Au Mali, le nouveau gouvernement de transition reste dominé par les militaires

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Le précédent gouvernement avait présenté sa démission, le 14 mai. Quatre portefeuilles-clés restent aux mains de militaires alors que les autorités de transition ont promis de rendre le pouvoir après les élections de mars 2022.

La présidence de transition au Mali a annoncé, lundi 24 mai, dans un communiqué lu à la radio-télévision publique, la formation d’un nouveau gouvernement intérimaire. Des militaires détiennent toujours des portefeuilles importants, comme ceux de la défense, de la sécurité, de l’administration territoriale et de la réconciliation nationale.

Ce nouveau gouvernement de 25 membres a été constitué après la démission, le 14 mai, de la précédente équipe du premier ministre de transition Moctar Ouane. M. Ouane avait été immédiatement reconduit dans ses fonctions par le président de transition, Bah Ndaw, un colonel à la retraite, chargé de former un gouvernement « de large ouverture » dans un climat social dégradé, à moins d’un an d’importantes échéances électorales.

Deux membres de la junte qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita le 18 août, les colonels Sadio Camara et Modibo Kone, sont remplacés, respectivement, à la défense et à la sécurité. Les putschistes avaient nommé en septembre un civil au poste de premier ministre, Moctar Ouane, la principale condition posée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), inquiète du risque d’une emprise durable des militaires sur le processus de transition, à la levée de ses sanctions imposées après le coup d’Etat. La junte s’était alors engagée à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus, au terme d’une période de transition d’une durée maximale de dix-huit mois.

Révision constitutionnelle et élections en 2022

Mi-avril, les autorités de transition maliennes ont annoncé l’organisation, le 31 octobre, d’un référendum sur une révision constitutionnelle, promise de longue date. Elles ont, par ailleurs, fixé à février-mars 2022, les élections présidentielle et législatives au terme desquelles elles se sont engagées à rendre le pouvoir à des dirigeants civils.

Le doute persiste toutefois, quant à leur capacité à tenir leur programme, a fortiori dans un contexte où les violences continuent sans relâche, où la contestation politique se fait jour à nouveau et où s’accumulent les signes de contestation sociale. Le Mali, pays aux 19 millions d’habitants, ainsi que ses voisins nigérien et burkinabé sont pris dans un tourbillon de violences djihadistes et intercommunautaires, qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de personnes déplacées.

Le Monde

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