Fin de visite pour Biden au Moyen-Orient, où il a tenté de réaffirmer l’influence américaine

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La visite du président américain au Moyen-Orient s’est achevée ce samedi 16 juillet en Arabie saoudite par le sommet réunissant les six membres du Conseil de coopération du Golfe. L’instance regroupe le pays hôte, le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar et les Émirats arabes unis. Trois pays clés de la région étaient invités pour l’occasion : l’Égypte, l’Irak et la Jordanie. L’occasion pour Joe Biden de présenter sa vision du Moyen-Orient pour les prochaines années.

Le président américain Joe Biden a conclu samedi sa première tournée au Moyen-Orient après une visite très controversée en Arabie saoudite, où il a tenté de réaffirmer l’influence des Etats-Unis. Il restera surtout l’image de sa rencontre avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, dit « MBS ».
Le président a échangé un « check » du poing avec MBS, accusé par les renseignements américains d’être le commanditaire de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Kashoggi en 2018. Joe Biden avait d’ailleurs promis de traiter le royaume en pays « paria ».

Critiqué pour sa visite dans la monarchie du Golfe accusée de graves violations des droits humains, Joe Biden a affirmé que « le futur appartiendrait aux pays (…) dont les citoyens peuvent remettre en cause et critiquer leurs dirigeants sans peur de représailles ».  

Réaffirmer la présence des États-Unis dans la région

Le président américain, âgé de 79 ans, avait entamé mercredi sa tournée dans la région par une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens avant de se rendre en Arabie saoudite pour assister à un sommet réunissant à Jeddah les six membres du Conseil de coopération du Golfe et trois pays invités. 

Dans un discours prononcé samedi devant un parterre de dirigeants arabes, Joe Biden a promis que son pays « ne se détournerait pas » du Moyen-Orient en laissant « un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l’Iran ». 

Coopération timide

L’administration Biden dit vouloir promouvoir une nouvelle « vision » pour le Moyen-Orient, basée sur le dialogue et la coopération économique et militaire. Avec en toile de fond les processus de normalisation entre Israël et certains pays arabes, dans lequel Washington voudrait embarquer aussi l’Arabie saoudite, M. Biden a salué la décision « historique » de Riyad d’ouvrir son espace aérien à « tous les transporteurs », y compris israéliens. 

Peu après son départ, les Saoudiens ont néanmoins cherché à tempérer une annonce qui « n’a rien à voir avec des liens diplomatiques » avec l’État hébreu, selon le ministre des Affaires étrangères saoudien. Pour le prince Fayçal ben Farhane, il s’agit seulement « d’assurer une connexion entre les différents pays du monde » et ce n’est « en aucun cas un prélude à une quelconque étape » vers la normalisation.

Priorité au pétrole et aux aides financières

La hausse du gallon d’essence est un enjeu considérable à quelques mois des élections de mi-mandat aux États-Unis. « Je fais tout mon possible pour augmenter la production pour les États-Unis », a dit Joe Biden vendredi, assurant avoir eu des discussions fructueuses avec les Saoudiens, dont les résultats concrets se verront « dans quelques semaines ».

L’Arabie saoudite et les États-Unis ont conclu 18 accords de coopération dans des domaines très variés (spatial, finance, énergie, santé), selon un communiqué de la monarchie du Golfe. Les États-Unis ont aussi promis un milliard de dollars en soutien à la sécurité alimentaire « à court et à long terme » au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. 

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