C’est en novembre prochain que l’affaire des chantiers de Thiès sera en procès devant le tribunal correctionnel de Dakar. À la suite du renvoi de Bara Tall, Massamba Sall Samb et Seyni Seck révélé par « Le Témoin », « L’As » a appris de sources autorisées que le parquet a suivi cette demande et programmé le procès à la mi-novembre. À croire que Bara Tall, selon un de ses conseils, ne souhaite que ça, lui qui rêve d’une « tribune » pour dire ses vérités.
Dans sa dernière livraison hier, « Le Témoin » a révélé que le juge du troisième cabinet avait demandé le renvoi de Bara Tall, Massamba Sall Samb et Seyni Seck devant le tribunal correctionnel de Dakar, dans le cadre de l’affaire dite des chantiers de Thiès. Nos confrères ont plus que raison et ce stade judiciaire est même dépassé. Car selon les informations très sûres de « L’As », à la suite des conclusions du magistrat instructeur, le parquet de Dakar a non seulement suivi ce renvoi, mais aussi enrôlé le dossier pour jugement et programmé ainsi le procès à la mi-novembre de cette année. Hier, un avocat de Bara Tall, joint au téléphone, explique pour sa part qu’ils n’ont reçu aucune notification dans ce sens, pour le moment. Ce qui, selon lui, les surprendrait d’ailleurs, puisque le « dossier est vide ». N’empêche, la même source raille : « mais s’ils franchissent le rubicond, ils vont se tirer une balle dans les pieds. Et nous les aiderons volontiers à appuyer sur la gâchette », avant de souhaiter qu’en cas de procès, les « audiences se tiennent au stade Léopold Sédar Senghor, parce que (son) client a beaucoup de choses à dire et il ne souhaite qu’une tribune ».
Cette procédure est parallèle au dossier qui était en cours devant la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Alors que cette juridiction exceptionnelle « gérait » le volet concernant Idrissa Seck et Salif Bâ, l’Etat avait déposé une autre plainte contre X. Lors de l’instruction, Bara Tall avait été placé sous mandat de dépôt, après avoir systématiquement refusé de verser une caution. L’entrepreneur a toujours soutenu depuis, sans être démenti par une voix officielle, que c’est parce qu’il avait refusé de mouiller Idrissa Seck qu’on lui a fait payer son opposition. Cette nouvelle tournure prise par le dossier intervient au moment où le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye avait promis que le problème de Jean Lefebvre Sénégal (Jls), dans le noir depuis l’éclatement de cette affaire des chantiers de Thiès, allait être réglé.
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info
