Amara Traoré est sur le point de signer avec l’As Kaloum de la Guinée. Un engagement qui, s’il se concrétise, atteste de la bonne qualité des techniciens sénégalais qui se sont souvent illustrés au niveau du continent africain, sans toutefois réussir à être prophète…chez eux.
Si les techniciens sénégalais ont du mal à se faire respecter, pour une raison ou pour une autre, par les autorités en charge du football national, ils ont bien de la cote au niveau continental. Amara Traoré qui est en passe de concrétiser un nouveau bail avec l’As Kaloum de la Guinée en est une parfaite illustration.
Vainqueur de la coupe du Sénégal en 2008 et champion du Sénégal lors de l’année d’expérimentation de la Ligue professionnelle en 2009, avec la Linguère de Saint-Louis, «Mamar» avait fini par convaincre les Fédéraux sur la capacité à manager les «Lions».
Même si l’idylle a fini en queue de poisson au lendemain du bide enregistré à Bata en Guinée Equatoriale, ce serait une injustice de ne pas reconnaitre le mérite de l’ancien attaquant des «Lions» qui a su reconstruire une sélection sénégalaise au bord de la relégation en « D2 africaine », suite à son élimination par la …Gambie dans la course à la Can et au Mondial 2010.
De la rencontre de Volos (3 mars 2010) face à la Grèce, jusqu’au 21 janvier 2012 (premier match de la Can contre la Zambie : 2-1), soit quinze matches, il n’a subi qu’une seule défaite (2-0) toutes compétitions confondues. C’était en match amical le 10 août 2011 à Dakar devant le Maroc.
Si aujourd’hui, les dirigeants de l’As Kaloum envisagent de «recruter» Amara Traoré, c’est certainement pour faire retrouver au club son lustre d’antan.
En effet, depuis 2007, année de son triplé historique (Ligue 1, Coupe nationale, Tournoi Ruski Alumini), le club a perdu du terrain laissant la place au Fello Star (champion en 2008, 2009 et 2010) et Horoya FC (champion en 2011 et 2012).
Pis, en 2012, l’As Kaloum a été nominé aux titres du plus mauvais club africain aux Awards Africa Top Sports.
«Mamar» pourrait alors être le messie?
Par ailleurs, il faut signaler que Amara Traoré est loin d’être le premier technicien sénégalais à vendre son expertise dans le continent.
Si les plus enviables, pour ne pas dire les plus titrés, sont Lamine Ndiaye et Bamour Fall respectivement avec le Coton Sports de Garoua du Cameroun (doublé coupe –championnat) puis le TP Mazembe de la RD Congo (Ligue des champions d’Afrique) et l’Etoile Filante de Ouagadougou au Burkina Faso (doublé coupe –championnat), on peut citer d’autres, tel Iba Dia qui avait dirigé le Shell de Port Gentille au Gabon.
Mais, comment oublier Lamine Dieng et ses passages au Gabon (FC 105) puis au Maroc, Mbaye Mbengue au Congo, Lamine Mboup au Tchad, Abdou Karim Diass en Guinée-Bissau, Mamor Thiam et ses dix ans passés en Tunisie.
Chez le voisin gambien aussi, l’expertise des techniciens sénégalais a souvent été sollicitée. On peut citer Tassirou Diallo, Laye Camara, Ousmane Diouf, Jules François Bocandé, Demba Ramata Ndiaye etc.