Donald Trump interdit aux transgenres de servir dans l’armée

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Dans une série de tweets, Donald Trump a annoncé vouloir interdire l’accès des personnes transgenres à l’armée. Une décision qui démantèle un peu plus l’héritage d’Obama. Et permet de faire oublier un temps « les affaires russes ».

C’est sur Twitter qu’il a annoncé la nouvelle. « Après avoir consulté mes généraux et des experts militaires, veuillez noter que le gouvernement américain n’acceptera ni n’autorisera les personnes transgenres à s’engager dans l’armée américaine », a écrit Donald Trump sur son compte, mercredi 26 juillet. « Notre armée doit se concentrer sur des combats décisifs et ne peut pas être gênée par les coûts médicaux démesurés et le désordre que l’arrivée des transgenres au sein de l’armée entraînerait », a-t-il poursuivi dans un autre message.

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump s’en prend aux personnes transgenres depuis son accession à la Maison Blanche en janvier. Le président républicain a abrogé, en février, les dispositions prises par son prédécesseur Barack Obama pour autoriser, par exemple, les personnes transgenres à se rendre dans les toilettes de leur choix.

« Démanteler l’héritage d’Obama »

Le Pentagone avait levé il y a un an l’interdiction faite aux personnes ouvertement transgenres de s’engager dans l’armée américaine. La mesure, qui fait suite à celle de 2011 autorisant les homosexuels déclarés à porter l’uniforme, devait entrer en vigueur dans le courant de l’année, mais le secrétaire à la Défense, James Mattis, a décidé le 30 juin de la repousser de six mois.

La décision de Donald Trump a pris de court certains membres de son administration. Selon un haut fonctionnaire ayant requis l’anonymat, le président était décidé à agir sur ce point, mais le calendrier faisait débat à la Maison Blanche, où certains de ses conseillers souhaitaient consulter au préalable.

Le président américain continue ainsi à « démanteler l’héritage de Barack Obama. Il satisfait à nouveau sa base électorale religieuse et ultra-conservatrice, observe Gallagher Fenwick, correspondant de France 24 à Washington. Mais en suscitant la controverse, il parvient à changer le sujet de conversation qui domine depuis des semaines dans les médias : le ‘Russiagate’, à savoir l’embarrassante affaire des ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016 ».

« Purs préjugés »

Dénonçant l’initiative, Ashton Carter, prédécesseur de James Mattis au ministère de la Défense, a souligné que des personnes transgenres servaient déjà sous les drapeaux de manière efficace et honorable. « Tous les Américains patriotes qualifiés pour servir dans notre armée doivent pouvoir le faire. Point final », a réagi sur Twitter l’ancien vice-président démocrate Joe Biden.

Pour sa part, le sénateur républicain John McCain a estimé que « tout Américain qui répond aux standards en vigueur sur le plan médical et de la préparation doit pouvoir continuer à servir ». Selon une étude de l’institut Rand Corporation qu’il a citée l’an dernier, les personnes transgenres sont 2 500 en service actif et 1 500 parmi les réservistes.

Selon les mouvements de défense des droits civiques, la décision de Trump est contraire au principe d’équité garanti par la Constitution et peut être contestée en justice. « Le président Trump a montré une fois de plus que sa conduite n’est pas dictée par l’honneur, la dignité ou la sécurité nationale, mais par de purs préjugés », a commenté Nancy Pelosi, présidente du groupe démocrate à la Chambre des représentants.

Kristin Beck, qui s’est déclarée transgenre après 20 ans dans l’unité d’élite des forces spéciales américaines, a mis au défi Donald Trump de la rencontrer. « Voyons-nous en tête-à-tête et dites moi que je ne suis pas digne » (de servir dans l’armée), a déclaré l’ancienne Navy Seal, décorée pour bravoure et blessure au combat, à Business Insider.

« J’aimerais les voir essayer de me virer de mon armée » a renchéri un autre militaire américain transgenre, le sergent Logan Ireland, dans le magazine Air Force Times. « Je contesterai [en justice]. Vous ne me priverez pas du droit de servir mon pays quand je suis pleinement qualifié et prêt à risquer ma vie », a-t-il ajouté, une photo le montrant en tenue de combat devant un véhicule blindé.

Avec AFP

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