En réaffirmant son engagement à respecter la loi constitutionnelle du Mali : Att donne une leçon de démocratie aux chefs d’Etat de la sous région

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Le président Amadou Toumani Touré (Att) ne veut pas tripatouiller la Constitution pour prolonger son mandat au-delà du délai légal. Il a, une nouvelle fois, réaffirmé, jeudi dernier, dans son discours du nouvel an, son engagement à respecter la loi de son pays et à approfondir la démocratie et l’Etat de droit.

Le président Amadou Toumani Touré, fait aujourd’hui, figure de champion en matière de démocratie, de bonne gouvernance et de respect des droits de l’homme en Afrique de l’ouest. Contrairement à ce qui se passe dans la plupart des pays de la sous région, où les chefs d’Etat se livrent à une manipulation éhontée de la Constitution pour se maintenir au pouvoir, le président malien a choisi la voix de la sagesse comme l’avait fait, du reste, son prédécesseur, Alpha Oumarou Konaré. Il n’envisage pas une modification de la durée de son mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois, démentant ainsi les rumeurs qui lui prêtent l’intention de vouloir s’éterniser au pouvoir.

Dans un discours prononcé, jeudi dernier, à l’occasion du nouvel an, le chef de l’Etat malien, qui est connu pour son franc-parler, a réaffirmé son engagement à respecter la loi de son pays et à s’en tenir aux dispositions de la Constitution. ‘Att’, comme l’appellent affectueusement ses compatriotes, propose par ailleurs un réaménagement de la Constitution pour permettre la création d’un Sénat, d’une Cours des comptes et d’une autorité des médias.

L’adoption de ce projet de révision constitutionnelle qui sera soumis à référendum permettra, selon le chef de l’Etat malien, d’améliorer le fonctionnement de la démocratie dans son pays. La mise en place d’un organe de régulation de l’Audiovisuel s’inscrit également dans ce même ordre d’idées. Le Mali compte actuellement plus de 350 radios indépendantes à quoi s’ajoute la cinquantaine de journaux. Ce foisonnement des titres de la presse privée a largement contribué à la formation d’une conscience citoyenne des populations, à l’approfondissement de la démocratie et de l’Etat de droit.

Le Mali, qui est aussi cité en exemple en matière de liberté de la presse, constitue à cet égard un bel exemple de démocratie, de bonne gouvernance et du respect des libertés fondamentales des citoyens. Selon la nouvelle loi malienne, l’inscription sur les listes électorales se fera désormais de façon volontaire et non automatique. Cela veut dire que tout citoyen, âgé de 18 ans et plus, devra s’inscrire de son propre chef sur la liste électorale pour pouvoir accomplir son devoir civique, le jour du scrutin. Cette nouvelle disposition constitue en fait une nouveauté par rapport à l’ancien code.

RECUL DE LA DEMOCRATIE ET DES LIBERTES FONDAMENTALES : Le Mali, le Cap-Vert et le Ghana font l’exception

Le Mali, le Cap-Vert et le Ghana constituent aujourd’hui une exception en Afrique de l’ouest où on note un recul de la démocratie et des libertés fondamentales. Nombre des présidents se livrent à une manipulation de la Constitution pour se maintenir au pouvoir au-delà du délai légal de leur mandat. C’est le cas du Niger où le président Tanja qui s’est octroyé trois ans supplémentaires à la tête du pays, contre la volonté de la majorité de ses concitoyens. Il constitue, à cet égard, un contre-modèle de démocratie.

D’autres leaders ont choisi les coups d’Etat comme moyen d’accéder au pouvoir. Il leur suffit ensuite d’organiser des simulacres d’élections pour légitimer leur coup de force. C’est le cas notamment de la Mauritanie où le président Abel Aziz s’est fait élire malgré les protestations de l’opposition. C’est ce qui devait aussi arriver en Guinée où les prétentions pouvoiristes du chef de la junte militaire, le tonitruant Capitaine Moussa Dadis Camara ont tourné court mettant ainsi un terme, du moins pour l’instant, à ses rêves de gouverner ce pays.

Le Sénégal, qui faisait naguère la fierté de toute l’Afrique, fait aujourd’hui pâle figure en matière de démocratie. Selon le dernier classement mondial de la liberté de la presse, le dialogue politique national y est aujourd’hui en panne, le contentieux sur le ficher électoral est non résolu et le recul en matière de liberté de la presse demeure irréfutable.

Mamadou Aliou DIALLO (Source Afp)

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