L’art de faire des choix (Par Maam Cheikh)

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Vivre, c’est savoir choisir, au risque de tomber entre les mains des « briseurs de rêves ». Ils sont nombreux, dans ce pays, « souffrir » parce qu’ayant écouté les autres, ceux là même qui dissuadent plus qu’ils n’encouragent, et ceci de façon inconsciente.

Aissata s’est mariée à Modou, parce que, disait sa mère, « garabe boula soutoule doula meyy kerr » (l’arbre qui procure de l’ombre à toute personne se doit d’être plus grand que celui-ci). Modou paraissait gentil, calme et prêt à distribuer des sous. Bien qu’ayant été séduite par la générosité de cœur de Issa et la piété de celui-ci, elle se lance parce que la mère a fait son choix. Aujourd’hui, « rongée par le stress et l’angoisse », elle ne cesse d’en vouloir à celle qui a « choisit pour elle ». Oui, les mères sont tout ce que nous avons, et leurs gestes portent en eux-mêmes le cachet d’une sacralité inouïe. Mais est ce là une raison pour ôter à sa fille le droit d’être heureuse en choisissant ce qui lui convient ?

Makhtar est dans l’administration parce que, selon son père, rien de tel pour bénéficier d’une certaine « sécurité professionnelle ». Sécurité qui, de jour en jour, ne cesse d’être remise en cause. Au menu : tracasseries, « environnement morose », monotonie administrativement organisée, cupidité des uns et duplicité des autres, jeux politiques insignifiants, crise de leadership légalisée,…Makhtar souffre. Il regarde souvent ceux qui l’entourent, et se demande ce qu’il fait là. « J’aurai dû lancer mon business dans le domaine du stylisme. Le dessinateur inspiré de nature et créatif depuis toujours que je suis aurait pu s’en sortir aujourd’hui, et vivre une belle aventure « , se dit-il. Dommage, le père a déjà choisit pour le fils, non s’en s’attarder sur la vocation de celui-ci encore moins sa passion. Et ce dernier, obligé de se plier à quatre pour ne pas vexer, a dû céder.

Ils sont nombreux, aujourd’hui, à souffrir d’un choix fait par un autre à leur dépend. Vivre, sans pour autant réaliser ses volontés confirmées dans leur plénitude, c’est comme inventer un objet sans signification réelle, ou encore errer sans but fixe. Par ailleurs, il y’en a qui n’ont nullement le choix, parce que sans idéal de vie. Le genre de personne toujours obligé de laisser un autre choisir à leur place. « Ils sont comme dans une salle d’attente où ils n’attendent rien », s’immisce un grand penseur.

Grandir est une obligation, évoluer est un choix. Le choix d’apprendre… à choisir ! Et cela commence lorsqu’on s’écoute. Tout petit, on tend l’oreille aux parents et aînés, puis à l’instituteur, et plus tard au patron, au mari,…quand est ce qu’on prendra enfin le temps de s’écouter ? « Quand on a nos antennes branchées vers l’extérieur, on ne peut pas écouter cette petite voix intérieure qui nous parle » confie Yannick Vérité, ostéopathe et auteur. Cette voix qui nous inspire, nous guide vers le chemin du bonheur, nous aide à faire des choix…Oui, les autres ont un rôle à jouer, mais notre amour propre peut être un tremplin qui nous mène vers la quiétude, cette paix intérieure que tout le monde cherche…

A chacun sa mission de vie, laquelle mission se doit d’être en accord avec un idéal de vie. Mieux vaut se focaliser là dessus, au risque d’errer, pour ensuite vivre sous le joug de choix imposés par d’autres qui, bien que soucieux de notre bonheur, pensent être plus aptes à tracer nos chemins de vie. Après tout, le manque d’idéal de vie empêche la sécrétion de télomères, et donc un « vieillissement rapide »…

Maam Cheikh
Coach en Developpement Personnel

+221 77 459 42 83 (whatsapp)

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