RETOUR DES DÉLESTAGES : La Senelec évoque une panne et la maintenance

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Une panne « aléatoire » et un programme de maintenance (ce qui fait un gap de 50 Mw) sont à l’origine des perturbations dans la distribution de l’électricité ces derniers jours. C’est l’explication fournie par les responsables de la Senelec qui annoncent un retour à la « normale » vers mi-octobre.

Exercice d’explication de la part des responsables de la Senelec, suite à la recrudescence des délestages ces derniers jours. Hier, face à la presse, MM. Abdoulaye Dia, Ibrahima Diop et Bacary Diop, respectivement directeurs du transport, de la distribution et de la production, autour de M. Cheikhou Cissé, directeur de la communication, ont fait le point sur la situation. D’après les explications qu’ils ont fournies, les perturbations notées ces derniers jours dans la distribution de l’électricité sont dues : d’une part, à l’arrêt de deux groupes de 15 Mw chacun à la Centrale 6 de Bel Air et à la Centrale 7 de Kahone, pour les besoins du programme mensuel de maintenance ; et, d’autre part, à deux incidents notés à la Centrale 3 du Cap des Biches et qui ont affecté deux autres groupes parmi les plus vieux du parc – ils ont été construits respectivement en 1966 et 1978. Bref, ce qu’il faut retenir, c’est que ces deux facteurs combinés ont entraîné un gap de 50 Mw et, par conséquent, la rupture de l’équilibre précaire qui prévalait depuis mi-août. Et qu’il faudrait « quelques semaines » pour rétablir la situation, d’après Abdoulaye Dia.

Le problème vient du fait que ces incidents surviennent à une période de forte demande (qui atteindra un pic de 440 Mw dans la dernière semaine d’octobre). Revenant sur les détails, Bacary Diop explique que « durant la période de juillet (avec le problème du mauvais fuel), le programme de maintenance avait été arrêté pour parvenir à rétablir la situation. Nous l’avons relancé récemment. Le problème, c’est que les délais (pour le planning de maintenance) sont incompressibles », indique-t-il. Alors, face à l’urgence, une « batterie de mesures » a été mise eu œuvre pour revenir à une situation acceptable. Il s’agit notamment d’accélérer le retour d’autres groupes dans le réseau pour combler le gap actuel. Selon Abdoulaye Dia, quatre unités vont revenir en exploitation « d’ici mi-octobre ». Il s’agit, entre autres, d’une unité qui était en réparation et la turbine à gaz n°2 de Gti en cours d’essai et qui devrait être opérationnelle « dans une semaine »… Si tout se déroule comme prévu, la Senelec devrait ainsi disposer d’une marge de 20 Mw pour pouvoir suppléer à d’éventuelles perturbations. Mais pour l’équipe dirigeante de la Senelec, il s’agit d’aller vite, car « nous sommes en train de gérer la partie la plus difficile de l’année », clame-t-on.

Toutefois, si on comprend bien les explications fournies par les responsables de la Senelec, ce genre de situation est presque inévitable. Puisque « des pannes aléatoires existent dans tout système » et que « le programme de maintenance est également indispensable ». Les deux aspects semblent même liés. En effet, « quand le programme de maintenance n’est pas déroulé, cela augmente les risques de pannes aléatoires ». La seule solution durable étant l’investissement pour renforcer la production et anticiper sur la demande.

Il faut souligner que ces nouveaux incidents ne sont pas liés au problème du fuel (qui avait causé plusieurs pannes en juillet dernier). Selon Bacary Diop, tous les groupes ayant été affectés par ce problème sont de retour, seul un groupe à la Centrale 4 garde encore « quelques séquelles », dit-il. En ce qui concerne la situation spécifique de Ziguinchor où on a noté de fortes perturbations ces dernières semaines, la Senelec indique que la quasi-totalité des groupes de la centrale de Boutoute sont en panne, mais que des mesures spécifiques sont en train d’être prises pour rétablir la situation afin de bien gérer la saison touristique, en attendant une augmentation des capacités de production de la centrale dans douze mois. Parallèlement à toutes ces perturbations, il faut ajouter des « incidents réseau » liés aux nombreux chantiers, notamment à Dakar, et qui entraînent souvent des interruptions de service dans certains quartiers.

Le Soleil

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