Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Cheikh Bamba Dièye, a assuré mercredi qu’il comptait rencontrer individuellement les députés afin de constituer un groupe de parlementaires favorables à l’adoption du nouveau code de la presse.
« Il faut dépassionner le débat sur le code de la presse », a dit Cheikh Bamba Dièye lors d’une rencontre avec le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique a souligné que la cristallisation autour de la dépénalisation des délits de presse n’est pas la réalité du nouveau code de la presse.
Selon Cheikh Bamba Dièye, « le blocage ne se situe plus au niveau du gouvernement ». Il a assuré que le gouvernement est dans les dispositions d’aller vers un consensus sur cette question.
Au cours de cette rencontre avec le ministre, le secrétaire général du SYNPICS, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, a souligné que l’opinion extirpe une partie du code de la presse notamment la dépénalisation pour en faire une interprétation particulière.
La dépénalisation des délits de presse est une question indiciaire, a dit M. Ndiaye, ajoutant que les journalistes sont responsables et devront répondre de leurs actes. Il a assuré que l’adoption de cette loi règlerait 95% des problèmes qui se posent au secteur de la presse.
Elaboré dans une démarche de concertation par l’ancien régime qui l’a adopté en Conseil des ministres, ce code dit consensuel reste à être voté par les parlementaires qui en bloqueraient l’examen. Certains d’entre eux justifient leur position par le fait que les articles concernant la dépénalisation des délits de presse n’emportent pas leur adhésion.
Le président Macky Sall a déclaré, le 9 novembre dernier, avoir fini par adhérer à la dépénalisation des délits de presse et souhaité que l’exercice du métier de journaliste soit davantage encadré par des « balises » et des « contrepouvoirs ».
Les échanges du SYNPICS avec le ministre de la Communication ont tourné autour de questions comme les conditions de travail dans les organes de presse, la convention collective des journalistes, la Maison de la presse, l’aide à la presse, la gestion des fréquences, le financement du service public de l’information, etc.
Source: APS