Lors de la remise du drapeau national au contingent sénégalais devant se rendre à Gao, dans le cadre de la Minusma, Abdoulaye Niang était sous le halo des projecteurs. Il était épié par la presse à l’école de police de Dakar, suite au rapport qui le met en cause dans une affaire de trafic de drogue, entretenu au sein même de l’Office central de répression du trafic illicite de drogue (Ocrtis). Mais le Directeur général de la Police nationale a évité le face à face avec les journalistes.
Le patron de la police semble être atteint par cette histoire de drogue. Mine renfrognée, souvent trahie par un faux sourire, il avait un débit tremblotant. Il butait sur ses mots…. Hier, il était chargé de rappeler aux troupes leur sermon et les valeurs de morale qui guident leurs actions quotidiennes. Curieux contexte.
Venu présider au nom du ministre de l’Intérieur, le général Pathé Seck, la cérémonie de remise du drapeau national à la première Unité de la Police composée de 140 éléments, dont 7 officiers et 4 sous-officiers qui devrait s’envoler hier nuit, en direction de Gao, dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), le patron de la police a vite fait de s’engouffrer dans son véhicule, escortée par un motard de la police pour quitter les lieux.
Une «fuite en avant» qu’un agent de la police a tenté d’expliquer par ces termes : «Vous vouliez faire parler le Directeur général de la Police ? Mais il a une urgence !». A peine a-t-il fini de donner ces explications, qu’un autre embraye : «Monsieur Abdoulaye Niang est un homme intègre. S’il y a, à la police, un seul homme intègre : c’est lui. Mes propos ne veulent pas dire que j’accuse les autres responsables de la police. Je dirais qu’il n’y a pas un homme plus intègre que Abdoulaye Niang dans la police», a –t-il ajouté sous le sceau de l’anonymat.
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