Le gouvernement a pris un décret destiné à réserver l’utilisation du gaz, tiré du sous-sol national, à la Sénélec. Mais aussi pour les producteurs indépendants d’électricité qui fournissent à cette société leur production d’énergie. Une décision, dit-on, qui vise à sécuriser de manière durable le fonctionnement des turbines à gaz de la Sénélec?
Pour faire face au grave problème énergétique qui secoue le Sénégal, Wade a réquisitionné le sous-sol national pour Karim. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du plan de restructuration et de relance de l’énergie, dénommé « Plan Takkal », Wade et son gouvernement ont pris un décret. Il est destiné à réserver l’utilisation du gaz tiré du sous-sol national. Le grand bénéficiaire n’est autre que la Sénélec. Mais aussi, les producteurs indépendants d’électricité qui lui fournissent la totalité de leur production d’énergie. En tout cas, dans un communiqué dont nous avons reçu copie, il est indiqué qu’une telle décision vise à sécuriser, de manière durable, le fonctionnement des turbines à gaz de la Sénélec. Un acte pour lui permettre, de mieux faire face à la fourniture d’électricité, de façon continue et au moindre coût, aux populations. Une nouvelle trouvaille après celles qui ont été annoncées par le Président de la République dans son discours solennel du 3 avril dernier ? En tout cas, les services de Karim Wade ont fait savoir que la Sénélec a été contrainte régulièrement de mettre à l’arrêt des centrales, pour manque de combustibles. « Ce constat a été notamment fait pour des Turbines à Gaz (TAG). Certes, selon les dispositions du Code pétrolier, le gaz issu de l’exploration pétrolière au Sénégal est destiné au marché national, composé de plusieurs acteurs (unités industrielles privées, Sénélec et ses fournisseurs, producteurs indépendants d’électricité etc.) », ont soutenu les services de Karim Wade. Donnant preuves à leurs arguments et pour démontrer le degré d’importance dudit décret, ils ont ajouté qu’avec les problèmes auxquels elle est confrontée, la société d’électricité n’a jamais su tirer suffisamment profit de cette source d’énergie moins coûteuse. Toujours dans le cadre du renforcement du secteur électrique national, il est également prévu la reprise des appels d’offres de la Société Africaine de Raffinage (SAR), pour assurer un approvisionnement correct et régulier de Sénélec en combustible. Karim Wade et ses services de défendre encore : « la Sénélec achètera désormais son combustible sur le marché national, conformément à la structure des prix intérieurs des produits pétroliers, afin de minimiser le coût relatif à son approvisionnement, en réalisant des économies de16 à 30% ». Le document de relever par ailleurs, « tirant les enseignements des incidents survenus sur les centrales de Sénélec en juillet 2010, le Gouvernement a pris un décret pour réviser et surtout rendre plus complètes, à compter du 1er juin 2011, les spécifications du fuel 380 ». Pour rappel, le Sénégal envisage de se doter d’un laboratoire indépendant qui sera chargé de contrôler la qualité et la quantité des produits pétroliers.
Abdoulaye Mbow
loffice.sn