La galerie nationale d’art accueille depuis ce mardi une exposition collective du collectif ‘’kakatar’’. Et ils sont une trentaine d’artistes à participer à cette exposition. La première du genre.
A chacun sa couleur, à chacun son goût, à chacun son inspiration. Mais tout reflète l’art et renvoie à une seule thématique dans l’exposition que les cimaises de la Galerie nationale d’art accueillent actuellement. Cette dernière est intitulée ‘’Caméléon’’. Organisée par le collectif ‘’Kakatar’’ (caméléon), cette exhibition met en avant le travail de plusieurs artistes usant de différentes techniques artistiques.
Ainsi, le visiteur a droit à une diversité d’œuvres et de styles, ce qui fait en outre le charme de cette exposition. De la sérigraphie à la peinture en passant par le collage, la sculpture et l’art numérique, tout était au rendez-vous pour rendre l’exposition hétéroclite. Et selon les artistes présents à cette exposition, c’est ce qui fait la ‘’quintessence de leur œuvre d’art. Car plus il y a d’effets plus on tend à une œuvre qui est parfaite et tout revient à la diversité’’. Chose que l’artiste plasticien Henry Sagna confirme.
Après avoir fait le tour de l’exposition, il dit : ‘’Il y a une diversité par rapport à l’animation et Kakatar renvoie à l’idée de la mutation, de ce que le caméléon fait. Pour moi, les techniques sont différentes et on retrouve le b-a-ba de ce qu’on a appris aux beaux arts. On voit qu’il y a des changements dans le monde artistique’’.
Pour sa part, Abdoulaye Armine Kane, membre fondateur du collectif organisateur de cet évènement, estime : ‘’De tous les animaux, c’est le caméléon qui s’adapte le plus à notre philosophie. Nous avons pris symboliquement cet animal pour en faire notre emblème. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle notre première sortie a été dédiée à cet animal que nous avons décortiqué chacun de son côté pour en faire une œuvre d’art.’’ Ainsi s’explique le choix de la thématique sur laquelle lui et ses camarades ont travaillé.
‘’Le caméléon reflète pour nous ce que nous ne voyons pas nous-mêmes. Il est un laboratoire qui a la particularité de changer de couleur, de changer de graphique en s’adaptant au milieu. Nous aussi, dans notre collectif, nous devons être un laboratoire artistique qui cherche à avoir la possibilité de s’adapter à toute forme d’expression, avoir la possibilité de trouver des solutions artistiques à des problèmes sociaux’’, croit savoir l’artiste Kane.
Son collègue Pape Ibrahima Niang, plasticien et membre fondateur du collectif, embouche la même trompette. ‘’Pour que l’exposition soit ouverte, nous avons choisi la thématique du caméléon pour qu’il y ait beaucoup plus d’ouverture. En général, c’est la Biennale qui nous permet de voir des expositions de ce genre et aujourd’hui, les artistes du collectif ont travaillé dans la diversité’’, a-t-il indiqué.
‘’Kakatar’’, qui a vu le jour en février dernier, regroupe beaucoup d’artistes avec des potentiels différents, en vue de créer une synergie permettant de gagner de l’expérience et de donner la chance aux jeunes artistes afin qu’ils puissent montrer leurs talents.
