XALIMANEWS : Le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Abdoul Mbaye, a adressé une lettre aux députés de l’assemblée nationale, suite à l’annonce du vote du projet de loi de surpression du poste de premier ministr. Dans sa correspondance, l’ancien premier ministre affirme que ce projet de loi prépare enfin une grave crise politiqu.
« Le Sénégal s’achemine en procédure accélérée vers la QUATRIEME modification de sa Constitution (notre loi fondamentale), en moins de sept (7) ans, sous le magistère de Macky Sall. Cela est indigne d’un système politique se présentant comme une démocratie.
Mais soyons réalistes : aujourd’hui seuls les députés de la coalition Benno Bokk Yakaar pourraient gêner ce funeste projet. Ils ne représentent certes que 49,47% des électeurs, mais ils détiennent la majorité nécessaire pour voter la révision de la Constitution du Sénégal. Parmi eux sont des patriotes, qui ont la conscience de ce qui se fait pour ou contre leur pays, pour ou contre leur peuple en faveur de quelques intérêts particuliers qui pourraient nuire à court, moyen ou long terme à la Nation sénégalaise.
C’est pourquoi je fais le choix d’adresser ce message à ceux d’entre eux qui savent qu’un député est d’abord, avant toute chose, parfois en dernier ressort, DEPUTE DU PEUPLE tout entier et non représentant de celui qui l’a mis sur une liste électorale, d’un parti ou d’une coalition de partis.
Le projet de cette quatrième révision de notre Constitution est funeste pour plusieurs raisons.
Il est d’abord fruit de tromperie et de ruse. Comment un élément aussi important du programme d’un candidat à l’élection présidentielle peut-il avoir été caché le temps de la campagne, puis annoncé et mis en œuvre trois jours après l’élection du candidat concerné ? Parce que le candidat savait qu’il aurait pu mettre en péril son élection. Parce qu’il savait que le peuple n’en était pas demandeur.
Il appartient au Député du peuple de sanctionner cette tromperie, pour que cela serve de leçon aux prochains candidats à toute élection, pour imposer le respect du peuple à tout candidat cherchant son suffrage !
Ce projet supprime le poste de Premier ministre et fait semblant de maintenir le Gouvernement comme une institution car un (ou plusieurs Premiers ministres ?) se serait montré lent à réaliser les directives présidentielles. Doit-on pour autant retenir que le vivier de grands cadres dont regorge le Sénégal ne permet pas le choix d’un Premier ministre compétent et efficace ? Nous n’avons pourtant jamais entendu le Président soutenir qu’il avait été lui-même un mauvais Premier ministre. C’est preuve que l’exception peut donc exister. Ce serait insulte à l’intelligence des Sénégalais que de soutenir le contraire. Par ailleurs lui a-t-il été impossible de donner directement des directives aux Ministres ?
Lui a-t-il été impossible de trouver et conserver pendant cinq (5) ans un Premier ministre soumis et transparent en conformité avec sa méthode d’exercice du pouvoir? Bien sûr que non ! Il appartient au Député du peuple de refuser cet argumentaire qui ne tient pas, qui ne peut valoir face à un être doué de raison !
Sept (7) années de réalisations sont passées. Elles ont été présentées comme des années fastes et auraient permis la réélection de votre leader dès le premier tour. Mais alors pourquoi pour cinq (5) nouvelles années remettre en cause l’équilibre institutionnel de notre pays et pour un avenir qui dépasse ce court terme de cinq (5) années ?
Député du peuple c’est là une autre faille dans l’argumentaire qui vous est présenté. A la station de responsabilité qui est vôtre, refusez par dignité le jeu de cache-cache sur des questions aussi importantes que notre Loi fondamentale et l’architecture institutionnelle de notre démocrati.
Ce projet prépare enfin une grave crise politique qui viendra inéluctablement un jour. Les bonnes constitutions doivent prendre en compte ce type de risques susceptibles de plonger un pays dans le chaos. Par un faux semblant de rééquilibrage des pouvoirs après « suppression effective » du Gouvernement, il est proposé d’enlever au Président de la République le droit de dissoudre l’Assemblée nationale en contrepartie de celui qui lui est enlevé consistant à pouvoir faire tomber un Gouvernement. Pourtant ce droit a été nécessaire au Président Macky Sall en 2012, non pas pour accélérer la mise en œuvre de son programme, mais bien pour le mettre en œuvre. Le droit de dissolution est donc bien davantage justifié que celui de le supprimer. Par sa suppression, le Président Macky Sall propose par contre de créer un terrible piège, non pas seulement à un de ses successeurs, mais à notre Nation.
