Doublure de Tony Sylva lors de la coupe du monde 2002, Omar Diallo est une voix autorisée pour aborder la hiérarchie des portiers chez les « Lions ». Dans cet entretien qu’il nous accordé, l’actuel préparateur de gardiens de buts de Diambar décrypte les chances des uns et des autres. Il a également abordé la non convocation de Pape Seydou Ndiaye, portier du Jaraaf, actuel leader du championnat sénégalais.
Omar, en tant que ancien gardien, lequel des trois convoqués a la posture de numéro 1 ?
Je ne suis pas bien placé pour dire les qualités de chacun d’entre eux. Mais au fond, Khadim Ndiaye est parti pour le moment pour être le numéro, si l’on tient compte de ce qu’il fait. Ce serait tout simplement la continuité. Mais il faut être prudent. Tant qu’on joue les matchs amicaux, je préfère ne pas parler de numéro1.
Quelle lecture faites vous de la non convocation de Pape Seydou Ndiaye ?
Je ne crois pas que ça soit une punition. Il y a des joueurs qui ont fait des erreurs sur des matchs. Mais durant les compétitions, ils arrivent à faire de belles prestations. Pape Seydou est jeune et il a la chance de côtoyer de grandes personnes dans le foot. Donc, il doit continuer à apprendre, mais aussi montrer son talent en équipe nationale locale. Il doit être patient. Après la coupe du monde, il y a des gens qui vont sans doute quitter. Et en ce moment, s’il continue son apprentissage, il pourra s’imposer facilement. Je lui demande d’être patient car après le mondial, il y a la coupe d’Afrique.
Certains estiment que Abdoulaye Diallo manque de compétition dans son club. Est ce un handicap ?
Je ne suis pas dans le staff. En tant que entraîneur des gardiens, je pense qu’il faut les essayer tous les trois. Surtout que nous avons trois matchs amicaux. Et à partir de là, l’entraîneur pourra faire son choix définitif. Mais avec la logique des matchs, Khadim Ndiaye est le mieux placé. Il faut noter que Abdoulaye Diallo a été victime d’une blessure au point de perdre sa place. Donc, parler de numéro un à ce stade peut-être un handicap. Car par malheur si le numéro un est forfait, le reste du groupe peut se décourager.
Vous avez eu la chance de disputer la coupe du monde. Comment un gardien doit-il préparer la compétition ?
Un gardien doit se concentrer, car la coupe du monde est un grand rendez-vous qui regroupe les meilleurs du monde. Il faut obligatoirement travailler plus dans le jeu aux pieds, les relances, les sorties et avoir un reflexe. Pour y arriver, il faut mettre plus d’effort dans les entraînements et être plus constant.
Pour un gardien qui découvre cette compétition, quel doit être son état d’esprit ?
C’est vrai qu’a ce niveau, on pense qu’on va jouer contre des joueurs de classe mondiale. Et on n’arrive pas à dormir tranquille. A notre temps, Tony et moi, nous ne dormions pas. C’est pourquoi nous étions très exigeants, par rapport à nos séances d’entraînements. S’il y a un but, on indexe le gardien. Parce que le jour du matc…
