Shongo « Tine », le Japonais qui gère le volet mystique des lutteurs de Thiès

Date:

XALIMANEWS-La 18ème édition du championnat nationale de lutte sans frappe doté du drapeau du chef de l’Etat a son lot d’insolite. En tête de liste certainement ce japonais qui gère les affaires mystiques de l’équipe de Thiès.

De loin, l’image semble surréaliste. Ça pousse à se demander si on rêve ou pas. Un asiatique bon teint casquette couvrant son visage jaune assis à même le gazon synthétique du stade municipal de Tamba. Le mec est au beau milieu d’une forêt de bouteilles remplies de liquide mystique et autres talismans. On ne rêve pas, ce Japonais qui se tord le cou pour apercevoir de loin ce qui se passe dans l’enceinte garde bien le côté mystique du vestiaire des lutteurs de Thiès. Mais ce gars n’est pas un sorcier jaune faiseur de magie. A la base Shongo Wouzeni, son nom japonais, rebaptisé Shongo Tine au Sénégal, est un technicien de la lutte olympique. Le mystique ce n’est vraiment pas son affaire. Il garde le thioumikay juste parce que les lutteurs de Thiès lui font confiance.

«Je ne suis pas un magicien. Je suis un formateur de lutte olympique», répond ce japonais qui a intégré le milieu de la lutte sénégalaise. Shongo est un fanatique de la lutte sénégalaise qu’il trouve très spectaculaire. «Avant de venir au Sénégal (il est arrivé en janvier 2017), je passais mon temps sur YouTube à voir les combats de lutte traditionnelle sénégalaise», avoue celui qui a fini de prendre du plaisir à garder les affaires mystiques de ses lutteurs. «C’est vrai que pour gagner un combat de lutte le plus important c’est la technique.

Mais ça (le mystique) tant que ça donne un bon état d’esprit aux lutteurs, ça a son importance, dit ce japonais. D’après Assane Fall, secrétaire administratif du comité régional de Thiès, Shongo Tine est un volontaire japonais venu au Sénégal dans le cadre du programme de la Jica (coopération japonaise). «Il est formateur en lutte olympique au Cneps de Thiès. Il s’occupe aussi de la formation en lutte olympique des jeunes de moins de 13 ans. Il nous a beaucoup aidé dans la préparation technico-tactique et physique de notre équipe Thiès.»

Idrissa SANÉ et Adama DOUCOURÉ

L’OBS n° 4131 du 3 juillet 2017

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE