Le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, a estimé qu’Abou Zeid, le chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) dans le Mali, était « probablement » mort. Interrogé sur Europe 1 sur le sort de ce responsable algérien d’AQMI, donné pour mort depuis jeudi, l’amiral a nuancé : « C’est probable, mais ce n’est que probable, nous ne pouvons avoir de certitude pour l’instant, parce que nous n’avons pas récupéré le corps. »
Plusieurs sources ont indiqué jeudi et vendredi qu’Abou Zeid aurait été tué lors de combats la semaine dernière dans le massif des Ifoghas. L’information a été reprise par les autorités tchadiennes, dont l’armée est engagée aux côtés des troupes françaises dans le nord-est du Mali, mais n’a été confirmée ni par Paris, ni par Bamako. Dans une interview parue lundi matin dans La Dépêche du Midi, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, souligne qu’« une rumeur répétée à l’envi ne fait pas une information, et le ministre de la défense ne doit pas parler au conditionnel ».
« DES TERRORISTES FANATISÉS »
L’amiral Guillaud s’est montré encore plus prudent quant au sort de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, autre chef d’AQMI, dont les autorités tchadiennes ont annoncé la mort samedi. Belmokhtar est soupçonné d’être l’instigateur de la spectaculaire prise d’otages sur le champ gazier d’In Amenas, en Algérie, en janvier. Sa mort a été démentie dimanche sur un site islamiste. Y a-t-il d’autres chefs ? « Il y en a au moins un, celui qu’on appelle l’émir du grand Sahara et d’autres qui sont les patrons de la logistique », a assuré l’amiral Guillaud.
L’amiral Guillaud a assuré que les militaires français n’étaient pas « surpris » par la violence des combats dans cette zone où a péri samedi un troisième soldat français : « Nous savons que nous avons affaire à des fanatiques, des terroristes fanatisés, entraînés depuis des mois et même des années. Nous savions que ce serait la partie la plus dure de cette campagne. »
« ORGANISATION INDUSTRIELLE DU TERRORISME »
Sur le terrain « nous découvrons littéralement une organisation industrielle du terrorisme », a poursuivi l’amiral, citant « plus d’une cinquantaine de caches dans des maisons, des hangars ou des grottes », « plus d’une dizaine d’ateliers de fabrication y compris de bombes dans un des ateliers », « vingt bombes artisanales » fabriquées « simultanément ». « Nous sommes en train de casser les reins d’AQMI et ça c’était l’objectif tel qu’il nous avait été fixé par le président de la République », a encore souligné le chef d’état-major.
Enfin, l’amiral a dit ne « pas avoir d’information » sur le lieu de détention des otages français au Sahel. Il a jugé « possible » qu’ils aient été déplacés, et « dispersés », « mais pas forcément dans un autre pays », tout en assurant qu’ils ne sont pas à l’endroit où les forces militaires « frappent ». Quinze otages français sont retenus en Afrique, dont au moins six au Sahel par AQMI et certains d’entre eux se trouveraient dans la région du nord-est du Mali, où se déroulent les combats.
Ceux qui pensent que décidemment, les Européens, en particuliers leurs Gouvernement respectifs n’auraient aucun respect pour leurs Homologues des Pays d’Afrique Noire ont maintenant du grain à moudre !
Depuis l’annonce par les autorités Tchadiennes de la mort, sous le feu de leurs vaillants soldats des deux Chefs terroristes, on entend des propos qui friseraient même le racisme!
Quand je dis racisme, c’est parce que jamais, le Ministre des Forces Armées Françaises n’aurait pass2 son temps à démentir ou même à avoir des réserves sur les Propos d’un Président et d’un Général d’un pays allié mais souverain.
D’un pays su ce ont annoncé que le Président Idriss Déby et un Général. Tout Africain qui a entendu le Ministre LE DRIAN en boucle sur les chaînes Françaises a dû se sentir très mal.
Jugez par vous-même : — Quand les autorités Tchadiennes ont annoncé avoir réduit en cendre le plus important camp d’entrainement des terroristes, et avoir « bousillé » El Moctar dit le « Borgne » après avoir liquidé Abou Zéïd, les Autorités françaises, comme piquée par une sorte de j ne cesse de mettre en doute les informations fournies par l’Etat-major de l’Armée Tchadienne, et pire par le Chef de l’Etat lui-même.
Les Français auraient certainement souhaité avoir été les maîtres-d ‘œuvres de cette scène macabre, mais hélas, la gloire de ce haut fait d’Arme est revenue à nos frères tchadiens, leurs alliés du moment, comme cela aurait pu être la leur, ainsi va la guerre en coalition, il va falloir s’y faire!
Rien n’obligeait monsieur le Ministre LE Drian, à répéter partout qu’une « rumeur, même répété plusieurs fois d’en fait pas une vérité ».
Je suis tenté de lui objecter : Et le Président Idriss Déby et son Général de Corps d’Armées seraient-ils des menteurs, des affabulateurs moins fiables que des Américains, des Algériens ?