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Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Energie et des Mines : Les délestages ne sont pas liés à un déficit de production

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Le ministre de l’Energie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye est formel : les difficultés dans la fourniture en continu de l’électricité sont en passe d’être réglées. Les délestages notés ces derniers jours à travers le pays ne sont pas dus à un déficit de production mais à des pannes techniques survenues depuis une dizaine de jours sur le poste de Sakal, géré par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs).
Le ministre de l’Energie et des Mines, invité hier du Grand Jury de la Rfm, s’est longuement expliqué sur le retour constaté des délestages intempestifs d’électricité. Aly Ngouille Ndiaye informe que le poste de Sakal, géré par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), est chargé d’assurer, à travers le Sénégal, l’énergie produite par Manantali. Or, ce poste a connu, ces temps-ci, quelques problèmes techniques. « Nous produisons suffisamment d’énergie, seulement nous ne sommes pas à l’abri de pannes sur le réseau », soutient le ministre qui assure que la situation est sur le point d’être maîtrisée.
Le président Macky Sall avait d’ailleurs donné des instructions fermes dans ce sens lors du dernier conseil des ministres. En réalité, analyse Aly Ngouille Ndiaye, la Senelec s’est lourdement endettée ces dernières années et vivait sous perfusion avec une subvention annuelle de 120 milliards de FCfa. Ce qui a été réduit cette année à la somme de 80 milliards de FCfa. C’est d’ailleurs la puissance publique qui payait, pour l’entreprise, la location des groupes. Résultat, l’entreprise doit beaucoup d’argent à l’Etat et ne peut même pas emprunter de l’argent sur le marché financier régional. C’est tout le sens de la restructuration de la société. L’Etat a restructuré pour prolonger la dette sur une période de 15 ans avec un différé de 5 ans. Mieux, informe l’autorité, les prévisions de résultats pour l’exercice 2012 sont rassurantes car de 41 milliards de FCfa, le déficit de la Senelec devrait passer à 13 milliards de FCfa malgré la hausse de l’ordre de 35 milliards sur le poste d’achat des combustibles. Ce qui fait dire au ministre que l’actuel directeur général, Pape Dieng, fait pour le moment un travail satisfaisant.
Le ministre de l’Energie est largement revenu sur le Plan Takkal qui aurait prévu des investissements lourds dans le fuel et le charbon. « Le Plan Takkal n’a en aucun moment fait mention des énergies renouvelables », dit-il. C’est tout le contraire de la démarche de l’actuel régime qui a littéralement changé d’option avec la promotion du mix énergétique.
D’intenses négociations avec des partenaires sont en cours, annonce le ministre. Il s’agit, dans un premier temps, de produire de l’électricité (150 mégawatts) avec du gaz naturel. Résultat, il est prévu, à l’horizon 2014, la production de 300 mégawatts d’électricité sur la base du gaz naturel. Ce qui sera d’un apport non négligeable pour la Senelec dont les coûts de production seront largement revus à la baisse. D’ou une baisse probable des prix de l’électricité au profit du consommateur. Mieux, poursuit Aly Ngouille Ndiaye, la politique du mix énergétique qui tient à cœur le Chef de l’Etat sera ponctuée d’une ouverture de centrales solaires à Tambacounda et à Ziguinchor.
Il est aussi prévu une profonde réforme du secteur de l’énergie qui verra la Senelec divisée en deux entités : une société de production et une société de transport et de distribution. Une lettre de politique sectorielle accompagnée d’un plan d’actions est aussi disponible. Pour Aly Ngouille Ndiaye, il s’agit de faire en sorte que l’énergie ne soit pas un enjeu électoral en 2017. C’est sans doute pourquoi l’Etat veut porter le taux d’électrification qui est de 24% actuellement à 50% en 2017.

Vers une refonte totale des conventions minières

Le ministre de l’Energie et des Mines a fortement déploré les pertes énormes qu’a subies l’Etat du Sénégal dans le cadre de nombreuses conventions minières signées jusque là. De 2005 à 2012, il y’a eu des moins-values (pertes) de l’ordre de 401 milliards de FCfa subies par le Sénégal. Pire, notre pays a même été condamné à payer 120 millions de dollars (environ 60 milliards de FCfa) à la société sud-africaine Kumba resources, pour rupture abusive de contrat. L’Etat a finalement transigé en assurant le paiement de 75 millions de dollars (37,5 milliards FCfa) étalé sur cinq années. S’agissant du litige contre Arcelor Mittal, le ministre croit savoir que la sentence va tomber au cours de ce mois de février en faveur de notre pays. D’ores et déjà, 4 à 5 multinationales sont en pôle-position pour signer une convention avec l’Etat en vue d’exploiter le fer qu’Arcelor s’était engagé à faire avant de se rétracter.

Mamadou Lamine DIATTA

lesoleil.sn

2 Commentaires

  1. yada yada …. S’il n’y a pas deficit , donc vous etes incapables de bien distribuer . Pour votre gouverne . le peuple ne ressent que ce qu’il vit et pour lui DELESTAGE = DEFICIT .
    Changez de strategies de communications ; vous semblez les tares ( facons de faire ) que ceux que nous avons expedie ailleurs ( en attendant d’arriver en enfer sur terre et dans l’au de la ) .

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