L’ancien secrétaire d’Etat de George W. Bush a annoncé dimanche qu’il voterait pour le démocrate Joe Biden.
L’ancien secrétaire d’Etat de George W. Bush, Colin Powell, a annoncé dimanche qu’il voterait pour le démocrate Joe Biden lors de la présidentielle de novembre, dénonçant les « mensonges » de Donald Trump.
Premier afro-américain à avoir occupé le poste de chef d’état-major des armées, avant de devenir chef de la diplomatie américaine sous la présidence républicaine de George W. Bush, Colin Powell a toujours été très critique envers Donald Trump. En 2016, il avait annoncé qu’il voterait Hillary Clinton.
« Je ne pouvais voter pour lui (en 2016) et je ne peux certainement pas soutenir le président Trump cette année », a-t-il déclaré sur CNN, indiquant explicitement qu’il voterait pour Joe Biden.
« Nous avons une constitution, devons respecter la constitution. Et le président s’en est éloigné », a-t-il déploré. « Je n’aurais jamais utilisé ce mot pour aucun des quatre présidents pour lesquels j’ai travaillé: il ment », a-t-il poursuivi, déplorant le silence du parti républicain vis-à-vis du milliardaire.
« Il ment tout le temps », a-t-il encore dit, appelant tous les Américains à réfléchir à son impact sur la société et sur la place des Etats-Unis dans le monde. « Réfléchissez, faites appel à votre bon sens, posez-vous la question : est-ce bon pour mon pays ? »
Trump réplique sur Twitter
Interrogé sur le sévère réquisitoire de Jim Mattis, ex-ministre de la Défense de Donald Trump qui a accusé ce dernier de vouloir « diviser » l’Amérique, Collin Powell a estimé que le diagnostic était indiscutable.
« Regardez tout ce qu’il a fait pour nous diviser », a-t-il expliqué, évoquant la question des tensions raciales mais aussi la place des Etats-Unis dans le monde.
Avocat de la guerre en Irak, M. Powell avait fait le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives (ADM) prétendument détenues par l’Irak, des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays.
Il a admis par la suite que cette prestation était une « tache » sur sa réputation. « C’est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des Etats-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan », a-t-il affirmé.
Dans un tweet rédigé peu après l’entretien de l’ancien chef de la diplomatie américaine, Donald Trump est revenu sur cette épisode.
« Powell n’avait-il pas dit que l’Irak avait des armes de destruction massives? Ils n’en avaient pas, mais nous sommes partis en GUERRE! ».
Par L’Obs