A une semaine de la tabaski, le marché est bien approvisionné. Pomme de terre, oignon, huile, entre autres, tout est sur place pour une bonne fête.
A quelques jours de la Tabaski, l’ambiance n’est pas encore au rendez-vous au marché Tilène de Dakar. Les clients se font attendre, alors que les boutiques sont remplies de denrées. Hier, il n’y avait pas foule, peut-être à cause de la chaleur accablante qui a régné sur Dakar. En tout cas, même certains commerçants cherchaient désespérément un endroit frais où se prémunir des chauds rayons de soleil. Parmi eux, Aliou Séne, vêtu d’un tee-shirt noir assorti d’un jean, dont la seule préoccupation est de faire écouler ses produits pour se remplir les poches. Il n’a pas encore assez d’argent pour acheter un mouton. ‘’Tout est sur place. Je n’attends que les clients pour me frotter les mains. Il faut que j’achète un mouton et je compte sur mon bénéfice pour le faire’’, dit-il.
À Tilène, le sac de 50 kilogrammes de pomme de terre est vendu à 11 000 F Cfa, tandis que celui de l’oignon s’échange à 8 500 F. Le seau d’huile est à 16 mille francs. ‘’Le prix du sac de pomme de terre est en hausse, parce que, nous l’achetons à 10 mille francs au port. Pour la pomme de terre, c’est celle qui est importée. C’est pourquoi, nous sommes obligés de hausser le prix pour gagner un peu’’, explique Lamine Diallo, un autre commerçant trouvé sur place. Pour lui, rien ne presse, d’autant qu’il reste une semaine. ‘’A chaque Tabaski, ça se passe ainsi. Les clients achètent d’abord le mouton, avant de s’occuper du marché. Cette fois-ci, aucun client ne dira qu’il y a pénurie de pomme de terre ou d’oignon. Il y en a assez sur le marché. Les prix sont accessibles, parce que la pomme de terre qui est vendue à 11 mille est de très bonne qualité’’, se justifie-t-il.
Non loin de lui, Assane Faye fait descendre sa marchandise d’un camion. Il n’a pas beaucoup de temps pour discuter. Difficile de lui arracher un mot. Tout ce qu’il a pu dire est que ‘’le marché est bien approvisionné’’. ‘’Viens acheter, si tu veux. Nous ne manquons de rien’’, lance-t-il. Fin de la discussion.
A côté du camion, est assis Mar Lô, un jeune vendeur. Il est payé à la fin du mois, au prorata de ses recettes. ‘’Les clients viennent au compte-goutte. Je suis impatient, parce que je suis payé par rapport à ce que je vends. Les prix sont abordables. Surement, c’est à cause du mouton que les clients ne sont pas encore nombreux. Mais tout va bien’’, soutient M. Lô.
