ECOLES ET UNIVERSITES PUBLIQUES SENEGALAISES Une année à haut risque

Date:

Dans les écoles comme dans les universités publiques sénégalaises, 2012 s’annonce comme une année à haut risque. Pour cause, depuis la rentée des classes au mois d’octobre dernier, les mots d’ordre de grève se succèdent sans interruption.

En effet depuis le mois de novembre dernier, les mots d’ordre du Cusems paralysent le fonctionnement des lycées sur l’ensemble du territoire national tandis que ceux du Saems-Cusems bloquent les enseigenement dans les Collèges d’enseignement Moyen. Les syndicats d’enseignants du Moyen Secondaire exigent ainsi de l’Etat l’application des accords signés en 2009 où il était question de leur octroyer des parcelles viabilisées et non viabilisées, à usage d’habitation, le paiement de leurs indemnités liées aux examens et concours, à la question des passerelles dans l’administration, la validation des années d’expériences, etc.. Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) qui est en grève également depuis le 7 décembre dernier, demande à la partie gouvernementale le respect des accords de 2005 et 2009 qui sont relatifs aux conditions d’accueil et pédagogiques des étudiants ainsi qu’à leurs logements des enseignants, entre autres.

Déjà, c’est la grande inquiétude chez les parents d’élèves et étudiants qui ont du mal à comprendre qu’à un mois et demi de l’élection présidentielle, certains élèves n’ont pas encore entamé un seul chapitre de leur programme. Et leurs inquiétudes sont d’autant plus fondées qu’en plus de la campagne électorale qui pointe à l’horizon, le Sénégal est engagé dans la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se tiendra à Malabo et dont les matches démarreront le 21 janvier prochain, soit dans moins d’une semaine. C’est dire qu’en plus des grèves, l’ambiance dans laquelle va plonger le pays pendant au moins 30 voire 45 jours au maximum (au cas où il y aurait un deuxième tour à la présidentielle) ; n’est pas favorable aux études. N’ayant pas pu anticiper à temps sur ces évènements dont l’Agenda était bien connu de tous, il ne faudra pas que les Sénégalais soient étonnés pour autant de constater que les institutions scolaires et universitaires publiques du Sénégal en paient demain un lourd tribut. Une conséquence qui risque de déteindre gravement sur les quelques acquis de ces deux dernières années d’accalmie qu’avait vécues le secteur de l’éducation. Malheureusement, c’est souvent bien après que le mal est fait (année blanche ou année invalide) que les parties au conflit ainsi que les partenaires sociaux (les Coalitions d’éducation et d’autres facilitateurs), se rejettent les responsabilités, au lieu de limiter les dommages à temps. D’autant plus, comme le réaffirmait tout récemment le ministre de l’Education chargé du Préscolaire, de l’Elémentaire, du Moyen Secondaire et des Langues Nationales, « des réponses et des solutions aux différentes plateformes sont possibles par le dialogue ».

Bon sang, qu’est-ce qui s’oppose donc à ce dialogue dont dépend en grande partie l’avenir de la jeunesse scolaire et estudiantine. Une jeunesse qui ne demande qu’à être bien éduquée et bien formée afin de pouvoir s’assumer dans ce monde marqué de plus en plus par la mondialisation et/où les frontières physiques des Etats cèdent la place aux compétences intrinsèques des hommes. Ceux qui briguent aujourd’hui le fauteuil présidentiel pour les 7ans à venir ont-ils réellement pris conscience de cette réalité ? Si oui pourquoi ne prennent-ils pas à bras le corps la question comme thème de précampagne voire de campagne électorale ? Ils ne devraient pas oublier que l’Ecole constitue l’Alpha et l’Oméga de la solution de tous les problèmes du Sénégal. La preuve, depuis que l’école sénégalaise est en crise ces dernières décennies, tout marche au ralenti dans le pays: l’Economie, la politique, le Sport, la Culture…etc.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

« Tous les travaux sur la Corniche ont été arrêtés depuis avant-hier », dixit Atepa

XALIMANEWS- Invité de l’émission POINT DE VUE sur la...

Honorable Adji Mergane Kanouté, apprenez à vous taire ! (Par Alioune Badara Niang)

Nous ouvrons cette contribution par cette profonde citation de La...

Besoins en moutons pour l’Aïd-el-Kébir : estimation à 20 000 têtes dans la région de Ziguinchor

XALIMANEWS-Les besoins en moutons pour la prochaine fête de...

RTS : La section SYNPICS alerte « Pape Alé Niang risque de rentrer en taxi à la passation de service à cause de l’action de...

XALIMANEWS- Le Secrétaire général du SYNPICS/RTS (Syndicat des Professionnels...