Burkina : Diendéré se tire une balle dans le pied

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Tout juste ressuscitées, les autorités de la transition ne perdent pas de temps pour assurer leur survie et ce faisant, anéantir ce qu’il reste des forces de l’ancien régime. En dépit des tensions qui règnent toujours dans le pays, et alors que le désarmement des putschistes, cantonnés dans le camp militaire de Naba Koom, n’était pas terminé, elles ont annoncé trois mesures fortes en l’espace de quelques heures.

Le 25 septembre, à l’issue du premier Conseil des ministres tenu depuis le retour à la «normale», le gouvernement a annoncé la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (Rsp), dont les auteurs du coup d’Etat du 16 septembre sont issus, et la création d’une commission d’enquête sur les infractions commises les jours suivants (le bilan officiel fait état de onze morts et près de 300 blessés). Cette commission sera placée sous la tutelle du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, l’homme que les putschistes s’étaient juré de punir.
Quelques heures plus tard, le 26 septembre, le Parquet indiquait avoir procédé au gel provisoire des avoirs de quatorze personnalités et de quatre partis politiques suspectés d’avoir soutenu le putsch. Cette mesure punitive touche en premier lieu le général Gilbert Diendéré, l’ancien chef d’Etat-major particulier de Blaise Compaoré, qui avait pris la tête des putschistes. Mais les autres «figures» du coup d’Etat, dont l’identité ne fait pourtant guère de doute, n’y apparaissent pas. Seuls deux autres militaires sont visés : Mamadou Bamba, le médecin-colonel qui avait annoncé le coup d’Etat à la télé, et Sidi Paré, l’ancien ministre délégué à la Sécurité qui a été démis de ses fonctions le 25 septembre en raison de son soutien aux putschistes.
Les autres personnes ciblées sont des civils dont le rôle dans le coup d’Etat est très flou. Plusieurs caciques du Congrès pour la démocratie et le progrès (Cdp), l’ancien parti au pouvoir, voient ainsi leurs avoirs gelés : son président, Eddie Komboïgo, qui est aussi un homme d’affaires, et plusieurs de ses vice-présidents, dont Léonce Koné, banquier de profession, et Fatou Diendéré, l’épouse du général putschiste, Djibril Bassolé, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré, qui a créé son propre parti, la Nouvelle alliance du Faso (Nafa) entre autres.

Jeuneafrique.com

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