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Lettre ouverte à une lauréate du Concours général 2013

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Félicitations «Soxna si». Vous avez été la fierté de toute une famille, de tout un pays. Merci et félicitations encore pour avoir décroché le deuxième prix de philosophie  et le premier accessit de sciences physiques de l’édition 2013 du Concours général.
Vous avez prouvé de par votre parcours scolaire, que l’espoir est permis pour la jeunesse de mon pays, malgré toutes les tentations, toutes les turpitudes qui pourraient la pervertir ou la dévier de l’ambition et de l’espoir que nous portons en elle.

Si je peux me permettre «Soxna Si», en tant que talibé, vous rappeler que votre illustre grand-père, le vénéré Borom Touba, de par sa démarche intellectuelle et spirituelle, a tant lutté pour libérer l’espace sacré de l’influence coloniale.  Car, comme vous le savez, la politique coloniale de l’époque, avait comme stratégie de créer une fracture dans l’authenticité de la vie des mourides, de tenter de récupérer les jeunes générations en les confrontant à la vie urbaine et ses caractéristiques parmi lesquelles l’école française.
Je me permets à ce niveau de citer des propos de Faidherbe : «L´école n´est pas seulement cette officine ou l’on enseigne le B.A. Ba, c´est essentiellement une institution de formation morale destinée à faire comprendre les intentions du peuple tuteur à ouvrir pour l’influence française des voies larges et sûres, d’où la contrainte est exclue.»
Et un autre auteur, en l’occurrence George Hardi, un des théoriciens de «la conquête morale» : de dire que «l´école a pour objectif de faire approprier à l’indigène la domination coloniale de la considérer comme un bienfait et de l’imposer dans sa conscience comme un sujet faisant partie de l’Elite de ce fait différent des autres, comme un instrument de la puissance coloniale et comme fournisseur de la civilisation française à notre propre jeunesse».
J’espère en toute sincérité et en toute confiance que vous ne serez jamais porteuse de cette mission contre tout ce que votre vénéré aïeul à réussi à établir et à enseigner ; une science utile qui mène à une crainte référentielle envers le Tout Clément, une crainte qui mène à des actes sains, pudiques, qui ne seraient jamais en porte-à-faux avec la Foi qui les anime.
Loin de moi l’idée de dénigrer un savoir dispensé quelle qu’en soit l’origine, car le Saint Prophète de l’Ange Gabriel à dit pour la première fois «Iqra» (lis et cherche). Donc le savoir est à la base de tout. Il faut également que l’on se rappelle que la pudeur est la sœur de la Foi. Et vous qui portez son lourd héritage, et en partageant cette valeur inestimable avec d’autres, si je peux me permettre, de vous inviter à faire attention à la décence  des tenues vestimentaires, et ce, également devant les medias.
Au passage je ne pourrais pas terminer sans citer Soxna Awa Faly Ba lors de son dernier passage à la Rts dans Xew-xew ak dine que je félicite de son attitude, combinant élégamment de hautes qualités intellectuelles à une tenue vestimentaire digne d’une croyante. Je prie de tout cœur qu’à travers votre sainte personne et à travers votre nom que vous portez que d’autres tenues vestimentaires, autres que les jupes et les «patial», verront le jour sous peu, comme par exemple des «Mourou Mame Diarra», ou «teguinou soxna», à l’instar de bay Lahad, Serigne Shouaïbou ou Macky Sall.
Leuy beutt niak bi ci biir lay djoge. Delou ci biir
Mame Cheikh Ibrahima Fall (Lamp)
Merci Bamba
Yaly FALL
Touba Fass Rufisque

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