Pour éradiquer les abus sexuels dans les foyers, des représentants des organisations de la société civile, de l’État et d’autres acteurs ont invité les populations à mettre fin à la culture du silence, en dénonçant les personnes qui violent ou exercent d’autres formes de violences sur les femmes ou les enfants.
« Face à la violence, notre devoir est d’agir. Chacun d’entre nous doit promouvoir un milieu politique et social qui exclut, à tout jamais, la violence », a notamment déclaré le Secrétaire général du ministère de la Femme, de l’enfance et de l’entrepreneuriat féminin Ibrahima Diouck. D’après lui, toutes les forces vives (hommes, femmes, gouvernants, leaders d’opinion et religieux…) « doivent s’investir pour que les auteurs de tels actes ne restent pas impunis ». La rencontre a été organisée grâce au concours du Fonds des nations unies pour la population (Unfpa). Un rapport d’une soixantaine de pages distribué à la presse montre que les Vbg prennent des aspects multiformes avec des typologies qui revêtent des attributs verbaux (71%), moraux ou psychologiques (69%) et sexuels (92%)…
Ibrahima Diouck a souligné que l’organisation, depuis 2006, de quatre éditions du Festival de films africains ou sénégalais sur les Violences basées sur le genre (Vbg), en collaboration avec le ministère de la santé, les organisations de la société civile et le Fonds des Nations pour la population (Unfpa), était une occasion pour susciter une meilleure prise de conscience des populations sur les Violences basées sur le genre et de faire un plaidoyer auprès des gouvernants, des partenaires techniques et financiers pour l’élimination de ce fléau.
L’étude s’est intéressée à Tambacounda, Kédougou, Toubacouta, Kolda et Dakar. En outre, M. Diouck a souhaité que les résultats de cette étude soit un levier efficace dans la prévention et la prise en charge des femmes et filles victimes de violences, mais également un outil majeur de communication pour un changement de comportement. Ce dernier est convaincu qu’il nous faut « bâtir une société plus équitable dans laquelle chaque acteur se sentira en sécurité ».
Serigne Mansour Sy CISSE
