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Côte d’Ivoire : après deux reports, ouverture du procès des « disparus du Novotel »

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Après deux reports de leur procès, dix partisans de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo comparaissent mardi à Abidjan pour le procès dit des « disparus du Novotel » pour « enlèvement » et « assassinat » de quatre hommes, dont deux Français.

Après six ans d’atermoiements et deux reports, le procès du meurtre de quatre hommes, dont deux Français, enlevés en 2011 à Abidjan, s’est ouvert mardi 21 février dans la capitale économique ivoirienne. Les dix accusés, pour la plupart des militaires ivoiriens, sont présents à l’audience. Selon l’acte d’accusation, cinq d’entre eux, dont le général Brunot Dogbo Blé, qui commandait à l’époque la Garde républicaine, sont poursuivis pour « séquestration et assassinat », les autres pour enlèvement » et/ou « disparition de cadavres ».

Stéphane Frantz Di Rippel, directeur du Novotel d’Abidjan, Yves Lambelin, directeur général de Sifca, plus grand groupe agro-industriel ivoirien, son assistant béninois Raoul Adeossi et le Malaisien Chelliah Pandian, avaient été enlevés le 4 avril 2011 à l’hôtel Novotel.

Le procès va tenter de lever les zones d’ombre planant sur une affaire survenue au plus fort de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, début 2011. Alors qu’Abidjan était livrée aux affrontements, un commando armé avait fait irruption dans l’hôtel, situé dans une zone alors contrôlée par le camp du président sortant, Laurent Gbagbo. Selon les nouvelles autorités ivoiriennes, les quatre hommes ont été emmenés au palais présidentiel, torturés et tués. Deux corps ont été retrouvés fin mai 2011 dans la lagune près d’Abidjan, mais seul le cadavre d’Yves Lambelin a pu être formellement identifié.

Un procès repoussé deux fois

Initialement prévue fin novembre 2016, l’ouverture du procès avait été finalement repoussée au dernier moment au 31 janvier. Ce jour-là, à peine ouvert, il avait été à nouveau reporté en raison de l’absence de la moitié des accusés. La défense avait accusé le parquet d’avoir mal organisé le procès et les avocats français des familles des victimes, le bâtonnier Pierre Olivier Sur et Me Clémence Witt, avait dénoncé une manœuvre pour le retarder.

« Au bout de cinq ans, il est inadmissible que cette affaire ne soit pas jugée », s’était emporté Me Sur. Les parties civiles attendent du procès qu’il révèle s’il y a eu des commanditaires, où se trouvent les corps restants, et pourquoi les quatre victimes ont été arrêtées et tuées.

Avec AFP

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