Un membre ghanéen de la mission de l`ONU en
Côte d`Ivoire (Onuci) a été blessé samedi à Abidjan par « un groupe de jeunes »
lors de l`attaque d`un véhicule civil de l`Onuci qui a été incendié, a déclaré
le porte-parole de la mission.
Un « groupe de jeunes » a « attaqué un de nos véhicules. C`est un véhicule
civil », a dit le porte-parole Hamadoun Touré à l`AFP. « Un collègue, un
Ghanéen, a été blessé et a été transporté à l`hôpital de l`Onuci où il a reçu
les premiers soins », a-t-il ajouté, précisant que sa vie n`était pas en danger.
« Nous sommes en train de vérifier pour voir les circonstances et les
conséquences d`un tel acte », a-t-il poursuivi. Le blessé et un de ses
collègues étaient venus faire des achats dans un supermarché du quartier de
Cocody-Deux-Plateaux, selon lui. Le véhicule portait le sigle UN.
Selon des témoignages, le véhicule avec à son bord deux hommes de l`Onuci
était entré dans l`enceinte du supermarché, avant de se garer au sous-sol,
suivi par des jeunes, qui tiennent un barrage derrière le supermarché.
« Quand les deux hommes sont sortis, les jeunes les ont frappés avec des
gourdins. Ils ont tiré le véhicule hors du sous-sol jusqu`au parking et ont
mis le feu à la voiture », a raconté à l`AFP un témoin.
« J`ai vu du sang qui coulait de la tête » d`un des membres de l`Onuci,
a-t-il précisé. « Les policiers ont ensuite emmené les deux hommes pour les
protéger », selon lui.
Plusieurs témoins ont identifié les agresseurs comme étant des « jeunes
patriotes » fidèles au président sortant Laurent Gbagbo.
Depuis le début de la crise née de la présidentielle de novembre 2010,
plusieurs membres de l`Onuci ont déjà été blessés. Toute attaque contre le
personnel de l`ONU est considérée comme un crime de guerre, passible de la
justice internationale.
L`Onuci a, à plusieurs reprises au cours des dernières semaines, dénoncé
des attaques à son encontre de partisans ou de forces loyales à Laurent Gbagbo.
Le gouvernement Gbagbo réclame le départ de la mission ainsi que de la
force française Licorne qui l`appuie, les accusant de soutenir les « rebelles »
alliés à son rival Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté
internationale.
afp