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La chute des  »néo-pharaons »: Un rappel et un appel à plus d’équité et de justice! Par Dr Mouhamadou Bamba NDIAYE

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A l’évidence, les dirigeants des pays arabes n’ont pas tiré tous les enseignements de l’Histoire et ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes ; ils n’ont pas d’excuses, car quoique favorisés par rapport à la compréhension du message coranique, la plupart d’entre eux ont pratiquement oublié que c’est Dieu qui donne le pouvoir ; oui, ‘’c’est Lui qui donne le pouvoir à qui Il veut et l’enlève à qui Il veut ; honores qui Il veut et abaisse qui Il veut ; le bonheur est dans ta main ; Il est, en vérité, puissant sur toute chose’’ (3. La Famille d’Imran : 26 – Al-Imrân) ; ainsi, tout Chef d’Etat (ou assimilé) n’intercède que pour Lui, l’Omnipotent, en faveur de ses serviteurs ; et ‘’celui qui intercède d’une bonne intercession en sera rétribué ; par contre, celui qui intercède d’une mauvaise intercession en sera pleinement responsable – Dieu est témoin de tout’’ (4. Les Femmes : 85 – An-Nisâ’). Et en vérité, les mises en gardes coraniques à l’encontre des dictateurs sont très explicites :

(15) Ils cherchaient la victoire, mais tout tyran insolent est perdu. (14. Abraham : 15 – Ibrahim)

(44) Ne parcourent-ils pas la terre ? Ne voient-ils pas ce qu’a été la fin des hommes qui vécurent avant eux et qui possédaient une force plus redoutable que la leur. (35. Le Créateur : 44-45 – Fâthir)

A ce titre, le récit de Pharaon est plus qu’explicite et toujours d’actualité, de l’immuabilité de la coutume de Dieu et du fait du caractère parabolique du Coran :

(15) Oui, nous avons envoyé un Messager qui porte témoignage contre vous, comme nous en avions envoyé un à Pharaon. (16) Pharaon a désobéi au Prophète (Moïse) et nous l’avons durement châtié. (73. Celui qui s’est enveloppé : 15-16 – Al-Muzzammil).

(90) Nous avons fait traverser la mer aux ‘’fils d’Israël’’ (les Juifs). Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et hostilité, jusqu’à ce que Pharaon, sur le point d’être englouti, dit : « Oui, je crois : il n’y a de Dieu que celui en qui les ‘’fils d’Israël’’ (les Juifs) croient ; je suis du nombre de ceux qui lui sont soumis ». (91) Dieu dit : « Tu en es là, maintenant, alors que précédemment tu étais rebelle et tu étais du nombre des corrupteurs [C’est trop tard !!!]. (92) Aujourd’hui, nous allons préserver ton corps (‘’immortalité’’), afin que tu deviennes un Signe (rappel divin) pour ceux qui viendront après toi. Cependant, un grand nombre d’hommes sont complètement insouciants à l’égard de nos Signes (miracles) ». (10. Jonas : 90-92 – Yûnus).

C’est ce dernier verset coranique (Cor. 10 : 92 – Jonas) qui explique l’immortalité de la civilisation égyptienne pharaonique, en guise de preuve de la véracité du Coran et de rappel éternel pour la postérité ; mais malheureusement, tout laisse croire que les égyptiens eux-mêmes n’en sont pas conscients. A l’évidence, la découverte de la momie intacte de Pharaon, 2000 ans après sa mort, et quatorze siècles après l’avènement de l’Islam, constitue une preuve irréfutable que le Coran est une révélation divine – Un véritable défi lancé aux savants et, d’une manière générale, à tous ceux qui sont doués d’intelligence :

(82) Ne méditent-ils pas sur le Coran ? S’il provenait d’un autre que Dieu, ils y trouveraient certainement de nombreuses contradictions ! (4. Les Femmes : 82 – An-Nisâ’)

