De la caisse d’avance au terrorisme : un pas de géant.

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L’arrestation par la police nationale de deux présumés djihadistes peut être vue comme une preuve supplémentaire du dynamisme et du professionnalisme de la « communauté de renseignements mis en place par le Sénégal » pour prévenir tout acte de terrorisme dans notre pays. Il s’agit-là d’un résultat réconfortant et rassurant qui est en total déphasage avec le sentiment d’inquiétude ambiant qui a prévalu suite aux propos tenus tout récemment par la hiérarchie de cette même police nationale sur l’insécurité.
Cependant, la publication du communiqué de la police nationale du 23 Février 2017 relatif à l’arrestation de deux présumés Djihadistes maliens à Dakar, dans un contexte de « poursuite de reddition des comptes », soulève quelques interrogations. La question du terrorisme est souvent considérée comme un sujet tabou même si le Président de la République lui-même avait appelé à plus de vigilance et avait dans le même ordre demandé de signaler toute personne suspecte ou ayant un comportement douteux. Une conférence sur le sujet a été organisée par le ministère chargé des Affaires étrangères.
Malgré cela, nous avons constaté que l’Etat du Sénégal a toujours été avare en information sur des affaires relatives au terrorisme. Un comportement compréhensible dans une moindre mesure car il s’agit de questions stratégiques qui demandent beaucoup de discrétion. Cette réticence du gouvernement à partager l’information avec les citoyens s’est manifestée de manière très forte quand les autorités avaient décidé de transférer au Sénégal deux ex détenus de Guantanamo. Les Sénégalais s’étaient posé des questions sur la contrepartie américaine de ce transfert. Ils n’avaient récolté comme réponse que des sorties triangulaires et vagues données par les ministres chargés de la Justice, de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères, quand Barack Obama lui-même déclarait que la prison de Guantanamo est néfaste pour la « sécurité nationale » des Etats Unis et contraire aux valeurs de l’Amérique (lemonde.fr du 23 février 2016).
Est-ce à dire que les profils des sieurs Ould Sidi Mouhamed Sina et Ould Ame Sidalamine, présumés djihadistes arrêtés dans notre pays sont moins inquiétants que les deux ex détenus de Guantanamo pour figurer sur le communiqué de la police nationale citée plus haut ?
L’information sur la forme de terrorisme contre lequel nous nous battons ne doit nullement prendre le dessus sur le terrorisme systémique que subissent nos deniers publics et nos ressources naturelles.
Qu’on ne perde pas de vue que l’argent volé, détourné, issu de la corruption, du trafic d’influence, de la prise illégal d’intérêt… est celui qui est blanchi pour financer le terrorisme qu’on veut prévenir et éradiquer. Qu’on ne perde pas de vue aussi, que le détournement, le vol, la corruption créent de la frustration, installent la pauvreté et peuvent pousser les jeunes à rejoindre les groupes terroristes que les Etats combattent.
Alors, que la reddition des comptes se poursuive dans l’équité, l’éthique et la justice.
C’est pourquoi, Monsieur Madiambal DIAGNE, il ne faut pas « brûler les rapports de l’Inspection Générale d’Etat ». La transmission des rapports de l’IGE et ceux des autres corps de contrôle doit se poursuivre pour quatre raisons. D’abord, par respect aux parlementaires, qui en 2011 ont pris une loi, au nom du peuple pour renforcer les pouvoirs opérationnels et stratégiques de l’IGE, suite aux réformes de 2005 et de 2007. Deuxièmement, par respect au citoyen sénégalais qui a financé la conception et la production de ces rapports par ses impôts. Troisièmement, par respect aux Inspecteurs Généraux d’Etat, qui ont dépensé beaucoup d’énergie, de temps et ont fait montre de compétence (même si c’est leur travail) à produire ces rapports. Enfin de compte, par le fait le Président de la République, Macky SALL, avait promis le 3 Avril 2012 de mettre à sa charge « l’obligation de dresser les comptes de la Nation et d’éclairer l’opinion sur l’état des lieux ». Donc au lieu de « brûler les rapports de l’IGE » que le Président de la République respecte sa parole et ne protège personne. C’est pourquoi cette information des deux présumés terroristes appréhendés ne doit nullement étouffer cette histoire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. C’est une occasion de mettre en relief les autres rapports d’audit, d’investigation, d’inspection et d’enquête de l’IGE, de la Cour des Comptes, de l’OFNAC … ainsi que les fonds alloués à certaines autorités du pays, du Président de la République, du Premier Ministre, des Présidents de l’Assemblée nationale, du Conseil Economique, Social et Environnemental, du HCCT, de la Cour suprême, du Conseil Constitutionnel et d’autres personnalités et structures.
