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Restauration du Poste de Premier Ministre : « Clause D’éternité Versus Clauses De Fugacité » dénonce Dr Abdourahmane Diouf et son parti Awalé.

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« Le Président Macky Sall semble comprendre qu’il est en fin de règne. Nous parions sur le fait qu’il ne tentera pas une troisième candidature. Mais il voudrait garder la main et nous priver d’une transition douce, fluide et démocratique. Il tente le jeu des dauphinats qui préserverait son pouvoir politique au-delà de ses mandats. Nous nous y opposerons ! », a déclaré le Parti Awalé dirigé par Dr Abdourahmane Diouf dans un communiqué de presse ce lundi.
Si le tout nouveau parti affirme cette possibilié, c’est parce que « le Conseil des ministres du mercredi 24 Novembre 2021 a informé de la restauration du poste de Premier Ministre en procédure d’urgence. C’est une énième révision constitutionnelle initiée par ceux qui, il n’y a pas si longtemps, vantaient les clauses de stabilité dans notre Constitution. Ils ne croyaient pas, eux-mêmes, en leurs propres discours. Notre Constitution est encore malmenée pour des raisons d’agenda personnel. Les clauses d’éternité sont devenues des clauses de fugacité. Cette révision de notre Constitution est l’expression de dérives narcissiques incompressibles qui mettent notre pays sous la botte d’une seule personne ».
Le communiqué de continuer, « le Président de la République Macky Sall a le droit de préparer sa succession. Nous le lui concédons. Il peut user de schémas et de combinaisons à sa guise. C’est son héritage politique qui est en jeu. Mais nous veillerons à ce qu’il le fasse dans les règles strictes du jeu démocratique. Nous sommes dans un pays où des victoires techniques ont sanctionné des scrutins à enjeux nationaux. Des subterfuges particulièrement habiles ont été mis en œuvre en amont du vote et ont abouti à des résultats électoraux en contradiction avec les attentes populaires. Sans traces ! Car, que de subtilités ! Nous courrons le risque d’un transfert de cette expertise technique à un dauphin potentiel, candidat du système existant, par la voie primatoriale. L’exercice consisterait à renoncer à une troisième candidature et se donner les moyens de choisir son successeur par le biais d’une élection techniquement minée qui ne donne aucune chance aux adversaires potentiels. Cette réforme pose les germes de ce dauphinat technique qui interpelle la nation entière. Nous nous y opposerons ! ».
« Nous ne sommes pas à l’abri d’un dauphinat primatorial plus audacieux, dans le schéma de l’article 35 de la Constitution qui, en 1981, a permis au Premier Ministre de succéder au Président de la République, sans élection et dans la pure légalité constitutionnelle. Notre Président de la République a déjà prouvé ses rapports très peu orthodoxes avec la Constitution qu’il a toujours manipulée à sa guise. Penser qu’il ne serait pas capable d’une audace supplémentaire au-delà de toute logique équivaudrait à laisser nos institutions sans défense. Cette réforme ci pourrait être une première étape. Une autre pourrait s’en suivre. La nation entière doit veiller à ce qu’une prochaine réforme constitutionnelle ne prévoit une disposition qui laisse penser à une transmission du pouvoir au Premier Ministre par le Président de la République en cas de vacance du pouvoir. Nous nous y opposerons ! », ajoute Awalé

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