Chers (es) compatriotes, ne vous laissez pas emballés par des marchands d’illusions. C’est un message très solennel que je lance à mes chers (es) compatriotes. Dans une soi-disant conférence de Press, Ousmane Sonko se défoule sur son ennemi juré Macky Sall. Il accuse ce dernier d’aller quémander du blé dans un pays dont les maisons et les immeubles sont rasés pas la guerre, sans citer le nom du pays. C’est un subterfuge pour semer la zizanie dans l’esprit des Sénégalais. Il n’a, non plus, cité le nom du détenteur du blé à libérer.
Alors, il est de notre devoir d’apporter de sérieuses précisions au maire de Ziguinchor et aux mal-informés.
- Le pays dont les immeubles sont rasés par la guerre c’est l’Ukraine. Macky ne s’est pas rendu en Ukraine pour faire quémander le blé.
- Contrairement à ce que les Sénégalais pensent, Macky s’est rendu en Russie sur invitation de Poutine. Ce n’est pas Macky qui s’est levé un bon jour et décide d’aller en Russie.
- Macky est le président en exercice de l’Union Africaine. C’est à ce titre que Poutine l’a invité (peut être pour chercher une porte de sortie de son erreur fatale). Putin a violé l’article 2 (4) de la charte des Nations-Unies qui prohibe le recours à la menace ou à l’emploi de la force, contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État (ici l’Ukraine)….
N’eut été sa posture clairvoyante, et par principe de non-alignement ( le 2 mars dernier le Sénégal n’a pas voté en faveur de la résolution condamnant l’agression russe contre l’Ukraine), Macky n’aurait pas l’opportunité d’être invité par Putin en tant que porte-voix de l’Afrique pour étaler les besoins des africains.
Monsieur le maire Sonko, voilà une question test pour vous : L’Ukraine est considéré comme le grenier du monde à cause de son blé, l’Afrique qui dépend de ce blé est au bord du gouffre à cause de la famine, et on vous annonce que : « Le rendement de la prochaine moisson de blé en Ukraine devrait chuter d’au moins 35% comparé à 2021 en raison de l’invasion russe ». Et plus loin, on ajoute : « La guerre a aussi des effets sur le long terme ». Monsieur Sonko, voilà la question maintenant : vous êtes le président de la République de Ndoumbélane et, en même temps, président en exercice d’un continent qui compte environ un milliards et demi d’habitants, l’envahisseur qui détient les clés du grenier de blé vous invite à venir lui rendre visite, quelle sera votre première doléance face à Poutine ?
Monsieur Sonko, dans vos diatribes contre Macky, vous avez mentionné que l’aliment des poules dont raffolent les Sénégalais pendant les fêtes tout au long de l’année, provient du blé; n’oubliez pas de souligner cela à Poutine. L’autre doléance qu’il faut mentionner à Poutine, c’est l’engrais dont nos paysans ont besoin pour leurs champs.
Dans une guerre qui nous est si lointaine, Macky Sall, en tant que président du Sénégal et de l’Afrique, ne veut pas que ses citoyens en soient les dommages collatéraux. Et croyez-le, sa visite portera ses fruits (c’est une prédiction). Inch’Allah.
Monsieur Sonko, la mairie de Ziguinchor est taillée à votre juste mesure, exercez-vous pour apprendre. Pour aller au-delà il faut maitriser les enjeux contemporains de la mondialisation et avoir la tête qui n’est pas envahie par un dossier judiciaire. Ce dossier judiciaire vous a certainement rendu belliqueux à l’égard de l’État, et vous voulez récidiver en incitant à brûler le pays, mais ressaisissez-vous. Si vous voulez être considérez comme un vrai patriote, soyez un opposant d’une manière très républicaine et en proposant un programme fiable au peuple sénégalais. Nous sommes dans un État de droit, la force restera à la loi, on n’invite pas à la violence quelqu’un qui détient le monopole de la violence légitime.
Les élections législatives sont bientôt là, le président Macky a besoin d’une majorité pour se légitimer et bien mener sa mission au moment où le monde traverse un désordre mondial; des crises sans précédent. Ce n’est pas le moment de tergiverser sur l’avenir de notre pays. Cette majorité est cruciale pour la santé des Relations internationales, quand on n’a pas l’effectivité du pouvoir on a les actions gouvernementales limitées.
Aujourd’hui plus que jamais, Macky a besoin de fidèles conseillers très au courant de la matière, et éduqués de l’acabit de l’infatigable et résiliente d’Aminata Touré qui a fait ses preuves. Une femme de terrain au service de la République, il faut lui reconnaitre cette passion.
Les défis : les guerres tribales et ethniques, la pauvreté, les migrations, l’environnement et le terrorisme, qui est à nos portes, nous submergent. Le Sénégal n’a pas besoin de terrorisme local, l’heure est à la réconciliation et à la construction de la Nation. C’est pourquoi on soutien vivement un deuxième mandat de cinq pour Macky pour qu’il puisse achever ses travaux de construction du Sénégal. Le fait d’être engluer dans cette tradition de la limitation des mandats nous pénalise énormément, parce qu’à fois on change un dirigeant on assiste à un éternel recommencement. En Allemagne, Angela Merkel, ancienne Chancelière, a cumulé 4 mandats de 4 ans chaque, totalisant 16 ans de pouvoir, pourtant cela n’a rien enlevé de la démocratie de cette puissance européenne et moteur économique de l’Union européenne.
Le trio de maires (Ziguinchor, Dakar, Guédiawaye) constitue ce qu’on considère l’opposition de Macky. Mais cette opposition, au lieu de dérouler leur programme de développement, ne fait qu’exploiter la frustration de la brave jeunesse sénégalaise pour se faire entendre. Ce qui est plus intriguant, c’est le cas de Khalifa Sall. Voilà quelqu’un qui avec son expérience politique et étatique pouvait faire la différence, mais le fait de s’atteler avec ce trio qui appelle à l’insurrection, le dévalorise.
Mon dernier mot sera encore une fois d’inviter les électeurs sénégalais de faire le bon choix sur la liste Benno pour « doolél » Macky.
Daha M. Ngaido
Écrivain
Diplômé en développement international (UQO)
Certifié en Diplomatie et les métiers de l’international (Énap)
(École National d’Administration Publique)
Tout ça pour ça.