Birahime SECK
Membre du Conseil d’Administration du Forum Civil.

2 Commentaires

  1. Tout le Sénégal a maintenant compris. De sa prise de pouvoir à ce jour, Macky Sall a déroulé sur deux plans parallèles:
    – d’un côté le mensonge orchestré par ses médias pour se peindre une personnalité qu’il n’a pas et qu’il n’aura jamais,
    – de l’autre le mensonge orchestré par ses médias pour la diabolisation de son opposition, jumelé à l’instrumentalisation de la justice et des forces de l’état pour torturer cette opposition qui ne veut pas se rejoindre à lui pour le soutenir dans la spoliation du peuple pour les intérêts des pourvoyeurs de légions.
    Et surtout, et surtout, il a l’assurance que les pourvoyeurs de légions ne vont pas financer une campagne de Feu et Sang contre lui.

  2. JOURNAL OFFICIEL DU SENEGAL

    PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
    DECRET n° 2003-657 du 14 août 2003 relatif aux régies de recettes et aux régies d’avances de l’Etat

    RAPPORT DE PRESENTATION
    Le décret n° 2003-101 du 13 mars 2003 portant règlement général sur la comptabilité publique dispose en son article 33 que les conditions dans lesquelles les régisseurs de recettes et les régisseurs de dépenses sont habilités à exécuter leurs opérations seront définies par décret.
    Le renvoi à un décret spécifique répond à un souci de mieux se conformer à la directive présidentielle contenue dans sa lettre n° 5230 CAB.PR/SP/as du 5 août 2000 prescrivant de “ ramener les caisses d’avances au strict minimum des dépenses courantes et de régler toutes les autres factures importantes par la voie ordinaire ”.
    En d’autres termes, la directive appelle un retour à une gestion financière plus orthodoxe.
    Si les régies de recettes soulèvent moins de problèmes quant au respect des règles établies, il en est autrement des régies d’avances qui mettent en jeu des fonds publics de plus en plus considérables, et où il est souvent relevé des écarts entre la règle et la pratique.
    En effet, au cours de ces dernières années, on a assisté à la multiplication du nombre des régies d’avances et des avances à régulariser, ainsi qu’à une augmentation très importante du plafond de certaines d’entre elles.
    Ceci a pour conséquences :
    de faire échapper de plus en plus de dépenses aux procédures normales et de dessaisir les comptables directs du Trésor au profit d’agents de l’ordre administratif avec des risques d’irrégularités plus difficiles à corriger à cause du contrôle a posteriori ;
    d’immobiliser en encaisse des fonds importants qui ne bénéficient pas à la trésorerie de l’Etat et qui sont parfois conservés dans des conditions de sécurité insuffisantes.
    A cet égard, il convient de rappeler que les régies d’avances sont destinées :
    soit à faciliter le règlement des menues dépenses des services ;
    soit à accélérer le règlement de certaines dépenses dont la nature permet de substituer un contrôle a posteriori au contrôle a priori ”.
    L’objectif poursuivi ici est double :
    offrir un service de proximité aux usagers en évitant les déplacements au Trésor ;
    permettre à l’administration de n’avoir pas à trop démultiplier le réseau des comptables du Trésor.
    Si cet objectif est toujours pertinent, il reste que la réglementation n’a pas été très précise sur certains aspects essentiels des régies d’avances, notamment sur la liste des dépenses payables au moyen de cette procédure exceptionnelle.
    Le pouvoir réglementaire s’est plutôt limité jusqu’ici à définir des critères généraux en se fiant à l’usage dans l’administration et surtout au bon sens des chefs de service. Malheureusement, cette marque de confiance est à l’origine des nombreux abus constatés dans l’organisation et le fonctionnement des régies d’avances.
