Me Wade sur la gestion de Macky Sall : «Actuellement, au Sénégal, les choses fonctionnent à l’envers»

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Dans une interview qu’il a accordée au journal «La Tribune» Wade a fait un jugement très sévère de la gestion actuelle du Sénégal par son prédécesseur, Macky Sall.

«Je sais qu’actuellement, au Sénégal, les choses fonctionnent à l’envers. Cela ne va nous mener nulle part. On dirait que les gens ont quitté la voie que j’avais empruntée. Il n’y a pas de démocratie, on emprisonne des gens sur des bases non fondées, et je ne parle pas que de Karim. Il y 25 personnes qui avaient été blacklistées et interdites de sortir du Sénégal simplement parce que ces personnes ont été mes ministres. Certains d’entre eux tirent leurs revenus de relations d’affaires qui font qu’ils doivent naviguer entre le Sénégal et d’autres pays. Et ces personnes sont entravées par le régime. Il y a six libertés fondamentales : la liberté d’aller et de venir, la liberté de pensée, la liberté religieuse, le droit de propriété… et si l’une de ces libertés fait défaut aux gens, la démocratie disparait. On ne peut pas interdire à quelqu’un de quitter le territoire sans lui dire sur quoi repose cette interdiction. On a voulu maintenir Karim au Sénégal car ils croyaient que s’il quittait le Sénégal, il allait cacher l’argent qu’il détendrait à l’étranger. Cela serait compréhensible dans la logique de ceux qui l’on emprisonné, mais cela ne veut pas dire que ces gens ont raison. Mais il y a d’autres personnes qu’on a entravé, qu’on a empêché de quitter le Sénégal alors même que le régime sait pertinemment que ces personnes ne sont pas fautives et qu’elles n’ont pas beaucoup d’argent. C’est de la discrimination pure et dure».
Sur les dossiers d’Aïda Ndongue Me Wade indique : «je ne veux pas trop parler d’affaires pendantes devant la justice mais je vous assure qu’elle est emprisonnée à tort, notant les nombreuses qualités de la dame. C’est le même jugement pour son ami Aïdara Sylla.

Concernant son fils, Karim Wade, emprisonné, l’ex-président souligne : «chacun prie pour que ses enfants le dépassent et fassent plus qu’il n’a réalisé. Donc j’en suis très heureux, et je serai ravi qu’il ait une plus grande envergure politique que moi. Toutefois, (il plaisante) Karim ne pourra pas me dépasser sur le plan des études» .

Wade cautionne les bagarres au PDS

A propos des remous au PDS, Me Wade souligne : «un parti politique, surtout le Pds, fonctionne et vit sur la base des prises de position plurielles. Ce serait révélateur d’un manque d’ambition de ses membres s’il n’y avait pas de mouvement, de tiraillements, et de prises de position divergentes. C’est cela qui fait la vitalité du Pds,  et c’est cela qui fait qu’il y a toute une ébullition au moment de renouveler les instances du parti. Il faut savoir faire la part des choses parce qu’il y a rassemblement et rassemblement. Le Pds est le seul parti où les gens savent exactement les raisons pour lesquelles ils y militent…».

Par Ferloo.com

2 Commentaires

  1. Preuves que cela fonctionne à l’envers:

    1/ Barthélémy Diaz tue un être humain. Il est filmé. Il avoue avoir tué et présente ses condoléances d’avance avant de souhaiter aux gens une bienvenue au Far West. Il est sorti de prison. Il est élu député. Il est toujours l’invité des télés. On dit que son dossier en pendant à la justice (réponse à la demande de manif des parents de la victime), mais jamais il n’est inquiété ni par la justice, ni par la gendarmerie.
    Oumar Sarr (ou Baldé ou Ngom) est un député de l’opposition. Son immunité est levée sur la base d’une lettre de procureur qui dit qu’il a entendu dire que Sarr n’est pas propre. Il est interdit de voyage. Son dossier est dit pendant à la justice. Lui, il est chaque jour convoqué, chaque jour accusé.
    Dans la nouvelle république de Macky, celui qui tue, aux yeux de tous, est récompensé s’il est avec le pouvoir; celui qui est suspecté d’avoir volé (s’il est de l’opposition) est déshumanisé pendant qu’on enquête.
    Endroit ou envers ? Jugez en.
    2/ Depuis deux ans le pays bruit de la traque des biens mal acquis.
    « Biens mal acquis » est ce le nom d’un jugement ? Non, c’est le nom d’une accusation médiatiquement jugée. Et pourquoi l’appelle-t-on « biens mal acquis » puisqu’on est entrain d’enquêter pour savoir s’ils existent et s’ils sont mal acquis ? Simple, c’est parce qu’au préalable, on a fabriqué des fanatisés qui ne poseront pas toutes ces questions et qui se fichent, d’ailleurs, des réponses à ces questions. Et c’est pour ces fanatisés qu’on fait ce qu’on fait. C’est ce qui explique qu’on met en prison et on enquête après. La peine avant le jugement, la peine quelque soit le jugement.
    Endroit ou envers ? Jugez en.
    3/ Un président est élu avec un programme dit Yoonu Yokkuté. Il achète un autre programme dit PSE et va chercher des dettes pour le financer. Donc, candidat, il ne savait pas ce qu’il va faire (ou ce qu’il sait, il ne finira pas par le faire), élu il ne sait pas ce qu’il va faire. Des étrangers lui disent: « nous, nous savons ce que tu dois faire, mais nous le vendons à 4 milliards ». Il achète. Et il s’endette pour réaliser ce qu’il a acheté.
    Envers ou endroit ? Jugez en.

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