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Le père de l’enfant sauvé par Mamoudou Gassama jugé mardi

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L’homme de 37 ans avait laissé seul son fils de quatre ans dans l’appartement familial, le temps d’aller faire des courses. L’enfant avait chuté du balcon et s’était retrouvé suspendu dans le vide.
Des images devenues virales, un drame évité de peu et un sans-papiers malien érigé en héros. Le père de l’enfant sauvé de justesse par Mamoudou Gassama en mai alors qu’il était accroché à un balcon est jugé mardi à Paris.
Cet homme de 37 ans comparaîtra devant le tribunal correctionnel pour soustraction à ses obligations parentales, pour avoir, le 26 mai dernier, laissé seul son garçonnet de quatre ans dans son appartement donnant sur la rue, dans le nord de Paris.
Sauvé par « Spiderman »
L’enfant s’était débrouillé pour atteindre le balcon de ce logement situé au 6ème étage puis, selon une source proche du dossier, semble en avoir chuté en diagonale pour se rattraper à la rambarde d’un étage inférieur. Le voyant ainsi suspendu dans le vide, un jeune migrant malien, Mamoudou Gassama, rebaptisé depuis « Spiderman », avait escaladé en moins de trente secondes la façade à main nues, et mis l’enfant à l’abri.
Les images filmées par des passants ébahis avaient fait le tour du monde et son acte de bravoure avait valu à Mamoudou Gassama, reçu par Emmanuel Macron à l’Elysée, d’obtenir la nationalité française. Le décret de naturalisation est paru au Journal officiel mi-septembre.
Le père de l’enfant sera présent mardi, a son avocat, Romain Ruiz: « Parfaitement conscient qu’il a fait une grosse bêtise », « il remet son sort entre les mains de la justice ». Mais « au delà de l’émoi parfaitement légitime suscité par cette affaire, nous devons garder à l’esprit que nous sommes dans un État de droit et que par conséquent la loi doit s’appliquer en toute circonstance. Or l’infraction reprochée à mon client n’est pas juridiquement constituée », a estimé l’avocat.
La mère était absente
En l’absence de la mère, qui se trouvait alors à la Réunion, le père était sorti « entre trente minutes et une heure », « faire des courses, parce que son fils avait faim », prenant pourtant « des précautions » pour qu’une telle situation ne se produise pas, a expliqué l’avocat. Le procureur de Paris, François Molins, avait précisé à l’époque que le père avait tardé à rentrer car il s’était ensuite « mis en tête de jouer à Pokemon Go ». « Des morceaux choisis » « particulièrement réducteurs », avait dénoncé son avocat.
Le garçonnet, qui s’apprête à fêter ses cinq ans, avait retrouvé sa famille à l’issue de la garde à vue de son père. Ses parents s’étaient dits à l’époque « très affectés mais surtout extrêmement reconnaissants envers tous ceux qui ont concouru au sauvetage de leur fils ».
Sudouest.fr

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