Nigeria: trois morts après des affrontements entre l’armée et des manifestants chiites

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Trois partisans d’un groupe chiite radical ont été tués durant le week-end en marge d’une manifestation dans la capitale fédérale du Nigeria après des affrontements avec l’armée, selon un porte-parole militaire. Selon la version de l’armée, des soldats transportant des armes et des munitions ont été « attaqués » par des membres du Mouvement Islamique du Nigeria (IMN) samedi à Abuja. Ils avaient établi « des barricades illégales bloquant le passage des automobilistes » et quand l’armée a essayé de dégager la route elle a rencontré une « résistance farouche » a expliqué dimanche James Myam, un porte-parole militaire. Des soldats ont ouvert le feu sur les militants après qu’ils eurent « pilonné les troupes avec des pierres » et tenté « de s’emparer de munitions et de lance-roquettes transportés par l’armée », a-t-il précisé. « Malheureusement, durant cette confrontation trois membres de la secte ont été tués et deux soldats ont subi des blessures à des degrés divers », a-t-il expliqué. Des responsables de l’IMN ont réfuté la version officielle, qualifiée de « fausse » et « non-fondée ». Le porte-parole de l’IMN Ibrahim Musa a affirmé dans un communiqué que l’armée avait attaqué une marche pacifique. « Nous réfutons catégoriquement la version de l’armée nigériane », a-t-il affirmé. La marche était organisée en soutien au leader de l’IMN, Ibrahim Zakzaky, emprisonné depuis de violentes manifestations en décembre 2015. Des groupes de défense des droits de l’homme ont accusé les militaires d’avoir tué plus de 300 chiites lors de ces manifestations et de les avoir ensuite enterré dans des fosses communes, ce que l’armée a démenti. Ibrahim Zakzaky et l’IMN souhaitent établir un Etat islamique chiite à l’iranienne dans un pays où les sunnites sont majoritaires chez les musulmans et ils ne reconnaissent pas l’autorité d’Abuja. Ses partisans ont organisé ces derniers mois de nombreuses manifestations dans Abuja pour réclamer sa libération, débouchant sur des heurts avec la police. Fin 2016, un tribunal fédéral avait jugé la détention du leader chiite illégale et ordonné sa libération. Mais cette décision n’a jamais été exécutée par les autorités nigérianes.
Rfi

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