XALIMA NEWS – L’audition du témoin Cheikh Lamine Omar Diallo, ancien conseiller en communication de Karim Wade, se poursuit devant la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite. Bien que M. Diallo enfonce Karim Wade, il nie être un témoin à charge ou à décharge. Et ce témoignage comporte bien des zones d’ombre que les différentes partie n’ont pas hésité à relever.
Il ressort ainsi du procès-verbal de sa première audition à la Section de recherches de la Gendarmerie Nationale que M. Diallo aurait d’abord réclamé la paternité et la propriété de l’entreprise CD Media Group. Il a fallu que le Commandant Cheikh Sarr lui brandisse un reçu de versement prouvant que même ses trois millions de part correspondant à 30% du capital ne venait pas de lui mais ont plutôt été versés par Victor Tendeng, le chauffeur de Karim Wade pour que M. Diallo change de version. Il a donc fini par avouer que c’est Karim Wade qui avait décidé de créer la société et lui a octroyé 20, puis 30%. « Je tombe pile dans la définition du prête-nom » a-t-il ainsi clamé à la barre, dictionnaire en main. D’où la question qui revient souvent dans son audition, venant de toutes les parties : « M. Diallo, à quel moment avez-vous commencé à dire la vérité? »
D’un autre côté, la cour, le parquet spécial et les avocats des différentes parties ont tous relevé une légèreté dans le comportement de M. Diallo : comment un homme instruit et bien au fait des règles a-t-il pu accepter de porter des parts dans une entreprise sans connaître l’actionnaire majoritaire dont il dira « je ne l’ai vu qu’une fois et c’était dans le bureau de Madior Sylla et c’était un 1er novembre, jour anniversaire de mon fils ». Et pire encore, durant toute son existence, aucune réunion de conseil d’administration, aucune assemblée générale des actionnaires, aucun bilan financier n’ont été tenus. A ces interrogations, M. Diallo a répondu par « le fétichisme de l’amitié » qu’il vouait à Karim Wade.
Sur un autre point, à la question du juge Henri Grégoire Diop: « N’avez-vous pas déjà dit quelque part que la société CD Media Group vous appartenez? », M. Diallo a reconnu l’avoir dit sur le plateau de la chaîne Walf TV dans l’émission « Opinion » animé par Pierre Edouard Faye. Il a poursuivi en disant qu’il ne pouvait pas à l’époque dire que la société appartenait à Karim Wade et donné les détails de la composition du capital sur un plateau de télévision. Il faut dire que la chaîne Walf TV avait rediffusé (en toute innocence?, ndlr) cette émission datant de trois ans la veille de son audition à la barre de la CREI.
Par PID
Selon la CREI, Karim Wade a volé des milliards du Sénégal. Pour y réussir il a utilisé des prêtes noms que sont, entre autres, Cheikh Diallo, Pouye, Bourgi. Alors, on les met tous en prison pour association de malfaiteurs ayant volé des milliards du Sénégal.
Maintenant, fermez les yeux. Abracadabra. Abracadabra.
Cheikh Diallo devient témoin à charge, se retrouve libre et en exile. Les autres restent en prison même malade sans aucun droit de soin lorsque ces soins exigent de sortir du pays. Prête nom libre, prête nom en prison.
Nous avons vécu une séance de macky-magie.
Se retrouver libre avant procès, après avoir été accusé d’être un prête nom, est une faveur, puisque d’autres prêtes noms sont en prison. Prêtes noms chargeants et prêtes noms déchargeant, si la CREI accorde des faveurs aux premiers et les refuse aux seconds, peut-on nier que la CREI préfère la charge à la décharge ? Une justice doit-elle avoir des préférences, à priori, pour la culpabilité ou la non culpabilité ?
Cheikh Diallo dit: « Je suis l’exemple type d’un prête nom. J’ai décidé de dire la vérité quand j’ai senti qu’ils m’ont lâché ». Suivons le dans sa logique qui plait à la CREI. Cheikh Diallo dit: » Je suis mauvais. J’ai fait partie d’une association de malfaiteurs. Nous avons volés des milliards du pays. J’étais prêt à mentir pour cacher la vérité, mais j’ai compris qu’ils ont l’intention de me lâcher, alors j’ai tout révélé. » Il y a une constance qui se dégage: Cheikh Diallo est une mauvaise personne. Tout le Sénégal y convient. Lui, il l’avoue. Les uns parce qu’il a menti sur Karim, les autres parce qu’il a été le complice des voleurs. Chacun pour une raison différente, mais tout le Sénégal convient que Cheikh Diallo est mauvais.
Hier, il disait: « tout m’appartient ». Aujourd’hui, il dit: « Rien ne m’appartient ». Sa parole contre sa parole.
Entre les deux, la CREI a eu deux ans et dix milliards pour trouver des pièces à conviction pour sa première ou sa seconde parole. Elle n’a toujours que ces deux paroles… et des documents pour prouver que « tout lui appartient ».
Arrêtons cette mascarade de justice pour des broutilles ! Le monde entier se moque de nous avec cette affaire de société dite de prête-nom dont le capital n’atteint même pas 20.000 Euros ! Et alors, si Karim était bien le propriétaire caché de cette petite société, faudrait-il l’amener à l’échafaud ? Soyons sérieux, chers compatriotes, on nous suit de partout !
le document qui contredit cheikh Diallo
http://www.leral.net/Reunion-du-Conseil-d-administration-de-CD-Media-Le-document-qui-contredit-Cheikh-Diallo-_a127366.htm
le document qui contredit cheikh Diallo
http://www.leral.net/Reunion-du-Conseil-d-administration-de-CD-Media-Le-document-qui-contredit-Cheikh-Diallo-_a127366.html