Serigne Mboup, Pdg de Ccbm, inculpé : « Je n’ai rien à me reprocher »

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Serigne Mboup inculpé et placé sous contrôle judiciaire par le tribunal de Louga. La nouvelle a fait le buzz durant tout le week-end. Tellement l’affaire prêterait plus à la fiction qu’à la réalité. En fait, des journaliers de sa défunte Société, la Nouvelle confiserie du Ndiambour, l’ont trainé devant la justice pour des arriérés de salaires portant sur une somme de 56 millions de F Cfa. Mais pour l’intéressé, il n’en est rien. « Je ne dois rien à personne », clame-t-il. Tout en esquivant avec finesse les questions fâcheuses, l’homme d’affaires revient avec nous, pendant une heure de temps sur son inculpation, sa vision de la législation du travail qu’il juge contraignante et ses rapports avec Wade. Entretien avec un homme qui clame son innocence et qui se dit victime d’une pure cabale.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez été inculpé ?

Si j’aborde cette affaire, c’est pour rétablir la vérité. Même si la coutume veut que si une affaire est pendante devant la justice, on ne l’évoque pas. Mais compte tenu de mon statut et de ma notoriété en tant que Président directeur général du Comptoir commercial Bara Mboup (Ccbm) et président de la Chambre de commerce de Kaolack, mais aussi président de la Commission « Médiation sociale » au Conseil économique et social (Ces), je me dois de rétablir la vérité. En 2000, nous avions acheté une usine à Louga, la Nocos. D’ailleurs, c’est par pure affection pour cette région que je me suis engagé, parce que mes aïeux sont originaires de la localité.

Un Libano-syrien du nom de Issam Omaïs est venu me voir pour me dire qu’il avait des problèmes. En effet, Il avait un différend avec une banque de la place et je lui avais prêté de l’argent, 11 millions F Cfa environ. Ensuite, il m’a proposé d’acheter son usine à 100 millions de F Cfa. C’est moi, Serigne Mboup, qui ai acheté l’usine, pas le groupe Ccbm. J’ai payé 46 millions directement à la banque, après en avoir déduit les 11 millions qu’il restait me devoir.

Mais en vérité, Omaïs a installé cette usine pour abuser les Lougatois et le Pouvoir d’antan, celui du Parti socialiste. A chaque fois que les élections approchaient, il faisait tout pour approcher les autorités, afin de leur soutirer de l’argent. Mais lorsque l’alternance est survenue, il a senti que le vent ne tournait plus en sa faveur, il a vendu l’usine. C’est vrai qu’en l’achetant, je n’avais pas beaucoup mesuré les enjeux ; mais Omaïs m’avait fait croire que la boîte pouvait rapporter 5 millions de F Cfa par mois. Nous avons signé un protocole d’accord, qui stipulait que si l’usine rapportait la somme indiquée, je lui verserais à chaque fois une part des bénéfices, jusqu’à concurrence de 50 millions. Ce qui va constituer sa rémunération. Mais en retour, c’est à lui que revenait la charge d’encadrer la bonne marche de l’usine.

Et qu’est-ce qui s’est passé par la suite ?

A ma grande surprise, il n’a rien fait de ce qu’on avait conclu. La seule chose qui l’obnubilait, c’est comment toucher son argent. Il est même allé jusqu’à vouloir me mettre en mal avec les autorités douanières. Ces dernières sont venues effectuer des contrôles, elles n’ont rien vu d’accablant. Ensuite, le même Omaïs est allé porter plainte au niveau du procureur. Ce dernier a classé le dossier sans suite, après une médiation pénale. Il n’a pas lâché pour autant. Il a amené l’affaire devant le Tribunal civil pour m’attaquer de nouveau.

Le Tribunal a nommé un expert pour vérifier si effectivement l’usine est rentable. Au moment où l’expert a finalisé son rapport pour le déposer, sachant qu’il va le confondre, Omaïs a manœuvré pour brouiller les cartes au Tribunal, afin qu’on commette un autre expert. Moi, je n’ai jamais voulu répondre à ses attaques. Comme il est d’origine étrangère et vit en terre sénégalaise, je ne voulais pas riposter. Les gens pourraient penser que je m’acharne sur lui, alors que ce n’est pas le cas. Le Tribunal de première instance lui a donné raison, en m’enjoignant de lui payer 50 millions. Mais on a fait appel par la suite et le verdict a été cassé. Parce que nous avons apporté les preuves qui attestent que le rapport fait par le second expert était bancal.

Mais comment Omaïs, que vous dites avoir tiré d’affaires, peut-il se retourner contre vous ?

