XALIMA NEWS – Le président de l’Association des maires du Sénégal (Ams), Abdoulaye Baldé, a réaffirmé le soutien de son association à travailler « en bonne intelligence » avec l’Etat central à travers ses différents services déconcentrés. Il a souligné, à cet titre, vouloir établir « une collaboration sincère » qui dépasse les clivages politiques. Seulement, Abdoulaye Baldé estime qu’avec l’application de l’Acte 3 de la décentralisation, « le transfert de compétences demeure un transfert de problèmes parfois insolubles ». Le maire de Ziguinchor est revenu sur les difficultés que les collectivités rencontrent avec cet Acte 3. Il s’agit, selon lui, de la délimitation des périmètres de compétences et de l’élaboration du budget. Par rapport aux villes comme Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès, il estime que « les débuts de l’application de la réforme ne sont guère rassurants ». Evoquant le cas de la ville de Dakar, Baldé souligne que « plusieurs projets importants sont bloqués et les populations sont malheureusement les premières à en souffrir ». Ce qui pousse le président de l’Ams à demander une harmonisation des interventions ainsi que le renforcement de la lisibilité des compétences et des pouvoirs à tous les niveaux. Pour ce qui est du renforcement des moyens à allouer aux collectivités locales, Baldé soutient un relèvement du taux dans la Tva qui est actuellement de 5,5%. Selon Baldé, ce taux devrait être porté à 10 voire 15%. Il soutient qu’au Maroc, ce taux est de 33%. Abdoulaye Baldé ajoute qu’en décentralisation, « l’Etat doit se dessaisir des compétences, mais il doit aussi se dessaisir des moyens ».
Le Soleil