Député du peuple, vous ne serez peut-être plus dans l’hémicycle ce jour-là car il peut être lointain, mais vous aurez porté la responsabilité de ce qui arrivera : un Président élu par le peuple mais empêché de gouverner par une Assemblée nationale contrôlée par l’opposition. Crise institutionnelle ne saurait être plus grave.
Cependant, ce droit de dissolution pourrait être simplement caché par une ruse contenue dans l’article 52 qu’il vous importe de relire.
Honorables députés du peuple, la semaine prochaine, en procédure accélérée et dans une précipitation indigne, il vous sera demandé de voter pour ou contre une révision majeure de la Constitution de notre pays. Vous devrez faire le choix de ce qu’il y a de mieux pour l’avenir de notre Nation : sa stabilité institutionnelle, la prise au sérieux de notre Constitution, l’exigence de vérité lorsque l’on se trouve aux plus hautes fonctions dans notre pays, le respect du au peuple et à ses représentants à l’Assemblée nationale, le refus de voir les pouvoirs de notre Assemblée réduits et déplacés vers l’Exécutif à l’heure où ils devraient plutôt être renforcés, la prise en compte du futur de la Nation au delà des préoccupations d’un mandat de cinq (5) ans.
Si de nouveau vous abdiquez par un vote sans débats face à la procédure de changement de notre Constitution encore une fois accélérée, alors il ne nous restera plus qu’à constater le pas de plus accompli vers les gros dangers qui guettent notre cher Sénégal ».
Abdoul Mbaye sur la suppression du poste de PM: « Ce projet prépare enfin une grave crise politique ».
Date:
C’est à cause d’anciens PM loosers et catastrophiques comme toi que c’est 100 fois nécessaire de supprimer ce poste. Opposition réactionnaire et nombriliste. Vous avez déjà oublié la réponse du peuple le 24 février ??
J’ai voté macky jusqu’à la dernière présidentielle, mais je le regrette amèrement.
S’il trouve que le premier ministre retarde son action,il peut trouver un moyen de le contourner durant son règne sans pour autant supprimer ce poste de notre architecture institutionnelle.
Un premier ministre ne l’arrange pas c’est son droit de le dire,mais pourrait bien donner plus d’efficacité à son successeur, donc pourquoi pour des raisons personnelles vouloir supprimer cet institution.C’est comme si dans une maison,le père de famille interdisait qu’on cuisine du « thiebou dieune » au motif qu’il ne l’aime pas sans tenir compte de la préférence des autres.
Un mandat présidentiel est éphémère et les institutions n’appartiennent à aucun président pour qu’il en fasse ce qu’il veut.
Concrètement qu’est ce que les PM en totalité confondue ont apporté de positif et de constructif sinon aller créer leur parti politique et grossir le nombre pléthorique de partis politiques sans contenu ni ligne directrice sinon que cafouillage et creuses élucubrations toutes occasions ? En définitive, le PR Macky Sall est un homme d’action, de cœur et d’esprit. Nous sommes solidairement à ses côtés dans ses réformes pour un pays prospère émergent par tous et pour tous
vous parlez sans réfléchir ou vous etes idiot comme ton mentor macky sall. Pendant 7 ans macky a gouverné avec un 1er ministre et il a réalisé durant ces 7 ans « ce qu’aucun président avant lui n’a réalisé » si cela est vrai pourquoi donc supprimer le poste de premier ministre si pouvait faire durant 7 ans ce que d’autre pendant 52 ans n’ont pu faire? Il disait en plus urbi et orbi que c’est lui qui a mis « les projets de wade en chantier » en tant que son 1er ministre donc cela veut dire que poste est utile. Pourquoi il a caché cette suppression au peuple durant la campagne si c’est vraiment dans l’intérêt du peuple? C’est maintenant qu’il lui reste 5 ans au pouvoir qu’il sait qu’il est un homme d’action et doit faire du « fast-track ». bon sang vous nous prenez pour qui? cessez vos mensonges et travailler il ne lui reste que 5 ans bon gré mal gré il partira en 2024 surtout qu’il ne cherche pas à avoir un 3eme mandat avec cette suppression car il nous trouvera sur son chemin.