XALIMANEWS : Au Mali, 17 militaires, dont de hauts gradés, ont annoncé être en grève de la faim afin de demander à être jugés dans l’affaire de l’assassinat en 2013 de 21 bérets rouges retrouvés dans un charnier près de Bamako. Tous sont inculpés d’assassinat et de complicité d’assassinat. Amadou Haya Sanogo, le chef de l’ex-junte militaire malienne (2012-2013), fait partie des inculpés.
Ce sont les épouses des militaires détenus ou en liberté provisoire, mais sous contrôle judiciaire, qui mobilisent les rencontres avec la presse, des diplomates, des associations de défense des droits de l’homme. Un seul but : le sort de leur mari.
Madame Dembélé Madina Sissoko est l’épouse de l’ancien chef d’état-major de l’armée malienne : « La grève de la faim est respectée. Nos époux sont détenus depuis plus de quatre ans. D’après le Code pénal au Mali, quand vous mettez quelqu’un en détention provisoire, la durée maximum est de trois ans. Les conditions de détention, je vous dis qu’ils ne sont pas dans de bonnes conditions. Donc, nous, on demande aux autorités, le plus vite possible, de rendre justice. S’ils savent qu’ils ne peuvent pas les juger, nous nous demandons la mise en liberté provisoire de ceux qui sont détenus ».
Inculpés d’assassinat, de complicité d’assassinat dans l’affaire des 21 militaires bérets rouges retrouvés morts en 2013, dans un charnier près de Bamako, tous avec à leur tête Amadou Haya Sanogo, chef de l’ex-junte, ont comparu pour la première fois en novembre 2016 devant une cour d’assises. Mais très rapidement, le procès plutôt mal préparé a été reporté finalement sine die pour complément d’enquête.
RFI