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Le SELS annonce une grève dès la rentrée scolaire

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XALIMANEWS : Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), première force dans le secteur de l’éducation après les élections de représentativité du mois d’avril dernier, sera en mouvement dans les prochains jours. Ce syndicat qui a fait son bilan compte déposer un préavis de grève quelques heures après la rentrée scolaire.

C’est aujourd’hui que les enseignants reprennent les chemins des classes après trois mois de vacances. Mais le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), qui est la locomotive du G7, a déjà annoncé la couleur. Après avoir tenue son congrès, ce samedi, ce syndicat arrivé premier lors des précédentes élections de représentativité, a indiqué qu’il va déposer un préavis de grève dans les prochains jours. Son Secrétaire général, Souleymane Diallo, affirme qu’après avoir fait le bilan de l’année scolaire 2018-2019, ils ont constaté «avec beaucoup de déception» le faible niveau de mise en œuvre des accords du gouvernement vis-à-vis des syndicats de l’enseignement. Ce qui, dit-il, fait suite à la rupture du dialogue social et la non tenue du monitoring des accords. «Au sortir de nos différentes instances, la Commission administrative a donné mandat au bureau exécutif national d’apprécier l’opportunité, en cas de défaillance du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre et en relation avec les syndicats du G7, de déposer un préavis de grève pour exiger du gouvernement l’application du protocole d’accord du 30 avril 2018 mais également la prise en charge des préoccupations centrales relativement aux lenteurs administratives et au paiement des rappels des enseignants», affirme M. Diallo. Qui souligne aussi que le nouveau système d’imposition après les augmentations de l’indemnité de logement a impacté négativement les salaires des enseignants.
En outre, les enseignants du Sels affirment avoir constaté le manque de volonté de l’Etat de satisfaire ses engagements. Et la suppression du poste de Premier ministre, qui était un élément central du monitoring, a plombé le suivi et l’application des accords. «Si les applications ne sont pas respectées, c’est parce qu’il n’y a pas de monitoring et surtout l’absence de volonté politique de l’Etat. Aujourd’hui, nous disons que le président de la République est interpellé parce qu’en l’absence du Premier ministre qui pilotait tout cela, c’est l’autorité du président de la République qui doit s’imposer maintenant. C’est à lui de donner des instructions à ses ministres», souligne M. Diallo. Qui dit apprécier la nomination de Cheikh Kanté pour diriger le monitoring. Mais, précise-t-il, «nous le jugerons que sur les faits».
Le Secrétaire général du Sels affirme qu’ils attendent du gouvernement des actes forts et non plus des engagements et des discussions verbales. «Nous sommes maintenant dans le temps de l’action. Et seule l’action par la mise en œuvre des accords pourra préserver notre système éducatif de perturbation cette année», avertit Souleymane Diallo. Non sans dénoncer le retard constaté sur les mises en soldes.
Pour ce qui est du paiement des rappels des ordres, M. Diallo estime que les montants alloués à cette fin risquent de tomber en fonds libres. Pourtant, dit-il, le gouvernement s’était engagé à payer tous les rappels avant la fin de l’année 2020. Pis, ceux qui perçoivent leurs rappels sont surimposés au point de devoir produire une demande de régularisation pour se faire rembourser les sommes indûment prélevées.

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