L’élection de Nkosazana Zuma à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA) a été officiellement confirmée dimanche soir à Addis-Abeba où les chefs d’Etat et de gouvernement sont sortis de leur huis clos, il y a près d’une heure.
Mme Zuma a obtenu 37 voix, soit plus de la majorité des 2/3 des suffrages requis pour son élection.
L’élection a nécessité un quatrième tour, car ni elle ni le président sortant Jean Ping n’avaient réussi à obtenir les suffrages nécessaires pour être élus, a déclaré le président Macky Sall, au sortir du huis clos qui a duré plusieurs heures.
Le choix porté sur Mme Zuma constitue l’épilogue d’un long duel entre les deux candidats, car en janvier dernier, dans cette même capitale éthiopienne, les chefs d’Etat et de gouvernement n’avaient pas réussi à porter l’un des deux candidats à la tête de la Commission de l’Union.
Faute de consensus, proposition avait alors été faite pour que Jean Ping assure l’intérim jusqu’au prochain sommet.
Il s’agit donc d’un grand soulagement pour l’organisation continentale, car beaucoup redoutaient un nouveau blocage qui risquerait de plonger le continent dans une crise sans précédent, dans un contexte marqué par des conflits et des crises politiques comme au Mali, en Guinée Bissau, en République démocratique du Congo (RD Congo). S’y ajoute le conflit opposant le Soudan et son voisin du Sud.
Mme Zuma est la première femme, mais aussi premier responsable anglophone à accéder à accéder à ce poste. Elle est l’ex-épouse de Jacob Zuma. Elle fut ministre de l’Intérieur et ministre de la Santé.