L’Autoroute Ilaa Touba connaîtra une légère modification dans la région de Thiès où les populations contestaient les taux d’indemnisations. L’Ageroute parle de raisons techniques.
Le tracé de l’Autoroute Ilaa Touba va connaître une légère modification. Bocar Malick Mbow, directeur des Autoroutes et des partenariats publics privés de l’Ageroute, joint par téléphone, confirme l’info : «Oui, il y aura une légère modification et ce sera au niveau des 5 premiers kilomètres. L’étude de faisabilité pour la modification est entamée et on attend les résultats.» Alors que certains lient cette modification à la réticence des populations, Bocar Malick Mbow balaie d’un revers de la main : «Le choix est plutôt technique. C’est par rapport à l’autoroute Thiés-Aibd.» Cette situation était prévisible. Lors de la visite des installations du Crbc à Bambey par le chef de l’Etat, Bocar Malick Mbow, faisant la situation des emprises, insistait sur le cas de Thiès où montait la colère. «Par rapport à la libération des emprises, toutes les commissions d’évaluation et de recensement des impenses ont fini leur rapport. A Bambey, on a 100% de conciliation, zéro contestation. C’est à Thiès que nous avons des populations qui exigent qu’on revoie les taux d’indemnisations. Les discussions sont en cours pour trouver un consensus», prévenait M. Mbow. Il faut croire qu’aucune solution amiable n’a pu être trouvée, d’où la solution de la déviation finalement adoptée.
L’Autoroute Ilaa Touba est le fruit de la coopération entre la République de Chine et l’Etat du Sénégal. Les deux pays ont signé une convention de prêt concessionnel d’un montant de 416 milliards. Ce prêt concessionnel est assorti d’un taux d’intérêt de 2% et sera remboursable sur une période de 25 ans avec un différé de 5 ans, selon le ministère de l’Economie, des finances et du plan. Pour une longueur variant entre 113 et 120 kms, les travaux de l’infrastructure devraient durer 4 ans.
Quand bien même, la déviation était motivé par les prétentions excessives de certains, cela ne serait que le fruit d’une grande responsabilité ! Il est anormal qu’à chaque fois que l’état veut construire une infrastructure routière quelque par des petits profiteurs veuillent être indemnisés de façon excessive . Ces terres qui sont traversées par la route Ila Touba ne valaient pas plus de 1500fcfa le mètre carré .
Et quand bien meme la valeur actuelle du metre carre ne depasse pas 1 500 il faut savoir que celle ci n’est pas figee et peut s’apprecier fortement dans la duree. Les populations ne sont pas proposees pour vendre, c’est l’Etat qui est en l’occurence demandeur. C’est de maniere tout a fait legitime que ces populations cherchent a y trouver leur compte. L’Etat ne peut nullement leur tordre le bras.