Éradication des 6622 abris provisoires : L’État cherche 73 milliards FCFA

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73 milliards Fcfa, c’est l’enveloppe nécessaire pour éradiquer totalement les 6622 abris provisoires répertoriés dans le système éducatif. En attendant la mobilisation de toutes ces ressources, le système de mécénat est déjà en marche et c’est dans ce cadre que l’Ecole Diénou Malick Ndiaye de Mékhé, vient d’étrenner une nouvelle salle de classe, construite selon les normes d’une technologie de pointe.

«Un document a été validé par les ministères de l’Education nationale et de l’Economie et des Finances, dans le cadre du programme d’éradication des abris provisoires dans le système éducatif ». C’est Daouda Ndiaye, le directeur des Constructions scolaires au ministère de l’Education nationale qui s’exprimait ainsi à Mékhé, lors de la cérémonie d’inauguration d’une nouvelle salle de classe, construite par la société Bâtir dans l’Innovation (Batinov), avec un financement intégralement pris en charge par un fils du terroir, en l’occurrence Mamadou Guèye Mbengue Directeur général de la Société nouvelle des auxiliaires de transport (Snat), par ailleurs responsable de l’Alliance pour la République (Apr).

Le Directeur des constructions scolaires affirme : «au total, les dernières estimations font état de 6622 abris provisoires. Lors du dernier conseil présidentiel sur l’éducation, le président de la République avait instruit le ministre de l’Education à trouver un financement innovant en rapport avec le ministère de l’Economie et des Finances et l’enveloppe globale nécessaire pour atteindre cet objectif est estimée à 73 milliards de Fcfa». C’est de ce point de vue qu’il a salué et offert en exemple l’acte posé par Mamadou Mbengue Guèye, qui entre dans le cadre du mécénat. «Construite en 1921, l’école Diénou Malick Ndiaye de Mékhé était dans un état de délabrement inquiétant, avec des murs lézardés et des toits qui menaçaient de s’effondrer à tout moment», se rappelle Mohamadou Habib Khouma, directeur de l’école. Au-delà de la Fondation Sonatel qui a investi 18,9 millions Fcfa et la direction des constructions scolaires, qui a réhabilité au mois de juin dernier le bâtiment S qui compte 5 classes) va contribuer à la qualité, en ce sens qu’il va booster à la fois le taux de recrutement et de réussite, renseigne le chef de l’établissement.

Pour Mamadou Mbengue Guèye, c’est une nouvelle formule de construction qui a été utilisée et des modalités plus pratiques, en collaboration avec la société de construction clés en mains, dénommée Bâtir dans l’Innovation (Batinov) et l’infrastructure a une durée de vie d’au moins 30 ans. « Je me suis investi dans ce projet pour accompagner l’éducation dans mon terroir, d’autant qu’elle est une compétence transférée, mais dont les collectivités locales n’ont pas les moyens d’assumer totalement » souligne le mécène Mamadou Mbengue Guèye. Il a, par ailleurs, plaidé pour que cette amélioration des infrastructures, puisse impacter positivement sur la qualité des enseignements apprentissages.

«UNE NOUVELLE TECHNOLOGIE QUI PERMET DE REALISER UNE SALLE DE CLASSE EN 10 JOURS»

Youssoupha Diop, administrateur général de la société Bâtir dans l’Innovation (Batinov) renseigne pour sa part, que la salle a été réalisée en 5 jours pour l’édification des murs, et 5 jours pour la dalle qui supporte les panneaux de structure, qui sont en fibrociment sans amiante, avec un matériau isolant à l’intérieur qui permet d’assurer une ambiance de confort, compte non tenu de l’isolation phonique. Il poursuit « les fenêtres et les deux portes sont en aluminium. Le faux plafond est également muni d’un isolant à l’intérieur, qui permet d’éviter la radiation sur la tête  des élèves, dans un souci toujours de les placer dans une ambiance de confort pour une meilleure concentration dans le cadre des études. C’est un projet structurant et il ne s’agit pas seulement de construire des salles de classe, mais aussi de transférer une technologie. C’est-à-dire d’amener des méthodes de construction novatrice, qui permettront dans le domaine de l’habitat social de faire des maisons et des ouvrages de qualité. Au-delà des classes, nous avons également construit dans d’autres localités, des bureaux pour les directeurs dans d’autres écoles. Il s’y ajoute des kits qui sont des blocs d’hygiène composés de toilettes en matériaux préfabriqués et installés en une journée avec 4 box chacun. C’est un programme global de transfert de technologie, qui s’inscrit dans le cadre du programme Sénégal émergent, avec le souci de créer des emplois, tant dans la réalisation des ouvrages que dans les usines que nous allons installer pour la fabrication de tous les intrants qui entrent dans le cadre de la construction de ces salles de classe. Le seul programme d’éradication des abris provisoires génère 3500 emplois et 350 emplois d’encadrement. Au-delà de la construction des classes, il intègre la construction de 2500 toilettes filles, 2500 toilettes garçons, 800 bureaux pour les directeurs d’école».

L’As

1 COMMENTAIRE

  1. Pour que le gouvernement réalise un tel projet, il suffirait simplement que monsieur Aliou Sall s’acquitte des taxes dues sur la vente d’actions sur l’affaire PETRO-TIM ! Si les révélations de monsieur Sonko sont faussent, une plainte en bonne et due forme pour diffamation DEVRAIT être portée par Sall !

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