    Il s’ y ajoute que la notion de “ menues dépenses ”, à défaut d’être définie par un acte réglementaire, s’est considérablement dilatée au fil des ans. Notion très élastique dans le temps et dans l’espace, les “ menues dépenses ” constituent cependant le point focal de la réglementation. C’est pourquoi, le présent projet de décret prévoit qu’un arrêté du Ministre chargé des Finances fixera le montant maximum de ce qu’il conviendrait de considérer comme une “ menue dépense.”
    Au surplus, la plupart des dépenses financées par le budget d’investissement sont exécutées dans la pratique au moyen de régies d’avances. Or, la volonté du pouvoir réglementaire était, à l’origine, de limiter la procédure des régies d’avances aux seules dépenses de fonctionnement.
    Aussi, est-il nécessaire aujourd’hui, dans un double souci de se conformer à la directive présidentielle susvisée et de conforter la bonne gouvernance, de mettre en place une
    réglementation apte à prendre en charge les défis d’une gestion saine et efficace des finances publiques.
    Dans cet ordre d’idées, le présent projet de décret vise à déterminer de manière précise et exhaustive les dépenses qui peuvent être payées par l’intermédiaire d’une régie d’avances.
    Ces dépenses sont :
    1 – les dépenses de matériel et de travaux d’entretien applicables au fonctionnement des services, dans la limite d’un montant maximum par opération fixé par arrêté du Ministre chargé des Finances ;
    2 – la rémunération des personnels payés sur une base horaire ou à la vacation, y compris les charges sociales y afférentes ;
    3 – les secours urgents et exceptionnels ;
    4 – les dépenses de transfert dans la limite d’un montant fixé par arrêté du ministre chargé des Finances ;
    5 – les frais de transport, de mission et de stage, y compris les avances sur ces frais ;
    6 – pour les opérations à l’étranger, toute autre dépense nécessaire au bon fonctionnement du service situé à l’étranger dans des conditions qui seront prévues par arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances et du Ministre chargé des Affaires étrangères.
    Une instruction du Ministre chargé des Finances précisera ce qu’il faut retenir comme dépenses de matériel et de travaux d’entretien payables par l’intermédiaire d’une régie d’avances.
    D’autres innovations sont introduites et portent notamment sur :
    le rapprochement de l’Administration de ses usagers par la possibilité offerte aux gouverneurs de région de créer, sous certaines conditions, des régies de recettes et des régies d’avances ;
    la fixation du montant maximum de l’avance au quart du montant prévisible des dépenses annuelles à payer par le régisseur ;
    les conditions de constitution et de libération des cautionnements des régisseurs qui sont devenues plus explicites ; corrélativement, le décret n° 75-1110 du 11 novembre 1975 fixant l’indemnité de responsabilité des régisseurs sera révisé pour tenir compte de l’application effective de ces nouvelles dispositions ;
    la tenue d’une comptabilité plus élaborée par les régisseurs au regard du nouveau plan comptable de l’Etat.
    Tel est l’objet du présent projet de décret.
    LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
    VU la Constitution, notamment en ses articles 43 et 67 ;
    VU la loi organique n° 2001-09 du 15 octobre 2001 relative aux lois de Finances ;
    VU le décret n° 62.195 du 17 mai 1962 portant réglementation concernant les comptables publics ;
    VU le décret n° 75-1110 du 11 novembre 1975 fixant l’indemnité de responsabilité des régisseurs ;
    VU le décret n° 2001- 857 du 7 novembre 2001 portant nomenclature budgétaire de l’Etat ;
    VU le décret n° 2003-101 du 13 mars 2003 portant règlement général sur la comptabilité publique ;
    VU le décret n° 2003-162 du 28 mars 2003 portant plan comptable de l’Etat ;
    VU le décret n° 2003-645 du 28 juillet 2003 organisant les vacances annuelles du Gouvernement pour l’année 2003 et relatif à l’intérim du Premier Ministre ;
    Le Conseil d’Etat entendu en sa séance du 10 juin 2003 ;
    Sur le rapport du Ministre de l’Economie et des Finances ;
    DECRETE :
    Chapitre premier
    DISPOSITIONS GENERALES
    Article premier : Le présent décret fixe les conditions d’organisation, de fonctionnement et de contrôle des régies de recettes et des régies d’avances de l’Etat instituées en application de l’article 33 du décret n° 2003-101 du 13 mars 2003 portant règlement général sur la comptabilité publique.
