Ruée des vendeuses aux maristes : les jus locaux ne font plus recette

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Le mois de Ramadan est aussi la période où les jus de fruits marchent bien. À défaut d’aller dans les supermarchés ou épiceries pour se payer les jus en carton, certains jeûneurs se contentent juste d’acheter les jus naturels en bouteille que vendent les femmes dans la rue.  Elles sont présentes à chaque coin et recoin de la capitale pour offrir aux jeûneurs ces produits du cru.
Un petit commerce fleurit à l’entrée des Mariste près de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas). Depuis le début du Ramadan, les vendeuses de jus naturels font partie du décor, à partir de midi. Elles se frottent les mains, sillonnant, tous les après-midis, les abords du rond-point pour attirer les automobilistes.
Coumba Sarr guette tous les jours ses clients au niveau de ce passage vers les Maristes et pour Yarakh. Venue de Wakhinane 3 (Pikine),  Coumba indique que c’est sa première expérience. « C’est pour la première fois que je vends du jus à cet endroit.
C’est à travers mes amies que j’ai pris connaissance de ce lieu très fréquenté.  Avant je vendais le petit-déjeuner, mais comme ce petit commerce ne rapporte pas beaucoup, j’ai préféré arrêter et m’atteler cette année à la vente de jus de « ditakh » (un fruit du pays) », confie-t-elle.
La dame transpire ; elle fait des allers et retours incessants, le long des trottoirs ; elle ne se plaint pas.  «Pour le moment, je peux dire que la vente marche. Il ne me reste qu’une bouteille de jus à vendre », se réjouie-t-elle.
Toutefois Coumba souligne qu’elle va arrêter à la fin du mois de Ramadan et faire autre chose.  Venue de Yarakh, la jeune Aida Diop se démène sous le soleil cuisant pour soutenir sa famille. « Pour le moment ça va.  J’arrive à écouler mon stock.  Hier à 16 heures, j’avais déjà tout vendu. Aujourd’hui, il ne me reste que deux bouteilles », dit-elle, à 14 heures passées de quelques minutes.
Le choix de ce rond point s’explique selon Aida par le fait qu’il y a plus d’opportunités pour vendre. « Avec les nombreux véhicules qui circulent, sans compter les piétons, nous avons plus de chances d’écouler nos produits », dit-elle. Et de poursuivre : « mais nous qui avons l’habitude de vendre ici, nous savons bien qu’après quelques jours la vente va chuter. Nous essayons donc pour le moment de vendre le maximum de bouteilles avant le temps des vaches maigres».

Des fortunes diverses

Mais ici, tout n’est pas rose pour toutes les vendeuses depuis qu’elles sont devenues plus nombreuses au rond-point.   C’est le cas d’Aïssatou Diallo, vendeuse de jus de bissap, tamarin et gingembre. Elle fait savoir qu’elle n’a pas encore écoulé ses bouteilles. « Je n’ai actuellement que mon transport en main.  J’ai commencé la vente de jus au rond-point Mariste il y a de cela trois ans. Chaque mois de Ramadan, je quitte le quartier Ouest Foire pour venir ici. Mais je trouve que ce marché n’est plus comme avant, parce qu’il y a beaucoup de vendeuses maintenant. L’offre est supérieure à la demande, donc nous peinons à vendre comme avant.  J’avoue en toute franchise que si la situation ne se décante pas d’ici demain, je risque de changer de lieu», souligne-t-elle.
Cet envahissement des lieux n’enchante guère la dame Fatima Camara. Elle aussi laisse entendre qu’elle est l’une des premières femmes venues au rond-point des Maristes vendre des jus divers avec sa belle-sœur et sa fille.
« Je suis à ma neuvième année de vente de jus en bouteille au cours du mois de Ramadan. Avant j’étais au rond-point du cours Sainte-Marie de Hann. Et comme là-bas aussi il commençait à y avoir le rush, j’ai décidé de quitter pour venir ici et voilà que la même situation se reproduit », se désole-t-elle.
A l’époque, dit-elle, la vente marchait bien mais aujourd’hui avec les nombreuses vendeuses qu’il y a et avec la conjoncture, on se partage le marché. Elle ne s’en sort qu’avec 3.000 Fcfa de bénéfice la journée. Fatima soutient qu’elle peine même à écouler ses bouteilles. « N’eût été les commandes que font passer de vieux clients, je ne m’en sortirai pas », confie la dame.  Comme quoi, la concurrence ne fait pas l’affaire de tous.

1 COMMENTAIRE

  1. Je n’achete jamais ces jus sales exposes sous le soleil ardent… porteurs de virus: Selmollena, Hepatis A, B, C et d’autres microbes… ces femmes m’ont l’air sale… beaucoup de femmes Senegalaises sont SALES…. et n’ont pas une bonne hygiene, leurs mains sont sales, elles aiment cracher, tousser… Ces Jus de merde.. il faut etre cons, pauvres, manque d’education pour acheter ces jus sales porteurs d’HEPATIS…. qui peuvent detruire le Foi.

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