Le Congrès pour la Renaissance Démocratique porté sur les fonts baptismaux au lendemain de la présidentielle 2019 qui a vu le Président de la République Macky Sall être réélu et de fort belle manière , avec un score historique de 58 % , est essentiellement composé d’un ancien premier ministre, de ministres et fonctionnaires qui ont servi l’Etat dans un passé récent et dont les actions sont essentiellement orientées dans la contestation du régime avec des motivations plus personnelles, qu’idéologiques. Malgré les désaccords politiques inhérents au système démocratique, le pouvoir, l’opposition et la société civile se sont engagés dans un élan patriotique et sous l’impulsion du Président de la République et avec une personnalité neutre choisie de commun accord, dans un dialogue fécond et sincère devant aboutir à des consensus forts sur les questions politiques, économiques et sociales et qui feront l’objet de mise en œuvre. C’est lors de ces concertations que le report des élections locales a été acté et est conforme à la volonté populaire qui est d’organiser l’agenda électoral, fatigués qu’ils sont d’être mobilisés presque chaque deux ans, comme si ce pays ne doit exister que par et pour des élections. Quid de l’activité économique!
De plus, toutes les conditions objectives en raison des dispositions nouvelles du code électoral, ne sont pas encore réunies pour une élection sans contestation. Le report est donc politiquement légitime, juridiquement légal, économiquement rationnel et moralement juste. Maintenant ceux du CRD, qui ne font pas réunis, 0,5% de l’électorat, ne sont qualifiés pour parler au nom du peuple. La dernière présidentielle a déjà réglé jusqu’en 2024, ceux qui légitimement peuvent parler au nom du peuple et ceux qui ne devraient point.
Cheikh NDIAYE
Responsable politique Apr Grand Yoff
Conseiller Spécial CESE