conduit une révolution sans armes »
Maël Thiam AprDans sa réaction, Maël Thiam, administrateur de l’Alliance pour la République (Apr) souligne qu’il est impossible de dresser le bilan des 5 années de pouvoir du président de la République, Macky Sall, sans le prendre sous plusieurs angles. Il note qu’en 5 ans, Macky Sall a su «mener une révolution sans armes ». « En effet, nous avons hérité d’un pays qui faisait dans la discrimination du point de vue de l’accès aux infrastructures. Les contrées des profondeurs ont toujours été négligées au profit de la capitale. Le président de la République a su, dès son accession au pouvoir, installer une dynamique de rééquilibrage dans le partage des richesses. Les programmes du Pudc sont expressifs et viennent, à cet égard, conforter et confirmer cet état de fait », a-t-il dit.

Du point de vue économique, souligne M. Thiam, le président Sall a su changer de paradigme. Sur le plan social, le chef de l’État, Macky Sall a, à son actif, plusieurs réalisations. «Nous pouvons citer le cas des retraités qui ont vu leur passion augmenter à hauteur de 40 %. Les acteurs du monde rural ont vu le secteur de l’agriculture renforcer. Ainsi, nous notons la revalorisation du revenu à travers la distribution d’une semence de qualité », relève-t-il. Concernant la gouvernance et la rationalisation des dépenses publiques, M. Thiam est d’avis que le chef de l’État a posé d’importants actes, en procédant notamment à la «suppression de plusieurs agences inutiles et budgétivores». « En 5 ans, le président de la République a investi dans le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle presque le double des deux mandats cumulés qui l’ont précédés », a-t-il ajouté. « Sur le plan diplomatique, le Sénégal a su se rehausser autant à l’échelle régionale qu’internationale. La participation déterminante de l’État, dans la gestion de ce qui pouvait basculer par une crise en Gambie, est très expressive », a-t-il conclu.

THIERNO BOCOUM, RESPONSABLE DE LA COMMUNICATION DE REWMI : « Le président Macky Sall a bénéficié de retombées de la continuité du pouvoir »
Thierno Bocoum, responsable de la communication du parti Rewmi souligne, de prime abord que « le président de la République, en décidant de ne pas mettre fin à son mandat ce 25 mars, a violé une promesse qu’il avait faite ». Notant que le 23 juin était « un signal fort pour installer de grandes ruptures dans les secteurs de la gouvernance ». Mais, selon lui, le président de la République, à travers la posture qu’il a prise, a véritablement violé pas mal de ses promesses. Sur le plan politique, M. Bocoum regrette la rupture du dialogue avec l’opposition. « Le code électoral n’a jamais posé de problème depuis 1992. Nous sommes en 2017, l’opposition a plus d’une fois dénoncé ce code électoral. Ces dénonciations n’ont trouvé aucune réponse valable du pouvoir en place », dénonce M. Bocoum. Pour lui, le pouvoir est obnubilé par la quête d’un second mandat. C’est dans ce cadre qu’il inscrit les poursuites contre des opposants au moment où ceux qui sont proches du pouvoir sont protégés. Pour Thierno Bocoum, le chef de l’État qui avait dénoncé la transhumance, l’encourage aujourd’hui. Sur le plan des infrastructures, il affirme qu’aucun acte notable n’a été posé depuis 2012. « Le président Macky Sall a, en réalité, uniquement bénéficié des retombées de la continuité du pouvoir, en mettant sur son compte des réalisations qui ne sont pas les siennes », a-t-il dit, rappelant que le chef de l’État avait promis 500.000 emplois en 5 ans. Cette promesse, a-t-il indiqué, est loin d’être tenue.
ME ASSANE DIOMA NDIAYE, LSDH : « Nous regrettons la rupture du dialogue entre le pouvoir et l’opposition »
Me Assane Dioma NdiayeMe Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh) affirme : « avec l’arrivée du président de la République, Macky Sall, les espoirs étaient grands et les attentes immenses. Les Sénégalais s’attendaient à beaucoup de changements et cela sur plusieurs secteurs ». Dans cet ordre, il cite la justice où le peuple s’attendait à « une équité totale qui garantisse l’équilibre pour tout le monde ». Sur le plan social, il salue les actes qui ont été posés avec notamment l’instauration des bourses de sécurité sociale. « C’est vrai que c’est une infime partie de la population qui en a accès, mais c’est toutefois une mesure salutaire, que nous apprécions à sa juste valeur », a-t-il dit. Toutefois, dans ce même sillage, selon Me Ndiaye, des promesses ont été faites dans des conseils de ministres décentralisés. « Pour l’heure, la majeure partie de ces promesses n’a pas été tenue. Dans la fortification de l’État de droit, nous restons encore sur notre faim », a t-il ajouté. Il faut également noter que « le dialogue entre pouvoir et opposition a totalement été rompu », a-t-il regretté. Selon lui, cette situation déplorable qui peut ouvrir des lendemains tumultueux, notant que ces deux entités doivent continuellement se consulter. Toujours sur le plan de la magistrature, Me Ndiaye déplore « des nominations qui ne respectent pas tout le temps le nombre d’années requises pour, quand même, aspirer à de pareilles stations ». Sur le plan civil également, le savoir-faire et la compétence sont de plus en plus relégués au second plan, déplorant que toutes les nominations stratégiques soient dévolues aux politiques de la mouvance présidentielle.
ASSANE BA, MEMBRE DU COMITe DIRECTEUR DU PDS : « L’opposition est réduite dans sa plus minime expression »
Assane Bâ, membre du comité directeur du Pds est persuadé qu’en 5 ans de pouvoir du président de la République, Macky Sall, il se dégage une « déception grave » dans les familles qui vivent sous la paupérisation totale. « Cette même déception touche les jeunes qui peinent à trouver des emplois décents. Les malades n’arrivent plus à se soigner comme il faut », affirme-t-il. Selon lui, « les enseignants sont continuellement en grève. On enregistre la fermeture de plusieurs sociétés et l’exclusivité des marchés est donnée aux pays étrangers au détriment des nationaux qui sont pourtant d’égale dignité ». Il dénonce la pression sur les opposants « systématiquement envoyés en prison pendant que ceux du camp présidentiel sont protégés ». En somme, a conclu M. Bâ, l’objectif est de « réduire l’opposition dans sa plus minime expression ».