    Les comptables publics pour le compte desquels les régisseurs effectuent leurs opérations sont dénommés dans le présent décret comptables assignataires.
    Les régies de recettes sont destinées à faciliter le recouvrement de certaines recettes perçues au comptant d’un montant minime ou d’un recouvrement urgent.
    Les régies d’avances sont destinées, soit à faciliter le règlement des menues dépenses des services, soit à accélérer le règlement de certaines dépenses dont la nature permet de substituer un contrôle a posteriori au contrôle a priori.
    Chapitre II
    ORGANISATION DES REGIES
    Article 2. – Les régies de recettes et les régies d’avances de l’Etat sont créées par arrêté du Ministre chargé des Finances.
    Toutefois, dans les limites et conditions fixées par un arrêté du ministre chargé des Finances, des régies peuvent être créées par arrêté du gouverneur de région après avis du comptable assignataire.
    Article 3. Le régisseur est nommé par décision du Ministre chargé des Finances sur proposition du ministre auprès duquel la régie est instituée.
    Toutefois, en ce qui concerne les régies créées par le gouverneur de région en application du 2ème alinéa de l’article 2, le régisseur est nommé par décision de ce dernier sur proposition du chef du service régional concerné. La nomination du régisseur est soumise à l’agrément du comptable assignataire.
    Article 4. : Avant d’entrer en fonction, le régisseur est tenu de constituer un cautionnement pour le montant fixé par arrêté du Ministre chargé des Finances.
    Toutefois, les régisseurs d’avances ou de recettes sont dispensés de la constitution d’un cautionnement lorsque le montant de l’avance consentie ou le montant mensuel des recettes encaissées n’excède pas un seuil fixé par arrêté du Ministre chargé des Finances.
    S’agissant de la création de régie temporaire appelée fonds d’avance à régulariser, c’est-à-dire pour une période n’excédant pas six mois ou pour une opération particulière, le régisseur pourra être dispensé de constituer un cautionnement sur décision du ministre chargé des Finances.
    Article 5. : Le régisseur ayant cessé ses fonctions peut obtenir un certificat de libération définitive des garanties prévues à l’article précédent :
    s’agissant d’une régie de recettes, s’il a versé au comptable assignataire la totalité des recettes encaissées par ses soins et n’a pas été constitué en débet ;
    s’agissant d’une régie d’avances, s’il a justifié de l’emploi de l’intégralité des avances mises à sa disposition, si le comptable assignataire a admis ses justifications et si le régisseur n’a pas été constitué en débet.
    Le certificat mentionné ci-dessus est délivré par le
    Directeur chargé de la Comptabilité publique sur demande du régisseur après avis du comptable assignataire.
    Le comptable assignataire dispose d’un délai de cinq mois pour se prononcer sur cette demande. Passé ce délai, il ne peut s’opposer à la délivrance du certificat que s’il demande au Ministre chargé des Finances la mise en débet du régisseur.
    Le certificat de libération définitive est accordé au régisseur dès l’apurement du débet.
    Chapitre III
    FONCTIONNEMENT DES REGIES
    Section première. – Régies de recettes
    Article 6. : Sauf dérogation accordée par le Ministre chargé des Finances, les impôts, taxes et redevances prévus au Code général des Impôts, au Code des Douanes et par les lois en vigueur ne peuvent être encaissés par l’intermédiaire d’une régie.
    Toutefois, cette disposition n’est pas applicable aux régies de recettes de l’Etat à l’étranger.
    La nature des produits à encaisser est fixée par l’arrêté prévu à l’article 2 du présent décret.
    Article 7. : Les régisseurs encaissent les recettes réglées par les redevables par versement en numéraire, par remise de chèques ou par versement ou virement à un compte de disponibilités ouvert ès qualités.
    Le numéraire est versé dans les conditions définies par l’arrêté prévu à l’article 2.
    Les chèques sont remis à l’encaissement au plus tard le lendemain de leur réception par le régisseur.
    Article 8. : Les régisseurs justifient au comptable assignataire, au minimum une fois par mois, les recettes encaissées par leurs soins ou lorsque le plafond de l’encaisse arrêté dans l’acte de création de la régie est atteint.
