Selon l’AIEA, l’Iran a accéléré son programme d’enrichissement d’uranium

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L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait état, vendredi 24 février, de « divergences majeures » avec l’Iran concernant la clarification de son programme nucléaire et réaffirmé ses « sérieuses inquiétudes » concernant sa dimension militaire.
Le processus d’enrichissement de l’uranium en Iran, au cœur de la crise qui oppose la République islamique et les Occidentaux, s’est fortement accéléré, écrit l’AIEA dans un rapport publié après l’échec d’une mission menée en début de semaine. L’Agence estime que le pays dispose désormais d’un stock de près de 110 kilogrammes d’uranium enrichi à 20 % et se préparerait à accroître encore ses capacités d’enrichissement dans le site souterrain de Parchin (situé à 30 kilomètres au sud-est de Téhéran).

L’IRAN VEUT « POURSUIVRE LE DIALOGUE »

Selon le document, les autorités iraniennes ont réaffirmé que les craintes de l’AIEA sur l’ultilisation du programme nucléaire à d’autres fins que civiles étaient « infondées ». Le représentant de l’Iran auprès de l’AIEA a affirmé que la République islamique souhaitait poursuivre le dialogue avec l’agence onusienne, sise à Vienne.

« Nous essayons d’être coopératifs. Nous répondons aux questions et nous essayons de lever les ambiguïtés », a déclaré l’ambassadeur iranien Ali Asghar Soltanieh. « Nous avons besoin d’un environnement tranquille, d’un environnement calme pour poursuivre de façon professionnelle nos travaux avec l’Agence », a-t-il ajouté.

L’AIEA a, de son côté, fait savoir qu’aucune nouvelle réunion avec l’Iran n’était au programme. Les diplomates occidentaux soupçonnent l’Iran de ne vouloir que « discuter de discussions » afin d’atténuer la pression diplomatique et se donner du temps, tandis que le programme nucléaire progresse à marche forcée.

ACCÈS AU SITE DE PARCHIN REFUSÉ

L’AIEA a indiqué que ses experts s’étaient vu refuser l’accès à un site militaire capital lors de leur dernière visite et qu’aucun accord n’avait été conclu sur les moyens d’apaiser les inquiétudes de la communauté internationale. Des diplomates occidentaux sont allés jusqu’à estimer que Téhéran faisait systématiquement obstacle aux experts de l’AIEA.

« En résumé, nous avons eu deux réunions très longues et infructueuses », a déclaré l’un d’eux, à Vienne. Les représentants iraniens « ont systématiquement affirmé ne pas avoir de programme clandestin et que par conséquent toutes les questions soulevées étaient soit erronées soit fallacieuses », a-t-il ajouté.

L’AIEA souhaitait se rendre sur le site de Parchin, qui abrite notamment une grande chambre de confinement dans laquelle peuvent être menés des essais d’explosifs à vitesse de détonation élevée, soit le type pouvant être utilisé pour initier l’explosion d’une arme nucléaire. Prié de s’expliquer sur les raisons de l’interdiction posée à la délégation de l’AIEA, M. Soltanieh a répondu : « Pour toute visite, il faut définir au préalable des modalités et un accord. Nous pensions qu’après avoir convenu des modalités, l’accord serait donné, mais en raison de contraintes de temps, nous n’avons pas pu convenir des modalités, et cela n’a pas été possible. »

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