SAMBA SY, SG DU PARTI DE L’INDEPENDANCE ET DU TRAVAIL (PIT) : « D’importants pas ont été posés dans tous les domaines d’activités »
Selon Samba Sy, secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), le Programme de modernisation des axes frontaliers (Puma) et le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) sont « des actes hautement salutaires ». « Les infrastructures de ces programmes permettent à tout Sénégalais de librement se déplacer dans son pays, d’où qu’il puisse, par ailleurs, se trouver », a-t-il dit.

« Le président de la République Macky Sall est véritablement en train de donner une impulsion dans les différents actes qu’il est en train de poser. Ce n’est pas pour dire que tout roule comme il faut, mais des efforts palpables sont véritablement fournis depuis qu’il est à la tête du pays », affirme-t-il. A l’en croire « d’importants pas ont été posés dans tous les domaines d’activités autant structurels qu’économiques ».

Recueillis par Oumar BA

lesoleil.sn

2 Commentaires

  1. 5 ans de mensonges, 5 ans de tyrannie.
    Rappelez-vous, 12 000 fonctionnaires fictifs, disait avoir découvert ce pouvoir. Et Macky Sall, dans son adresse à la nation en Décembre 2014, disait que ces 12 000 emplois fictifs découverts, et qui faisaient dépenser des salaires à l’état, seront suivis de radiations et des recrutements pour mettre des sénégalais dans ces postes vacants. La preuve, ici: tinyurl.com/l3az25k
    En ce 2017, 3 ans après, est ce qu’il existe un seul honnête sénégalais pour douter du fait que toute cette campagne médiatique du pouvoir jusqu’au discours de nouvel an du président, n’était bâtie que sur des mensonges. Des mensonges pour ancrer dans la cervelle des fanatisés que le pouvoir sortant avait payé 12 000 fonctionnaires fictifs, que c’est le pouvoir de la rigueur et bonne gouvernance de Macky qui découvre la fraude, et que ainsi de nouveaux emplois seront créés par l’arrêt de cette fraude. Tout un battage médiatique pour le rinçage du cerveau des sénégalais, pour la diabolisation des prédécesseurs par de fieffés mensonges.
    Rappelez-vous, 35 000 bourses étaient payés à des étudiants fictifs, affirmait encore le même pouvoir. ET toujours, par la même méthode, ils nous ont fait croire que leur rigueur et bonne gouvernance a encore déniché des fraudes du pouvoir précédent. 35 0000 bourses payés à des étudiants inexistants. Aujourd’hui, existe-t-il un seul sénégalais qui n’a pas compris que c’était encore un fieffé mensonge ? Mais, ce que beaucoup n’ont pas compris, c’est que ce fieffé mensonge, battu en mayonnaise par une presse payée, a permis de supprimer la généralisation des bourses. Un mensonge, soutenu par une presse, a fait reculer une avancée économique pour les étudiants sénégalais. Beaucoup ne comprennent pas encore cette méthode des mensonges soutenus par une presse pour faire reculer le Sénégal. Et tant qu’elle ne sera pas comprise, ils continueront de l’utiliser jusqu’à finir de dépouiller totalement cette république, et il y aura toujours des fanatisés pour les applaudir.

  2. Je n’ai jamais vu le pays aussi morose! QUAND ON A LE SENTIMENT DE VIVRE DES INJUSTICES, DE L’INIQUITÉ, QUAND ON A ÉTÉ TRAHI, GRUGÉ, TROMPÉ, VOLÉ, QUAND ON RESPIRE DANS UNE ATMOSPHÈRE DE MALHONNÊTETÉ ÉVANESCENTE, QUAND ON VIT UN MAL-ÊTRE PERMANENT, EN RÉSUMÉ QUAND ON A MAL À SON PAYS, on ne peut que souffrir jusqu’au plus profond de sa chair.
    Chers compatriotes, soyez vigilants, comportez vous en vrais patriotes en allant vous inscrire en masse sur les listes électorales et en continuant à agir de manière citoyenne chacun à son propre niveau. Attendez les échéances à venir et NE VOUS LAISSEZ PAS ACHETER CAR ON VOUS VOLERA VOTRE DIGNITÉ POUR VOUS PAYER EN MONNAIE DE SINGE! TOUTE OCCASION EST À EXPLOITER POUR SENSIBILISER VOS COMPATRIOTES, FAITES DU « DASS FANANAL »! L’´ISOLOIR SERA VOTRE ARME MAJEURE!

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