Comme ça nous nous retrouvons à devoir verser une caution de 10.000.000 FCFA pour pouvoir être candidat aux élections municipales d’une quelconque commune! Puis de nouveau 10 000 000 FCFA pour figurer sur une liste départementale !
Hélas, je me rends compte que nous sommes encore loin de l’ère où le jeune citoyen pourra avoir sa place dans les instances décisionnaires des cités, place obtenue dans le N’Gor et le Djom pour pouvoir objectivement contribuer à la marche de la cité et faire son apprentissage politique au sens le plus noble du terme: se mettre au service de la cité. Oui nous en sommes encore loin car nous connaissons la réalité socio économique de notre Sénégal, nous sommes si peu de jeunes à pouvoir débourser Dix millions de CFA à fortiori vingt millions si peu de citoyens engagés dans la gestion des affaires de la cité à disposer de tels moyens.
Le Président de la République, pourtant au lendemain de son »élection », avait dit vouloir gouverner avec les femmes et les jeunes mais la succession de ses décisions nous prouvent régulièrement le contraire. En effet le nombre de jeunes et de femmes dans le gouvernement reste dramatiquement faible et voilà qu’il remue le couteau dans la plaie en fixant ce montant exorbitant.
Cependant celà ne me découragera pas, moi citoyenne engagée, moi jeune femme, moi jeune responsable dans mon entité politique, moi jeune dévouée à servir mon peuple, je trouverai une liste qui répondra à mes valeurs morales et citoyennes dans laquelle je m’inscrirai. J’irai voter pour la liste jeune que je choisirai, composée de vrais patriotes dans la parole comme dans les actes, qui se soucieront du bien être de nos concitoyens, de la protection de nos ressources, du développement économique de notre Pays.
Je reste convaincue que tous les jeunes quelle que soit leur entité à défaut de disposer des dix ou vingt millions FCFA en feront autant plutôt que de se laisser exclure.
Yaye Fatou Sarr
Alliance pour la Citoyenneté et le Travail