L’ambassadeur sortant de la France, Jean-Christophe Rufin, a déclaré lundi soir qu’il quittait le Sénégal ‘’avec le sourire’’, estimant le pays où il a résidé pendant trois n’était pas ‘’triste’’.
‘’Je suis arrivé avec le sourire et je pars avec le sourire. Pourquoi voulez-vous que le Sénégal me rende triste ? Le Sénégal n’est pas un pays triste’’, a-t-il déclaré au sortir d’une audience avec président sénégalais Abdoulaye Wade.
Nommé le 20 juin 2007 au poste d’ambassadeur de France accrédité auprès du président de la République du Sénégal, M. Rufin a rappelé qu’il y a trois années qu’il remplissait ‘’cette fonction avec plaisir, avec passion et avec intérêt’’.
Sur ses relations avec Me Wade, dont l’état des relations alimentait souvent la chronique, il s’est voulu très diplomate. ‘’Chaque rencontre avec le président de la République a été pour moi très enrichissante, intense et pleine…’’, a-t-il consenti à dire.
Il a qualifié la tonalité de ses différentes rencontres avec le président Wade ‘’d’échanges intellectuels’’. ‘’De ma part, j’ai été très attentif à recueillir de lui une expérience et des avis qui sont toujours très pertinents pendant ces trois années’’.
‘’C’est un homme politique d’abord, c’est-à-dire quelqu’un qui sait capter au fond la force et l’opinion d’un peuple et les traduire dans des actes et des décisions. Ça c’est de l’alchimie très particulière’’, selon Jean-Christophe Rufin.
Le diplomate français a toutefois souligné la particularité du pays où il a pris ‘’beaucoup de souvenirs et des moments très forts’’. ‘’Je n’ai pas occupé un poste facile. Mes prédécesseurs sont restés moins longtemps que moi’’, a-t-il signalé.
‘’C’est difficile d’être ambassadeur de France dans ce pays parce qu’il y a beaucoup de liens, de questions communes et de travail aussi’’, a poursuivi M. Rufin. ‘’Tout cela m’a stimulé’’, a-t-il ajouté, convoquant son background d’écrivain à succès.
‘’Je suis d’abord et avant tout un écrivain, un romancier. Le Sénégal est une merveilleuse source d’inspiration. Les paysages, les peuples et les situations que j’ai vécus ici m’inspirent et me redonneront à réfléchir pour les années qui viennent’’, a annoncé M. Ruffin, membre de l’Académie française.
Jean-Christophe Rufin a en outre relevé que l’étranger qui arrive au Sénégal, un Français en particulier, ‘’pense que c’est un pays familier et facile’’, en raison du partage en commun de la langue et de l’histoire.
‘’Plus on avance, on se rend compte qu’on n’a pas compris, rien compris ou, en tout cas, beaucoup à apprendre parce que le Sénégal révèle sa complexité’’, a soutenu le diplomate.
aps
Bonjour Excellence,
« Le Sénégal révèle sa complexité ». Ceci est très vrai, il le révèle au jour le jour, sur tous les plans; notamment en ce qui concerne nos valeurs sociales; ce qui ne manque d’influer sur la gouvernance de notre État ( ou outrage qui part de l’État pour influer sur les populations). Malgré tout la majorité s’y met pour encourager ce fléau. Consciemment ou inconsciemment?
Après tout c’est une réalité africaine. La qualité des classes dirigeantes ne dépendant que de la qualité des populations qui les ont portées au pouvoir l’on a raison de dire que « chaque peuple a les dirigeants qu’ils mérite.
Notre cher pays semblerai aujourd’hui être en perpétuel quête de repère. Par conséquent, on assiste à des mutations de toutes sortes.
Excellence, vous êtes un académicien certes, mais aussi un diplomate averti, et votre séjour assez long dans ce pays complexe la confirmé.
Chapeau Excellence!