Deux personnes, dont une Franco-Gabonaise, ont été tuées dans une attaque, dimanche, contre un lieu de villégiature situé à la périphérie de Bamako. Le nombre d’assaillants n’a pas été précisé, mais au moins quatre ont été tués.
Un lieu de villégiature près de Bamako, la capitale du Mali, a été attaqué, dimanche 18 juin, par des jihadistes, déclenchant l’intervention des forces maliennes. Au moins deux personnes ont été tuées, dont l’une est de nationalité franco-gabonaise. Il y a également plusieurs blessés.
Le ministre malien de la Sécurité, Salif Traoré, a affirmé dimanche soir que quatre des auteurs de l’attaque avaient été tués par les forces de sécurité, appuyées dans leur assaut par les militaires de l’opération française antijihadiste Barkhane et de la mission de l’ONU dans le pays (Minusma).
« Nous avons récupéré les corps de deux assaillants abattus », a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que pour « deux autres », les troupes étaient « en train de ratisser pour retouver les corps », sans préciser s’il en restait d’autres en fuite.
« Nous avons pu extraire ou exfiltrer près de 36 clients ou travailleurs du campement », a-t-il ajouté, dont une quinzaine de Français et environ autant de Maliens.
« Les restes du campement ont brûlé toute la nuit »
Les assaillants ont crié « Allah akbar ! » (Dieu est le plus grand), ont témoigné plusieurs des personnes secourues. Un témoin interrogé par la télévision publique ORTM a dit avoir vu arriver un homme à moto qui a ensuite « commencé à tirer sur la foule », puis « deux ou trois personnes » venues avec un autre véhicule.
#Mali #Bamako – This is what Campement #Kangaba, a tourist resort frequented by westerners, looks like. pic.twitter.com/qRYG8VmIsb
— Terror Events (@TerrorEvents) 18 juin 2017
La cible, le campement Kangaba, un agréable « ecolodge » et site de détente situé à la périphérie de Bamako prisé des expatriés, fondé par un Français, évoque d’autres sites attaqués par les groupes jihadistes du Sahel ces dernières années, notamment la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam (mars 2016, 19 morts, dont huit étrangers). Selon le ministre malien de la Sécurité, 13 Français se trouvaient sur les lieux.
Le New York Times rapporte que, selon un membre d’Al-Qaïda en Afrique, l’attaque a été menée par un groupe loyal au chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar. Il affirme que ce groupe a revendiqué l’attaque dans un message audio dont l’organisation SITE, spécialisée dans le renseignement sur les milieux jihadistes, a confirmé l’authenticité.
La dernière attaque jihadiste visant des Occidentaux dans la capitale malienne remonte à celle de mars 2016, contre l’hôtel Nord-Sud de Bamako, abritant la mission de l’Union européenne qui entraîne l’armée malienne (EUTMMali). Un assaillant avait été tué.
Le 20 novembre 2015, un attentat contre l’hôtel Radisson Blu avait fait 20 morts. Il avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en coordination avec le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, qui avait scellé à cette occasion son ralliement à Aqmi.
Avec AFP