Date:

Ne pouvant fuir par le nord, des terroristes se replient au sud, en Guinée, où ils attendent leur heure…


Uncredited/AP/SIPA

Uncredited/AP/SIPA
Que font les Américains à Kourémalé ? A 700 km de Conakry, la capitale guinéenne, cette bourgade poussiéreuse écrasée sous le soleil n’a d’autre intérêt que de s’étirer des deux côtés de la frontière entre la Guinée et le Mali. Pour y parvenir, il faut endurer pendant des heures les cahots de voies défoncées tout en tâchant d’éviter, à partir de la tombée de la nuit, les «coupeurs de routes», véritables bandits de grand chemin qui dépouillent les occupants des voitures.Dans les gargotes de Kourémalé, le long de la nationale 6, côté guinéen, s’entassent les voyageurs qui viennent de passer la douane, ou qui s’apprêtent à le faire. On avale rapidement un plat de riz à la viande ou au poisson, avant de reprendre la route. «Ici, c’est un flot ininterrompu, de jour comme de nuit, indique un gendarme guinéen en poste depuis un an. On voit défiler des gens de toutes les nationalités : Sénégalais, Ivoiriens, Libériens, Mauritaniens, etc. Sans compter les familles maliennes ou guinéennes réparties des deux côtés de la frontière.»«Le front de la guerre au Mali est à plus 1 000 km, on est donc assez tranquilles, mais on surveille», tente de rassurer le gendarme. L’important dispositif sécuritaire déployé récemment à Kourémalé par les autorités guinéennes trahit cependant une réelle inquiétude. Ça grouille désormais de policiers, gendarmes, douaniers et militaires.

Discret sanctuaire

Vendredi 25 janvier, le ministre de la Sécurité, Maramany Cissé, vêtu d’un grand boubou marron, est venu en personne présider sur place une importante réunion de travail. Deux heures pour visser les boulons. Preuve de la tension et de l’enjeu, le ministre refusera tout net de livrer le moindre commentaire à la sortie. Coïncidence ? Le même jour, des Américains venus de leurs ambassades de Conakry et de Bamako se retrouvent eux aussi à Kourémalé. Officiellement pour étudier un éventuel plan d’évacuation des personnels diplomatiques de la capitale malienne. Au cas où… Bamako n’est qu’à 129 km par une route bien goudronnée. Pour étudier ce plan à l’abri des oreilles indiscrètes, et balayer aussi les questions sécuritaires, les Américains se retireront dans un hôtel voisin.

Depuis quelque temps, les services de renseignements guinéens et occidentaux ont acquis la certitude que des islamistes radicaux en provenance du Mali s’infiltrent en Guinée. D’où l’effervescence constatée sur la frontière. Les «barbus» qui jouissaient jadis d’une certaine quiétude dans la capitale malienne sont désormais pourchassés, la population n’hésitant pas à les dénoncer à la police. La fuite vers le nord étant impossible en raison de la guerre, les islamistes intégristes descendent donc vers la Guinée où ils espèrent trouver un discret sanctuaire où se faire oublier en attendant leur heure.

Le chef du district de Kourémalé, un vieillard habillé d’un grand boubou blanc et coiffé du petit bonnet traditionnel des musulmans, est assis dans un fauteuil sur le seuil du bureau de la douane. Adama Keita est le seul officiel qui acceptera de répondre à quelques questions. Il livre une information importante. «Nous avons dû accueillir un groupe important de Touaregs avec leurs moutons, dit-il dans un bon français, mais nous n’avons pas vu passer beaucoup d’islamistes radicaux par ici. Mais je sais qu’ils passent plutôt du côté de Labé.»Située à plus de 300 km à l’ouest, dans les montagnes du Fouta-Djalon, la grande ville peule est proche à la fois des frontières malienne et sénégalaise. Or, il existe aussi au Sénégal une frange d’islamistes radicaux dont certains se sont engagés sous la bannière d’Aqmi.

Dans le bureau de la douane de Kourémalé, les contrôles, beaucoup moins tatillons qu’à l’aéroport de Conakry, où les passagers sont systématiquement pris en photo, se limitent à l’examen des passeports et à un coup de tampon. Les voyageurs remontent ensuite tranquillement dans leurs véhicules pour s’enfoncer dans le pays malinké.

Des régimes si fragiles…

A Conakry, le conflit chez le voisin malien rappelle pourtant de douloureux souvenirs. En 2000, le Libérien Charles Taylor avait exporté sa sale guerre en Guinée. Les rebelles avaient semé la terreur dans le sud du pays, notamment à Guékédou et dans les villages environnants, où ils s’étaient livrés à des atrocités. La ville, autrefois prospère, porte encore les stigmates de la guerre et ne s’en est jamais relevée. Raison pour laquelle aujourd’hui la télévision publique guinéenne évoque le plus rarement possible le conflit du Mali. Même si la Guinée a aussi prévu d’engager un contingent de 500 hommes aux côtés des autres forces africaines. Mais la discrétion du pouvoir reste de mise pour ne pas inquiéter la population.