C’est sa façon de faire. L’escroquerie et le chantage sont sa spécialité et sa marque de fabrique. Il cherche à tout instant à extorquer des fonds aux gens. Mais moi, je ne me laisse pas impressionner. Pour en revenir à l’affaire, quand l’usine a fermé ses portes, nous avons payé tous nos employés. Néanmoins, il y avait un personnel journalier qui nous réclamait de l’argent, prétextant qu’ils a officié à l’usine pendant deux à trois ans. Omaïs est un danger pour l’économie nationale. Je lui ai donné un coup de main à plusieurs reprises, mais il ne m’a jamais rendu la monnaie de la pièce. Il m’a fait trop de mal ; désormais, je rendrai coup pour coup. Il m’a traîné devant les Tribunaux, la justice l’a débouté, qu’il cesse de me dénigrer. Et je demande aux autorités de ce pays de mettre un terme à ses agissements qui ressemblent à du chantage. J’ai discuté avec mes avocats, je vais porter plainte contre lui pour escroquerie.

Pourquoi avez-vous fermé l’usine ?

Nous avons essuyé des pertes de l’ordre de 343 millions en cinq ans. Même les usines, qui sont à Dakar et qui fabriquent des bonbons, ne sont pas rentables. C’est la raison pour laquelle la plupart ont fermé leurs portes. Je vous fais une confidence : les usines qui sont dans les régions ne peuvent pas être compétitives, parce que la matière première avec laquelle elles travaillent est souvent éloignée de la localité. S’agissant des journaliers, nous ne leur devons absolument rien. Il y a eu 17 personnes qui sont allées devant la justice pour porter plainte. Or, les travailleurs que comptait l’usine étaient plus nombreux que ça. Le Tribunal nous a condamné à payer. Mais quand les travailleurs ont voulu exécuter la décision, ils n’ont rien trouvé sur place.

Je rappelle que ce n’est pas la Société qui était propriétaire des actifs de l’usine, mais plutôt moi, en personne. C’est par la suite que je l’ai rebaptisée « Nouvelle confiserie du Ndiambour ». Dans la dite Société, le groupe Ccbm avait 50 %, moi 25 et mon frère 25 %. Ensuite, j’ai pris le matériel, le terrain et le local pour en faire un contrat de location-gérance pour la Société. Lorsque celle-ci a arrêté, j’ai pris le matériel pour l’acheminer à Dakar. Heureusement que nous ne devions rien à personne Tout était fait sur fonds propres. Par contre, le terrain m’appartenait et je l’ai vendu à une autre société.

Donc, on ne peut pas parler de détournement de fonds, parce que c’est mon argent qui est investi dedans. Je ne peux pas me voler moi-même. Je suis convaincu que si on met à la disposition du juge tous les éléments qui entourent la création de cette usine, on n’entendra plus parler de cette affaire.

Mais reconnaissez-vous avoir fait une faillite frauduleuse ?

Je le conteste. La vérité est que nous avons arrêté nos activités. Nous l’avons même notifié aux Impôts et Domaines par voie épistolaire. On dit que la Société n’a pas de bilan comptable. Là, je tiens à préciser que nos bilans comptables sont certifiés par notre commissaire aux comptes. Qui les notifie régulièrement aux Impôts et Domaines. D’ailleurs, Dieu merci, nous n’avons jamais été inquiété à ce niveau. L’affaire est entre les mains de la justice, et je suis plus que serein.

Mais n’êtes-vous pas inquiété par votre inculpation ?

Non, du tout. Parce que je n’ai rien à me reprocher. Serigne Mboup est mort, c’est plus grave que Serigne Mboup est inculpé. Personne n’est à l’abri d’une inculpation. Même vous.

La même situation s’est produite à Kaolack, avec l’usine Politexka que vous avez rachetée. Des employés se sont retournés contre vous pour vous demander de l’argent. Apparemment, vous vous engagez dans des projets, sans en mesurer les risques ?

A chaque fois que je m’engage dans un projet, je pèse et soupèse tous les enjeux. Le problème est que, souvent, c’est ma personne qui est visée pour me nuire. Quand Dieu vous accorde certaines faveurs, il y a toujours des personnes qui cherchent à vous déstabiliser.

Avec cette inculpation, est-ce que vous n’avez pas l’impression que l’Etat est en train de vous lâcher ?

Lâcher ! Non, je ne le crois pas. Ce qui m’est arrivé peut arriver à n’importe quelle autre personne. Il n’y a pas lieu de s’alarmer. Ce qu’il faut revoir, c’est le monde du travail. La législation du travail a donné trop de pouvoirs aux employés, au grand dam des employeurs. Cela constitue une véritable menace pour la stabilité de l’emploi.

Mais l’employé fait partie de l’entreprise. Que faites-vous des droits du travailleur ?

C’est l’entreprise qu’on doit protéger. Si on laisse les entrepreneurs sans protection, à la merci des travailleurs, cela peut fragiliser la Société. Et si cette tendance se poursuit, ce sera la catastrophe. Ce qui se passe au Sénégal est inimaginable dans les pays émergents.

Les pays émergents, auxquels vous faites référence (les dragons de l’Asie), ne sont pas des exemples, en matière de protection des droits du travailleur…

Je vous dis une chose : la pire exploitation humaine, c’est de ne pas donner du travail aux gens. Les pays émergents, quoi qu’on dise, ont une certaine stabilité. Tout le monde travaille. La vraie protection du travailleur, c’est sa compétence. Par exemple, en Angleterre, tu travailles, on te paie. Tu n’es pas productif, tu n’es pas rémunéré. Le problème est qu’on protège les travailleurs et on laisse en rade les chômeurs. Il y a un déséquilibre dans ce sens.

Mais vous êtes en train de théoriser la précarité de l’emploi…

Une personne qui a ses compétences, on ne peut pas l’exploiter. Le problème de fond, c’est avoir des travailleurs qui ne sont pas productifs à vos yeux et avoir des difficultés pour vous en séparer, parce qu’ils sont protégés par la législation du travail. Ce que je dis là, la Banque mondiale l’a recommandé. L’Apix de même. Même la France a changé sa législation du travail. Là, notre législation ne fait que créer des conflits entre employés et employeurs. De toute façon, si un employeur veut se séparer d’un employé, il peut le faire en un laps de temps. Dans certaines situations, seuls les avocats en bénéficient. Vous voyez, la procédure qui nous concerne, date de 2005. Et rien ne nous dit qu’elle ne va pas encore se prolonger davantage. Parce que gagner un procès et rentrer dans ses fonds, c’est vraiment deux choses différentes.

Mais est-ce que, dans la pratique, ce n’est pas comme cela que vous fonctionnez, c’est-à-dire en ayant une certaine ascendance sur vos travailleurs ?

Avant de protéger l’employeur, il faut d’abord songer à la rentabilité de la boîte. La meilleure des protections pour l’employé, c’est de sécuriser la bonne marche de la Société. Vous voyez dans beaucoup de sociétés de la place, ce sont toujours les mêmes problèmes. A Cafal et à Politexka de Kaolack, les travailleurs courent toujours derrière leur argent, en vain.

Au regard de la primauté du travailleur sur l’employeur, que vous dénoncez, cela veut-il dire que vous n’allez plus investir ?

Je ne veux pas insulter l’avenir. Seul Dieu sait de quoi demain sera fait. Ce qui m’est arrivé à Louga, je l’avoue sincèrement, je ne l’ai jamais imaginé. Prendre des initiatives en investissant mon argent dans des affaires, cela ne me pose pas problème fondamentalement ; mais quand cela nuit à ma personne ou lorsque des travailleurs cherchent des prétextes pour m’envoyer en prison, là je prendrai mes précautions. Je ne dis pas que je ne vais plus investir, mais désormais je ferai plus attention.

Où en êtes-vous avec la Société Domitexka de Kaolack ?

Au début, il y avait quelques problèmes, mais les activités ont repris. Les arriérés, qui m’opposaient à certains travailleurs, seront payés par l’Etat ou les différents responsables concernés par le problème.

Il parait que l’Etat vous a cédé des terres pour la reprise de cette usine…

Non, non. La vérité est qu’il y avait un accord qui consistait à ce que l’Etat me cède les terrains ; moi, je les valorise pour payer en retour les employés. L’affaire suit son cours. Vous savez, avec les lenteurs administratives, il faudra une certaine patience de leur part pour régler le problème définitivement.

Une autre affaire agite votre famille. Votre sœur Maguette Mboup est dans le collimateur de la Centif qui a tracé un transfert de 3 milliards dans son compte…

Professionnellement, cette affaire ne me concerne nullement. Maguette Mboup, c’est ma sœur et elle sait bien où mettre les pieds. Elle a créé une entité personnelle qui porte le nom de « Etablissements Bara Mboup » (Ndlr : Père de Serigne Mboup). Lorsque l’affaire a éclaté, je me suis approché d’elle. Elle m’a fait savoir que cet argent constitue le règlement d’une dette due. D’ailleurs, je l’avais, en son temps, mise en rapport avec les autorités pour diligenter l’affaire. Elle avait elle-même envoyé plusieurs lettres de relance pour rentrer dans ses fonds. De l’argent qui vient du Trésor public, versé dans son compte, on ne peut pas parler de blanchiment. Elle m’a prouvé que cette dette était vieille de trois ans. Elle résulte de livraisons entamées depuis 2007, 2008, 2009.

En soulevant cette affaire, est-ce que ce n’est pas votre personne qui était visée ?

Je ne le crois pas. Je n’ai pas de souci à me faire. Je ne suis pas le premier à être cité dans des affaires ayant trait à la justice. D’illustres personnes ont eu maille, à un moment, à pâtir avec la justice. L’important pour moi est d’être toujours honnête.

Serigne Mboup dans l’Electronique, l’eau, l’agroalimentaire, les voitures…. Que faites-vous à la Chambre de commerce de Kaolack ?

C’est le contraire qui aurait dû vous étonner. La lecture que j’ai faite, c’est que dans les années à venir, nous risquons d’avoir des problèmes du fait de la concentration des activités à Dakar. D’ici à quelques années, Dakar sera l’une des villes les plus chères au monde. C’est ce paramètre que j’ai pris en compte pour penser à la décentralisation. Mais pour cela, il faut au préalable des infrastructures capables d’attirer des investissements. Pendant toute la semaine, l’Etat a parlé de baisse des prix des denrées. Les Chambres de commerce pouvaient jouer les intermédiaires, en ramenant les commerçants récalcitrants à de meilleurs sentiments. C’est la raison pour laquelle, j’en appelle à une vraie concertation sur la question pour voir ce que l’on peut faire dans le sens de la baisse des denrées.

Avez-vous des ambitions politiques là-bas ? La Chambre de commerce n’est-elle pas une rampe de lancement pour vous ?

Non, pas du tout. La politique ne peut pas me donner plus que ce que j’ai.

De l’influence par exemple…

J’ai beaucoup plus d’influence dans mon business. Parce que là, on me respecte et j’emploie des personnes qui travaillent. La politique, ce n’est pas vraiment mon domaine de prédilection.

Qu’est-ce que cela vous fait, quand on dit que vous êtes l’homme d’affaires de Wade ?

Je suis fier de l’être. Si je suis proche du Président Wade, c’est parce qu’il partage la vision du Sénégal que je lui propose. Sinon, il se serait détourné de moi. Abdoulaye Wade est là pour tout le monde.

Vous êtes capitaine d’industrie, comment vivez-vous les délestages récurrents ?

Comme tous les Sénégalais. C’est un problème difficile, mais l’Etat est en train de faire des efforts pour résorber le problème. Je n’ai pas la solution à la crise énergétique, je suis dans le besoin comme tous mes compatriotes.

Vous êtes aussi actionnaire dans Sénégal Airlines. Mais tout ne marche pas comme sur des roulettes là-bas, avec un avion tombé en panne 24h après son premier décollage…

Les problèmes techniques ne sont pas l’apanage de Sénégal Airlines. Même les grandes Compagnies dans le monde rencontrent des couacs. A mon niveau je ne peux pas me fier à des propos rapportés par-ci et par-là. Parce que le Conseil d’administration ne m’a pas encore informé d’une panne d’un des appareils.

Il se susurre même que tous les actionnaires n’ont pas encore respecté leurs engagements pour libérer le capital. Est-ce le cas pour vous ?

Si vous libérez tout le capital et que la Société n’en ait pas besoin, ce n’est bon ni pour la boîte ni pour les actionnaires. Il n’y a pas de problèmes majeurs. A chaque fois qu’on fera un appel de fonds, on déboursera.

Des remous sont notés au sein du Conseil d’administration. La gestion du directeur général commence à être décriée. On indexe aussi les salaires faramineux. Sénégal Airlines ne va-t-elle pas prendre du plomb dans les ailes ?

Le Conseil d’administration n’a rien à voir avec les salaires. C’est du ressort du directeur général. Qu’est-ce que vous voulez ? Qu’on soit timoré au sein du Conseil d’administration ? Non, ce n’est pas mon avis. Ce sont les débats contradictoires, qui nourrissent tous les Conseils d’administration au monde.

Est-ce que le mode de fonctionnement de la Société vous agrée ?

Si c’était le contraire, je me retirerais. Si les Pouvoirs publics n’avaient pas mis la main à la pâte, la Compagnie n’aurait pas vu le jour aussi rapidement. Moi, j’ai été surpris qu’en une année et demie, la Société ait pu voir le jour. Je crois que la Compagnie est une affaire de tous les Sénégalais ; prions qu’elle vive longtemps.

Vous êtes riche, mais on ne vous entend pas beaucoup dans les actions sociales à l’endroit des désœuvrés. Pourquoi ?

Pourtant, nous faisons beaucoup d’actions sociales. J’ai horreur de l’exhibitionnisme, c’est ma nature. J’ai été éduqué comme ça. Tout ce que nous faisons, nous le menons dans la plus totale discrétion. Je vous le révèle ici, nous sommes en voie de créer une Fondation appelée Bara Mboup, pour matérialiser tout cela.

Combien pèse réellement Serigne Mboup ?

Combien pesez-vous, vous même ? Vous savez, tout comme moi, que l’argent n’aime pas le bruit. Dieu merci, j’ai de quoi entretenir ma famille et me prendre en charge.

Entretien réalisé par Papa Ismaila KEITA et Cheikh Omar Ndaw

ferloo.com

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