Barthélémy Dias et au-delà tous les Dias ont tout mon soutien devant ce Dias-bashing puant d’ethnicisme doublé d’une banalisation du meurtre des Dias au Sénégal. Aucun calcul politicien ne saurait être un prétexte à ne pas dénoncer ces graves propos. L’enjeu n’est pas de faire de la publicité à Barthélémy Dias ou non. L’enjeu est la cohésion du peuple africain du Sénégal.
Je le répète. La devise du Sénégal est « un peuple, un but, une foi ». Le président Macky Sall et ses Gaston, Dembourou…veulent la transformer en « deux peuples, deux buts, deux fois ». Pour eux, certains sénégalais sont moins sénégalais que d’autres. Certains sénégalais sont plus dignes d’être maire de Dakar, président de la République…que d’autres.
Un bon Dias est un Dias qui soutient le président Macky Sall selon eux.
Le capitalisme, quand il ne peut plus se pérenniser et continuer l’exploitation avec les moyens habituels, passe au fascisme en manipulant la nation, l’ethnie, la religion, la confrérie.
Le bébé du capitalisme s’appelle néocolonialisme et le néocolonialisme répète les leçons de son père le capitalisme.
Autrement dit, chaque fois qu’un président néocolonial et son système sont menacés et sentent leur fin prochaine, ils font dans la manipulation des sentiments religieux et/ou ethniques, et/ou confrérique. Voilà comment il faut comprendre certains faits dont le dernier en date est le grave et violent propos électoraliste contre Barthélémy Dias.
C’est pourquoi Macky Sall et le néocolonialisme sont un danger pour la paix, la stabilité, la cohésion. Ils savent qu’ils ne gagneront pas à la bataille des arguments, à la bataille des projets, à la bataille programmatique. Il ne leur reste plus que l’argument de « ne votez pas pour untel car il est de telle ethnie, telle religion, telle confrèrie » ou, « votez pour moi car je suis de telle ethnie, de telle religion, de telle confrèrie ».
Voilà pourquoi nous sommes dans l’urgence anti-impérialiste. Nous devons nous débarrasser en 2024 du néocolonialisme au Sénégal. En 2024, Macky Sall devra partir de gré (la constitution) ou de force (la rue).
J’exprime aussi ma solidarité aux Diallo, Koumé, Sylva, Kanté, Diarra, Bocandé, Kouyaté, Gomis, Mendy, Bianquinch…auxquels il est demandé systématiquement des certificats de nationalité. Tous les jours, il leur est demandé de prouver qu’ils sont Sénégalais. C’est discriminant! Cela ne peut plus continuer.
J’exprime aussi ma solidarité à tous ceux qui souffrent du fait qu’ils sont emprisonnés dans des castes. Ils ne seraient pas dignes car ils appartiendraient à telle ou telle autre caste. Un autre Sénégal est nécessaire !
Laissons nous bercer par ces propos remplis d’espoir d’unité, de fraternité, de cohésion et d’amour de Cheikh Anta Diop.
«Le sang qui coule dans nos veines est un mélange de sang sérère, toucouleur, Peul, Laobé, Congolais, Sarakollé et Sara…Dès lors, quel doit être le comportement d’un Africain conscient ? Il doit se dégager de tout préjugé ethnique et acquérir une nouvelle forme de fierté : la vanité d’être Wolof, Toucouleur, Bambara, etc…doit faire place à la fierté d’être Africain, tant qu’il est vrai que ces cloisons ethniques n’existent que par notre ignorance».