    Section II : Régies d’avances
    Article 9. : Peuvent être payés par l’intermédiaire d’une régie :
    1 – les dépenses de matériel et de travaux d’entretien applicables au fonctionnement des services, dans la limite d’un montant maximum par opération fixé par arrêté du Ministre chargé des Finances ;
    2 – la rémunération des personnels payés sur une base horaire ou à la vacation, y compris les charges sociales y afférentes ;
    3 – les secours urgents et exceptionnels ;
    4 – les dépenses de transfert dans la limite d’un montant fixé par arrêté du Ministre chargé des Finances ;
    5 – les frais de transport, de mission et de stage, y compris les avances sur ces frais ;
    6 – pour les opérations à l’étranger, toute autre dépense nécessaire au bon fonctionnement du service situé à l’étranger dans des conditions fixées par arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances et du Ministre chargé des Affaires étrangères.
    Les modalités d’application de cet article, notamment en ce qui concerne les dépenses de matériel et de travaux d’entretien payables par l’intermédiaire d’une régie d’avances, sont précisées par une instruction du Ministre chargé des Finances.
    Article 10. : Il est mis à la disposition de chaque régisseur une avance dont le montant, fixé par l’arrêté ayant institué la régie et, le cas échéant, révisé dans la même forme, est au maximum égal, sauf dérogation accordée par le Ministre chargé des Finances, au quart du montant prévisible des dépenses annuelles à payer par le régisseur.
    L’avance est versée par le comptable assignataire au vu d’une demande du régisseur appuyée de l’arrêté et de la décision énoncés aux articles 2 et 3 du présent décret et visée par l’ordonnateur compétent et le Contrôleur des opérations financières.
    Article 11. : Les régisseurs effectuent le paiement des dépenses par virement, par chèque, par mandat-carte ou en numéraire dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.
    Article 12. : Le régisseur remet les pièces justificatives des dépenses payées par ses soins au comptable assignataire.
    Sauf dérogation accordée par le Ministre chargé des Finances, la remise de l’ensemble des pièces justificatives intervient au minimum une fois par mois.
    L’ordonnancement intervient pour le montant des pièces reconnues régulières.
    Article 13 : Les régisseurs d’avance sont tenus de produire les pièces justificatives prévues par la réglementation en vigueur. Les doubles des pièces justificatives sont conservés pendant deux ans par le régisseur qui les tient à la disposition des organes ou agents de contrôle.
    Section III : Dispositions communes aux régies de recettes et aux régies d’avances.
    Article 14 : Les régisseurs peuvent être assistés de sous régisseurs désignés dans les mêmes formes avec l’accord du régisseur concerné. Les régisseurs sont astreints à tenir une comptabilité.
    Cette comptabilité doit faire ressortir à tout moment :
    pour les régies de recettes, la situation de leur encaisse ;
    pour les régies d’avances, la situation de l’avance reçue.
    Elle comporte :
    le livre de caisse, où sont consignées les opérations de recette et de dépense, les entrées et sorties d’espèces et valeurs et le solde de chaque journée ;
    un quittancier à souche ;
    et, suivant la nature des services, tous carnets de détails utiles.
    Les livres de comptabilité des régisseurs sont cotés par le comptable assignataire. Ils sont tenus au jour le jour et totalisés à la fin de chaque mois.
    Chapitre IV
    CONTROLE
    Article 15 : Les régisseurs de recettes et les régisseurs d’avances sont soumis aux contrôles du comptable assignataire, de l’ordonnateur et de l’administrateur des crédits auprès duquel ils sont placés. Ils sont également soumis aux vérifications de l’Inspection générale des Finances et à celles des autres structures de contrôle de l’Etat.
    Chapitre V
    DISPOSITIONS TRANSITOIRES
    Article 16 : A titre transitoire, les dispositions relatives au fonctionnement des régies créées antérieurement à l’entrée en vigueur du présent décret demeurent applicables jusqu’au 31 décembre 2003.
    Article 17 : Le Ministre de l’Economie et des Finances est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel.
    Dakar, le 14 août 2003
    Abdoulaye WADE.
    Par le Président de la République :
    Pour le Premier Ministre,
    Le Ministre d’Etat, Ministre des Sports,
    Chargé de l’Intérim
    Youssoupha NDIAYE

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