Il n’empêche que la présence éventuelle d’islamistes radicaux infiltrés est une mauvaise nouvelle. D’abord, pour les forces alliées africaines et françaises engagées au Mali. Aucune armée au monde n’aime avoir dans son dos des éléments potentiellement dangereux. Ensuite, parce que la dissémination des sympathisants d’Aqmi dans toute la sous-région présente à terme des risques de déstabilisation politique de régimes souvent fragiles. Un réel défi, notamment, pour le président guinéen Alpha Condé, élu il y a deux ans, et qui doit affronter des élections législatives compliquées en mai prochain.

marianne.net

1 COMMENTAIRE

  1. AU SENEGAL HOPITAL ABASS NDAO

    Depuis un an l’Hôpital Abass NDAO dirigé par le Dr Youssouph NDIAYE ne fonctionne pas, par une mauvaise gestion des ressources financières disponibles. Il ne maitrise pas les dépenses prioritaires de l’Hôpital, des affectations arbitraires et de complaisance (une cuisinière affectée à la pharmacie), maintien d’agents admis à la retraite, promotions d’agents incompétents (adjoint chef du SAF qui n’existe pas dans l’organigramme), retards de salaires, non paiements de motivations internes, paiements de subventions non prioritaires, financements de formation sur les maigres ressources des l’hôpital à ses dougourous Etc.…..
    Le personnel est en sit-in depuis de 05 décembre 2012 à aujourd’hui. Lors de la crise de juin 2012, le Directeur faisait des sorties médiatiques intempestives, pourquoi ce silence coupable durant celle-ci ?
    Au secours, au Secours, Madame le Ministre de la Santé de l’Action Sociale, dégagée ce Directeur pour la paix et stabilité de l’hôpital.
    A sa décharge le Maire de Dakar PCA du centre hospitalier Abass NDAO, depuis le CA de novembre 2011, avait demandé à la Direction de l’hôpital, d’exprimer ses besoins en équipements médicaux rentables, pour les acheter sur la subvention de deux cent millions (200.000.000) de l’année 2012. Le Directeur qui est incompétent et hors loi, n’a rien fait à ce sujet, il passe tout son temps à des querelles, règlements de compte, mensonges, des conflits inutiles avec ses collaborateurs directs.
    Dans les ondes de sud FM le vendredi 11.11.2013, le Chef du Service des Soins Infirmiers (Arona DIOP infirmier d’Etat) donc la nomination est illégale (voir la loi 98-08 du 02.03.1998 réforme hospitalière), a donné de fausse information par rapport à la subvention de 2012 et sur la réalité du fonctionnement de l’Hôpital. C’est lui qui dirige l’hôpital, il est logé, nourri, blanchi, gérant des mouvements et du carburant des trois ambulances. Toute sa famille travaille à l’hôpital, ses vœux et désirs sont exécutés à la lettre par le Directeur Youssouph ND IAYE.
    Le tribunal hors classe de Dakar, audience publique odinaire du 07 juin 2012 a condamné
    Monsieur Arona DIOP, coupable des délits de faux et usage en écritures privées et d’usurpation de qualité, à six(6) mois assortis de sursis et une amende de 5 millions av ec ses complices ( procès avec le SYNTERAS).
    Le principal problème se trouve à la gestion et aux priorités de dépenses. Pour illustration voici la situation des dépenses non autorisées par le CA, exécutées par le Directeur.
    DEPENSES EFFECTUES PAR LE DIRECTEUR NON AUTORISEES PAR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
    LE 31/12/2011
    SITUATIONS DES STAGIAIRES
    SERVICE GENERAL EFFECTIF 82 PAIEMENT 30.000 FRS MONTANT MENSUEL 2.460.0000 FRS ANNUEL 29.520.000 FRS
    CUISINE EFFECTIFS 10 PAIEMENT 30.0000 FRS MONTANT MENSUEL 300.000 FRS MONTANT ANNUEL 3.600.0000 FRS
    TOTAL EFFECTIFS 92 PAIEMENTS 30.000 FRS MENSUEL 2.760.0000 FRS ANNUEL 33.120.0000 FRS
    LE 31/12/2012
    SERVICE GENERAL EFFECTIF 84 PAIEMENT 50.000 FRS MONTANT MENSUEL 4.200.0000 FRS ANNUEL 50.4000.000 FRS
    CUISINE EFFECTIFS 17 PAIEMENT 50.0000 FRS MONTANT MENSUEL 850.000 FRS MONTANT ANNUEL 10.200.0000 FRS
    SERVICE GENERAL 1 EFFESTIFS 13 PAIEMENT 30.000 FRS MENSUEL 390.000 FRS ANNUEL 4.680.000 FRS
    SECRETAIRES STAGIAIRES 2 PAIEMENT 220.000 FRS MENSUEL 220.000 FRS ANNUEL 2.640.000 FRS
    RETRAITEE CUISINE 1 AGENT PAIEMENT MENSUEL 100.000 FRS ANNUEL 1.200.0000 FRS
    RETRAITE CONTROLEUR DE GESTION 1 AGENT PAIEMENT MENSUEL 300.000 FRS ANNUEL 1.800.000 FRS
    TOTAL EFFECTIFS 118 PAIEMENTS PAIEMENT MENSUEL 6.060.000 FRS ANNUEL 70.920.0000 FRS
    ECART ENTRE DECEMBRE 2011 ET DECEMBRE 2012 : ECART MENSUEL 3.300.0000 FRS ECART ANNUEL 37.800.000 FRS ;

    LIRE LA LOI SUR LA REFORME HOSPITALIERE ARTICLE 7 98-12 du 02 MARS 1998

    NOMINATION du Chef du service des soins infirmiers loi 98-08 du 02 mars 1998
    Article 32 : Il est crée dans chaque établissement un service de soins infirmiers placé sous la responsabilité d’un
    technicien supérieur de santé ou d’un cadre infirmier nommé par le Directeur. Il est membre de l’équipe de direction. Il est responsable de l’organisation générale des soins infirmiers, participe à la recherche, à évaluation, à la mise en place de la politique de formation. Il est chargé de l’élaboration du volet « soins infirmiers » du projet d’établissement.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE