XALIMANEWS- Pour une première dans la marche du pays, l’Etat se retrouve sans gouvernement. La lenteur dans la formation d’un nouveau gouvernement n’est pas illégale selon Seydou Guèye qui explique qu’il s’agit juste d’une tradition républicaine qui n’a pas été respectée cette fois.
« Rien n’est illégal dans la démarche adoptée jusqu’ici et personne parmi les analystes n’a évoqué un quelconque texte juridique si ce n’est évoquer la tradition républicaine, même s’il est vrai que c’est cette coutume républicaine qui explique la démission du gouvernement au lendemain des législatives. Idem, pour les journalistes qui, dans leur mission de relais et d’amplification de l’information, peuvent se permettre de spéculer car cela cadre parfaitement avec la fonction spéculative de l’information. Et ce bouillonnement politico-médiatique est une très bonne chose et reflète la vitalité de notre démocratie. Aussi, quoiqu’importante que puisse être la coutume, le Sénégal n’est, cependant, pas régi par le « common law », justifie le porte parole du gouvernement sortant.
Pour lui, l’absence d’un gouvernement n’exclut en rien l’évacuation des affaires courantes jusqu’à la mise en place du nouveau gouvernement. « C’est un État de droit régi par des textes de lois. La présente situation peut donner l’impression d’un vide pour les non initiés mais il ne peut y avoir de vide institutionnel en ce sens que la démission du gouvernement n’exclut en rien l’évacuation des affaires courantes jusqu’à la mise en place du nouveau gouvernement, comme c’est le cas dans tout État organisé », at-il poursuivi non sans évoquer la reconduction ou non de Boun Abdallah Dionne qui, selon lui, est des prérogatives du Président de la République. « Nommer un Premier ministre peut ne pas requérir toute cette publicité, un décret du président de la République l’officialise ».