Au demeurant, la rapidité avec laquelle les dictateurs s’effondrent est déconcertante et témoignent qu’ils n’étaient que des ‘’colosses aux pieds d’argile’’ ; en vérité, arrivé à un terme déterminé, Dieu leur ôte toujours leur puissance ; mais enivrés par le pouvoir, ils ne s’en rendent compte que lors de leur chute. Ainsi, la chute précipitée des dirigeants tunisien et égyptien et la contagion de l’insurrection à d’autres pays arabes (Yémen, Bahreïn, Lybie, etc.) devraient intriguer tous les chefs d’Etats encore en fonction et les appeler à un changement de comportement, avant qu’il ne soit trop tard. Et de rappeler aussi que la chute des ‘’néo-pharaons’’ considérée comme une délivrance divine, doit être l’objet de sérieuses réserves liés à l’approche insurrectionnel qui est formellement réprouvée par l’Islam, tant que la liberté de culte est garantie – Oui, ‘’la sédition est pire que le meurtre (al fitnatu achaddu mina’l qatli)’’ (2. La Vache : 191 – Al-Baqarah) ; il faut parfois un peu de recul pour constater que les dégâts (humains et matériels) et les désordres de tous ordres causés par une insurrection dépassent toujours les avantages qu’on peut y tirer ; de plus, une insurrection en appelle toujours une autre ; en vérité, si les peuples concernés s’étaient amendés et avaient changé de comportement, Dieu les aurait certainement délivrés autrement, comme de coutume : (6) (Rappelle-toi) quand Moïse dit à son peuple (les Juifs) : « Rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous quand Il vous délivra des ‘’gens de Pharaon’’ qui vous infligeaient les pires châtiments (tourments) … ; ce fut une épreuve terrible de la part de votre Seigneur ». (7) Et lorsque votre Seigneur proclama : « Si vous êtes reconnaissants, j’augmenterai très certainement mes bienfaits pour vous. Si vous êtes ingrat, mon châtiment sera terrible. (14. Abraham : 6-7 – Ibrahim)

Certes, dans notre pays, il y a une liberté d’opinion, mais il manque énormément de concertation et de dialogue ; et à l’évidence, avec un Président ‘’omnipotent’’, au ‘’four et au moulin’’, seul élément constant de son parti et de l’Exécutif, cogitant pratiquement seul ses projets, court-circuitant régulièrement toute la hiérarchie administrative et n’ayant confiance qu’en lui-même  et à son fils, le Sénégal  vit un véritable despotisme – une dictature camouflée par une pseudo liberté d’opinion ; oui, tout le monde peut émettre librement son opinion sur toute chose, mais le pouvoir n’en tient pratiquement pas compte ; c’est dire que nous ne sommes pas hors de la zone de turbulence ; ce d’autant qu’il s’y ajoute un marasme dans tous les domaines (énergie, agriculture, enseignement, santé, etc.), contrairement au discours triomphaliste de nos dirigeants ; il faudra donc éviter à tout prix la petite étincelle qui pourrait  allumer le cocktail explosif sur lequel nous sommes assis. Qu’Allah illumine donc notre Président – sérieusement éprouvé par l’âge et manifestement inapte pour un troisième mandat -, afin qu’il ne rate pas la sortie honorable que lui souhaite l’immense majorité des sénégalais ; qu’Allah  le réforme, le fortifie et l‘assiste, afin qu’il s’élève au dessus de toutes les contingences politiques, pour engager un véritable dialogue politique ; un dialogue sincère, avec la caution du spirituel, dans la perspective d’une ultime réconciliation nationale et d’une cogestion transitionnelle du pouvoir (la ‘’paix des braves’’) ; c’est là, à l’évidence, la seule issue pour préserver notre pays d’un chaos imminent. Oui, s’unir ou périr ! Il n’y a pas d’autres alternatives !

Et pour ne pas conclure, rappelons que tous les bouleversements sociétaux, calamités et autres phénomènes effrayants que nous observons actuellement  constituent un rappel divin et un appel à plus de clairvoyance, en rapport avec l’avènement de ‘’celui que tout le monde attend pour sauver l’humanité’’ : le Mahdi, en l’occurrence (le ‘’Fils de l’Homme’’ ou le ‘’Messie’’, en d’autres termes) ; celui dont la mission, selon le Prophète (PSL), consiste essentiellement à restaurer la paix et la justice dans un monde où l’iniquité et de la tyrannie règnent en maître absolu’’ (Rapporté par Abû Dawûd). Oui, il n’y a pas d’autres alternatives pour mettre fin aux ‘’délestages’’ de toutes sortes qui nous accablent et constituent une grave menace pour tous les régimes en place ! (*)

(42) Ils juraient par Dieu, en leur serments les plus solennels, que si un avertisseur (messager) leur parvenait, ils seraient mieux dirigés qu’aucune autre communauté ; mais lorsqu’un avertisseur vient à eux, cela ne fait qu’accroître leur répulsion, (43) leur orgueil sur la terre et leur ruse méchante ; alors que la ruse méchante n’enveloppe que ses auteurs. Considèrent-ils le sort réservé à leurs ancêtres ? Tu ne trouveras ni changement ni déviation dans la coutume de Dieu. (35. Le Créateur : 42-43 – Fâthir)

Docteur  Mouhamadou Bamba NDIAYE

Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar

Pédiatre à Thiès

Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).

(*) Mission de confirmation du Mahdi : http://sites.google.com/missionmahdi/

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